Woodstock 99 : l’« Apocalypse Now » de la musique

Woodstock 99 : l'« Apocalypse Now » de la musique - El Debate

🍿 2022-08-15 04:00:00 – Paris/France.

Michael Lang, promoteur du Woodstock original de 1969, a voulu transmettre la paix, l’amour et la musique à une nouvelle génération, celle de ses enfants, encore choquée par le massacre de Columbine en avril 1999. C’est pourquoi il a imaginé Woodstock 1999, un nouvel été d’amour. C’est ce qu’il dit au début du documentaire en trois épisodes Buste total : Woodstock 99. La réalité est que lui et ses partenaires sont partis de cette belle idée, mais l’objectif n’était autre que de gagner le plus d’argent possible. Ils ont appliqué des coupes dans les jeux de base et le résultat a été le festival le plus chaotique de l’histoire.

Et que tout a bien commencé. Au départ, le lieu choisi était moins bucolique que celui de 1969, mais sur le papier il offrait plus de garanties de sécurité et de contrôle : un base militaire abandonné de 140 hectares de surface. Espace suffisant pour accueillir 250 000 participants avec toutes les commodités. Mais le fait est qu’ils n’ont pas été donnés.

Jour 1 : freinage passé

Le premier jour, moines tibétains ils bénissent le festival afin que la paix et la tranquillité puissent s’enflammer chez tous les participants. Il devient vite clair qu’ils n’ont pas réussi. Une partie du public, droguée et ivre, très outrée, commence à donner des signes inquiétants dès le départ. Un autre secteur, plus sobre, souffre de la chaleur, 37 degrés, qui ne peut être étanchée qu’avec des bouteilles d’eau vendues 4 dollars, les mêmes qu’en dehors de la bulle du festival sont vendues 65 centimes. le concert de maïs, frénétique, est le premier signal d’alarme : plus que des spectateurs, ce qui se trouve au pied de la scène est un zoo humain complètement hors de contrôle. Heureusement, le groupe suivant, Buisson, parvient à arrêter une masse qui commençait à faire peur. Les gardes, dont beaucoup sont des enfants inexpérimentés, poussent un soupir de soulagement.

La fête ne s’arrête pas là. Après cette première journée de concerts, 60 000 personnes ils continuent les réjouissances dans le hangar de la base militaire. C’est une délire dans le style, plein de gens nus drogués jusqu’aux sourcils. Un témoin la définit comme « la porte de l’enfer ».

Jour 2 : une gigantesque décharge

A l’aube enfin. L’enceinte, à l’intérieur et à l’extérieur du hangar, est une décharge géante. Le budget nettoyage a été réduit, tout comme le budget surveillance. La chaleur et le soleil brûlant sont d’autres gros problèmes : il n’y a pratiquement pas de zones ombragées dans les locaux.

Les tempéraments sont en feu et bizkit boiteux ça les réchauffe encore plus. Votre chanteur, Fred Durst, encourage de la scène à provoquer la destruction. Dit et fait : quelques-uns tentent de faire tomber la tour de contrôle du son, située au milieu du public. Au final, l’embarquement est annulé. « Je n’avais pas pris en compte que Fred est un cocon », déplore-t-il dans le documentaire Jean Scher, l’associé de Lang. Dans la délire de retour avec Gros garçon mince Aux ponts, rien de moins qu’une camionnette fait irruption, obligeant la séance à s’arrêter.

L’assaut de la tour de contrôle du son, le deuxième jour du festival Netflix

Jour 3 : chaos absolu

Le troisième jour, les choses se sont encore aggravées. L’apparence du site du festival rappelle déjà un camp de réfugiés. L’eau potable est contaminée par les matières fécales. Dans les bars, ils profitent de la situation et augmentent le prix des petites bouteilles à 12 dollars, qui le premier jour en valaient quatre.

Des milliers de personnes décident de partir. On estime à 100 000. mais reste encore 150 000 restants. Très énervé. Parce qu’ils ont été abandonnés à leur sort, dans des conditions malheureuses. Ils comprennent que l’organisation les a abusés. Beaucoup endurent pour la surprise finale. Il se murmure qu’un grand groupe ou un grand soliste se produira en dehors de l’affiche pour mettre la cerise sur le festival. du son Prince, Bob Dylan, Michael Jackson, Mort reconnaissant Soit Les pierres qui roulent.

Ce qu’il dit sur l’affiche, c’est que les stars du dernier jour sont Red Hot Chilli Peppers. Le concert est électrique et allume le personnel. La surprise arrive, et elle n’est pas musicale : à la fin de ce concert, l’organisation subit une attaque de hippies et décide distribuer 100 000 bougies au public. Le massacre de Colombine est proche dans la mémoire et ils croient qu’une sorte de veillée aux chandelles de paix et d’amour serait liée à l’esprit du Woodstock original. En réalité, c’est la goutte qui fait déborder le vase, une allumette sur un réservoir d’essence. On parle de gens qui ont subi une chaleur insupportable, entourés d’ordures pendant trois jours, qui ont bu et se sont lavés avec de l’eau polluée, qui se sont fait arnaquer en mettant des articles de première nécessité au prix des bars d’aéroport… et maintenant ils mettent la main à la vengeance. Il y a d’abord un incendie. Il arrête le concert. Les Red Hot reviennent et chantent Feu. Plus d’incendies. Et de plus. Ils sont déjà répartis dans toute l’enceinte. Une partie du public devient folle. Les voitures brûlent. Les guichets automatiques sont pillés. Les tours de son sont cassées. Quatre infractions sont signalées. C’est Sodome et Gomorrhe. Les coins les plus sinistres de Le jardin des délices terrestres de Hieronymus Bosch devenu réalité. C’est un apocalypse maintenant musical. La révolte est réprimée par la police d’État. C’est ainsi que se termine Woodstock 99. De la pire des manières. C’est normal qu’il ne soit jamais revenu.

SOURCE : Reviews News

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