Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft… Cinq géants de la Silicon Valley que l’on désigne aujourd’hui par l’acronyme GAFAM. Nouvelles technologies, finances, fintech, santé, automobile… Il n’y a pas un domaine qui leur échappe. Leur richesse peut parfois dépasser celles de certains pays développés.
Si vous pensez que les GAFAM sont seulement présents dans les nouvelles technologies, vous avez tort ! Ces cinq géants de la High Tech ont en investi d’autres, allant même jusqu’à mettre au point des univers virtuels, comme le projet Metaverse de Méta, maison mère de Facebook. En à peine 20 ans, ces entreprises occupent désormais le devant de la scène.
Chacune d’entre-elles a une capitalisation boursière dépassant les 1 000 milliards de dollars. En fait, c’est l’équivalent de la richesse des Pays-Bas (PIB) qui est pourtant classé 17ème pays le plus riche du globe. Que sont les GAFAM ? Qu’est-ce qui explique leur suprématie ? Vous allez voir que c’est une histoire fascinante, mais qui a suscité beaucoup d’inquiétudes de parts et d’autres.
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GAFAM, c’est quoi ?
“Big Five” et “GAFAM” sont donc deux appellations utilisées pour désigner Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft. Ce sont les poids lourds incontestables de la Silicon Valley et de l’économie mondiale. Ensemble, ils totalisent une capitalisation boursière de près de 4,5 billions de dollars. Elles appartiennent à la liste très sélecte des entreprises américaines les plus cotées. D’ailleurs, toutes sont présentes dans le NASDAQ, place boursière américaine réservée aux entreprises technologiques.
Les GAFAM Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft sont les cinq entreprises les plus puissantes du monde en termes de capitalisation boursière. Ces cinq géants du numérique dominent de nombreux secteurs du marché Internet, et leur pouvoir s’accroît chaque année.
Leur objectif est clair : intégrer verticalement le marché Internet, en commençant par les secteurs qui leur sont familiers et en ajoutant progressivement les contenus, les applications, les médias sociaux, les moteurs de recherche, les équipements d’accès et les infrastructures de télécommunications.
Ces entreprises ont déjà une emprise considérable sur le marché Internet, et leur pouvoir ne cesse de croître. Elles sont capables d’imposer leurs propres normes et de favoriser les services et les produits qui leur sont favorables. De plus, elles ont les moyens de financer et d’acquérir les start-ups les plus prometteuses, afin d’étendre leur empire numérique.
Les GAFAM sont devenues indispensables pour de nombreux internautes, mais leur pouvoir est souvent critiqué. En effet, ces entreprises ont une mainmise quasi-absolue sur certains secteurs du marché Internet, ce qui peut entraîner des abus de pouvoir et des pratiques anticoncurrentielles. De plus, leur capacité à collecter et à traiter les données personnelles des internautes est souvent dénoncée comme une atteinte à la vie privée. à
Malgré les critiques, les GAFAM continuent de dominer le marché Internet et il est peu probable que cela change dans un avenir proche. Ces entreprises sont devenues indispensables pour de nombreux internautes, et il est difficile de envisager un avenir sans elles.
L’introduction en bourse
Apple est la doyenne des entreprises du GAFAM en termes d’introduction en bourse. Fondée en 1976 par l’emblématique Steve Jobs, elle a été introduite en bourse en 1980. Arrive, ensuite, Microsoft de Bill Gates (1986), Amazon de Jeff Bezos (1997), Google de Larry Page et Sergey Brin (2004) et Facebook de Mark Zuckerberg (2012).
Les produits et les secteurs d’activités
Au départ, les entreprises du GAFAM s’étaient focalisées dans les nouvelles technologies, notamment à travers la production des systèmes d’exploitation – mobiles ou fixes -, d’ordinateurs ou de terminaux mobiles comme les smartphones, les tablettes et les montres connectées. On les retrouve également dans la santé, le streaming ou encore l’automobile.
Des rivalités
En fait, GAFAM n’est pas le seul groupe de firmes qui existe. D’autres ont vu le jour, comme les FAANG. On retrouve Facebook, Apple, Amazon, Google et Netflix. Dans cette faction, le géant du streaming a donc pris la place de la firme de Redmond. D’un autre côté, Netflix est la seule firme à vocation grand public en matière de contenu multimédias, même si Amazon et – probablement Apple – lui ont emboîté le pas. On pense, notamment, à Amazon Prime Video. On parle aussi de NATU. Pour sa part, ce groupe comprend Netflix, Airbnb, Tesla et Uber.
GAFAM, un empire bâti pierre par pierre
La folle extension de leurs activités a poussé les entreprises du GAFAM à bâtir un véritable empire. Celui-ci repose sur la multitude d’acquisitions réalisées de parts et d’autres par les firmes américaines.
En fait, on retrouve un schéma identique. Au départ, les GAFAM ont commencé par les nouvelles technologies. Par la suite, les firmes ont étendu leurs tentacules à travers l’acquisition d’autres entreprises actives dans d’autres domaines.
