đż 2022-11-30 09:01:55 â Paris/France.
Chez Disney+, ils recourent beaucoup Ă la compression des franchises Ă succĂšs sous forme de sĂ©ries afin dâobtenir un plus grand nombre dâabonnĂ©s. Pour lâinstant, cet investissement a rapportĂ© des pertes dâun million de dollars Ă lâentreprise, mais ce nâest pas pour cela quâelle est prĂȘte Ă cesser dans son effort pour dĂ©trĂŽner Netflix comme la plateforme de Streaming numĂ©ro 1 dans le monde. Son nouveau pari dans cette direction est âWillowâ, une suite tĂ©lĂ©visĂ©e tardive du film rĂ©alisĂ© par Ron Howard il y a 34 ans.
Jâavoue que je nâai jamais trop aimĂ© le film original. DĂ©jĂ enfant cela me laissait un peu indiffĂ©rent et le revoir Ă lâĂąge adulte nâa pas trop changĂ© les choses, puisque lĂ oĂč certains voient une aventure magique pleine de charme, ce que je vois est un divertissement mineur dans lequel seul Val Kilmer sâest vraiment dĂ©marquĂ©. AprĂšs avoir vu les deux premiers Ă©pisodes de sa suite tĂ©lĂ©visĂ©e qui arrivent aujourdâhui sur Disney+, la vĂ©ritĂ© est que Jâai apprĂ©ciĂ© avec eux plus que ce Ă quoi je mâattendais, mais sans ĂȘtre complĂštement sĂ©duit.
Efficace mais fade
Comme prĂ©vu, ce nouveau âWillowâ propose une aventure comme principal prĂ©texte au personnage incarnĂ© par Warwick-Davis sortir de sa retraite, mais il se la coule douce pour poser les bases de lâhistoire et prĂ©senter les personnages appelĂ©s Ă marquer de leur empreinte cet univers. Pour cette raison, tout le premier Ă©pisode fonctionne comme une large prĂ©sentation pour tout situer, mais sans jamais oublier lâunivers dont il fait partie, puisquâon a aussi un retour sur Joanne Whalley comme Sorsha.
LĂ , âWillowâ courait le risque de perdre des tĂ©lĂ©spectateurs dĂšs le dĂ©but, mais la vĂ©ritĂ© est que les nouveaux personnages, sans rien de spĂ©cial pour lâinstant, fonctionnent assez bien pour que vous ne sentiez pas un pĂ©age que vous devez payer pour que la chose vraiment intĂ©ressante arrive. De plus, le travail de mise en scĂšne contribue Ă©galement Ă donner Ă la sĂ©rie une touche distinctive qui la diffĂ©rencie dâautres propositions fantastiques rĂ©centes telles que âSandmanâ, âThe House of the Dragonâ ou âThe Rings of Powerâ. On perçoit ici une certaine touche naĂŻve qui se rattache directement au film original mais sans commettre lâerreur de devenir un simple exercice nostalgique.
Avec cela, je ne veux pas dire que la nostalgie nâest pas prĂ©sente, mais je veux dire que les responsables se sont prĂ©occupĂ©s dâessayer de donner Ă la sĂ©rie sa propre entitĂ© qui lui permet dâĂȘtre apprĂ©ciĂ©e mĂȘme par ceux qui nâont mĂȘme pas vu le long mĂ©trage de 1988. Ăvidemment, ce serait mieux dâavoir, mais lâutilisation des flashbacks travaille en mĂȘme temps Ă combler les lacunes de ce qui sâest passĂ© dans lâhistoire pendant toutes ces annĂ©es, ajoutant une petite touche amĂšre Ă lâhistoire, comme pour mieux situer les tĂ©lĂ©spectateurs novices dans tout ce qui touche aux vieilles connaissances qui surgissent de nouveau ici.
A propos, Cela montre que Davis a beaucoup plus dâexpĂ©rience et aussi que son personnage a subi plusieurs coups dans la vie. qui en ont fait ce quâelle est aujourdâhui. La sĂ©rie grandit dĂšs quâelle fait son apparition, et câest le premier qui demande le calme au lieu de se lancer Ă fond dans lâaventure. Attention, cela se justifie aussi dans lâintrigue, mais mieux vaut ne pas entrer dans les dĂ©tails pour ne dĂ©voiler aucune des surprises que cache la sĂ©rie.
Ayant dit cela, la magie est rare dans tous les sens, Ă la fois dans lâusage au sein du rĂ©cit, bien quâil y ait un sens, et dans le charme particulier que lâon attend dâune telle proposition. Il est vrai quâil se voit avec plaisir, mĂȘme les moments qui ont une plus grande charge explicative, car une lĂ©gĂšretĂ© plane toujours dessus qui facilite son visionnage et donne Ă©galement au rĂ©sultat une certaine vivacitĂ©, mais il lui manque lâĂ©tincelle qui sĂ©pare lâagrĂ©able de le fascinant.
Cela se perçoit Ă©galement dans les nouveaux personnages qui, comme je lâai soulignĂ© prĂ©cĂ©demment, ne se heurtent pas, mais quâil manque quelquâun qui sert de vĂ©ritable crochet. LĂ , Madmartigan manque beaucoup ou du moins quelquâun qui se dĂ©marque vraiment des autres. Car bien sĂ»r les personnages ne sont pas des clones et ont des motivations variĂ©es, mais on a lâimpression quâils sortent tous de moules similaires. Il y a de la place pour la croissance, bien sĂ»r.
Bref
Cette suite de âWillowâ Ce nâest peut-ĂȘtre pas une sĂ©rie mĂ©morable, mais elle est suffisamment divertissante et revient sur un univers trĂšs cher Ă de nombreux tĂ©lĂ©spectateurs sans laisser la nostalgie tout cannibaliser. Alors câest vrai que ce quâil propose ne va pas au-delĂ du lĂ©gĂšrement charmant, mais sĂ»rement celui qui se connecte le plus Ă ce type dâhistoire lâapprĂ©cie beaucoup plus que moi.
Ă Espinof:
SOURCE : Reviews News
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