L’exemple d’Amazon
En lançant Amazon dans un simple petit bureau, Jeff Bezos était un simple libraire en ligne. Aujourd’hui, son entreprise est devenue la leader incontestable de l’e-commerce. Pour y arriver, elle a procédé à plusieurs opérations de rachat, comme l’acquisition de Zappos.
Amazon s’est aussi spécialisée dans la distribution des produits alimentaires, et ce après avoir racheté Whole Foods Market pour la modique somme de 13,7 milliards de dollars. On la retrouve également dans l’Internet des objets (IoT), le Cloud et le streaming (Amazon Prime).
L’exemple d’Apple
Pour sa part, la firme de Cupertino a acquis près de 14 entreprises spécialisées dans l’intelligence artificielle depuis 2013. Ces sociétés étaient aussi expertes en matière de reconnaissance faciale, d’assistants virtuels et d’automatisation des logiciels.
Apple a également acquis Beats, spécialiste du son, pour une enveloppe de 3 milliards de dollars (2014). Dès lors, la marque à la Pomme s’est frayée une place importante dans le streaming musical à travers Apple Music. Elle devient ainsi un sérieux concurrent pour Spotify.
L’exemple de Google
La firme de Moutain View a aussi connu son lot d’acquisitions. En fait, une grande partie des produits que nous connaissons aujourd’hui (Google Doc, Google Earth) sont nés de ces rachats. Google fait beaucoup parler d’elle avec Android. La firme a acquis l’OS en 2005 pour la somme de 50 millions de dollars.
L’appétit de Google ne s’arrête pas là. L’entreprise est aussi partie à la conquête des entreprises d’intelligence artificielle, de Cloud et de cartographie.
L’exemple de Facebook
De son côté, Facebook s’est montré moins gourmand que les autres entreprises du GAFAM. La firme de Mark Zuckerberg a néanmoins effectué des opérations intelligentes, comme le rachat d’AboutFace, d’Instagram ou encore de Snapchat. Aujourd’hui, la firme s’appelle Meta. Elle ne souhaite plus représenter un simple réseau social. Aussi, elle se concentre actuellement sur le Metaverse et l’intelligence artificielle.
L’exemple de Microsoft
Tout comme Facebook, Microsoft n’est pas très gourmand lorsqu’il s’agit de racheter telle ou telle entreprise. C’est surtout dans le gaming que la firme de Redmond s’est orientée, notamment par le rachat de Minecraft et de son studio Mojang pour 2,5 milliards dollars. Il y a eu également l’acquisition d’Activision Blizzard – même si cette opération fait l’objet de certaines controverses -.
Pourquoi ces acquisitions ?
“Acquérir plus pour gagner plus”… En fait, c’est un peu cela. Il s’agit surtout d’un choix stratégique. En rachetant ces entreprises, les GAFAM se sont surtout emparés de précieux brevets. Les Big Five ont aussi intégré des équipes d’ingénieurs et des compétences reconnues.
Une oligarchie ?
Toutefois, c’est une stratégie qui fait l’objet de nombreuses controverses. En effet, pour certains observateurs, il s’agit d’une solution de facilité. A défaut de pouvoir innover, les Big Five préfèrent racheter des entreprises prometteuses.
Des opérations qui ne leur coûtent “rien” compte tenu de leur gigantesque puissance financière. Certains dénoncent donc le pouvoir de l’argent et la volonté d’éliminer toute concurrence. C’est une véritable situation d’oligarchie qui est donc mise en place, avec tout ce qu’elle implique…
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La controverse du plein-pouvoir et de “Big Brother”
S’il y a un sujet qui suscite vraiment les critiques, c’est bien celui de la gestion des données personnelles. Photos, coordonnées, noms, préférences…Ce sont de véritables mines d’or pour les géants du GAFAM. Ils ont d’ailleurs fait l’objet de plusieurs scandales ayant entaché leur image.
Des fuites dans la presse, des témoignages anonymes et diverses accusations ont notamment mis en cause Facebook. L’entreprise de Mark Zuckerberg est accusée d’exploitation abusive des données personnelles de ses utilisateurs. D’ailleurs, en mai 2022, le fondateur du réseau social a été auditionné par la Justice américaine. C’était un fait inédit qui a fait couler beaucoup d’encre.
Un effet “Big Brother”
Peut-on donc parler d’un effet “Big Brother” ? Ce dernier, pour rappel, représente un concept de surveillance totalitaire évoqué par Georges Orwell dans son célèbre roman visionnaire 1984. Les objets connectés font partie de notre quotidien aujourd’hui. Ils renferment nos secrets les plus intimes.
Les GAFAM sont alors accusés d’exploiter ces précieuses données pour surveiller leurs utilisateurs. L’objectif, selon les critiques, serait de vendre ces informations aux plus offrants, comme les annonceurs ou les autres entreprises commerciales.