✔️ 2022-10-28 10:16:31 – Paris/France.
La course de Henri Selick a été marquée à jamais par ‘The Nightmare Before Christmas’, le premier long métrage de sa carrière que beaucoup croient à tort avoir été réalisé par Tim Burton. Depuis, tous ses films ont plus ou moins recours à l’animation image par image, le remarquable « Les Mondes de Coraline » se démarquant parmi eux.
Malheureusement, Selick n’avait pas sorti de long métrage depuis 13 ans, mais cela va changer ce vendredi 28 octobre, date de la première en Netflix de Wendell et sauvage, un film qui a mis sept ans à devenir réalité. Le résultat est charmant et intéressant, mais il est juste de souligner qu’il n’est pas aussi solide que son meilleur travail.
un peu de déséquilibre
Dans ‘Wendell and Wild’ ils habitent deux films différents. D’un côté, nous avons l’histoire d’une adolescente prête à tout pour récupérer ses parents décédés. C’est là que le récit est plus clair, puisqu’il aborde ses désirs et comment les réaliser avec simplicité, donnant également les clés nécessaires pour que son côté le plus émotionnel fonctionne sans jamais devenir le seul centre d’intérêt.
D’autre part, nous avons les deux démons qui donnent son nom au film, d’où vient la touche la plus drôle du spectacle. Eux-mêmes m’ont souvent fait penser à une version plus tordue des laquais d’Hadès dans ‘Hercule’ mais sans en exploiter pleinement l’indéniable vis-à-vis comique. Keegan-Michael Key et Jordan Peelequi prêtent leur voix dans la version originale du film.
Ce qui est curieux, c’est que le mélange des deux choses fonctionne, étant quand les deux démons vont séparément quand il y a des moments où le film souffre un peu en montrant qu’il veut arriver à beaucoup de choses sans que tout coule, comme s’il saturait ce qui devrait être beaucoup plus clair et plus propre dans le récit. Là je ne serais pas surpris si certains téléspectateurs s’ennuient car il y a des moments où ça devient plus compliqué que nécessaire sans apporter quelque chose pour compenser. Pour ma part, cela ne semble pas assez sérieux pour vous faire sortir du film, mais cela enlève une partie de l’emballage.
Plus de détails sur ‘Wendell et Wild’
Cela pose certains problèmes de rythme qui sont compensés par l’inspiration de plusieurs scènes -je pense par exemple au vote de la mairie- et par son rendu visuel irréprochable. Là, Selick parvient à équilibrer la tendance au macabre de l’histoire avec une belle finition sans tomber dans une préciosité inutile.
En réalité, l’animation en stop-motion est l’une des forces de ‘Wendell and Wild’, car on sait tirer parti des grandes avancées qui y ont été faites sans vouloir perdre cette touche particulière et imparfaite qui la distingue vraiment des autres propositions. Cela se remarque même dans la conception de certains personnages et contribue à leur donner une identité plus claire.
En outre, toute la partie centrée sur l’adolescent permet d’atteindre cette continuité souhaitée ce qui manque à Wendell et Wild. Il est vrai que l’histoire semble un peu prévisible, mais elle est bien alignée à partir du scénario et le personnage principal a le crochet nécessaire pour que le spectateur ne regarde pas ce qui se passe à distance émotionnelle.
Bref
‘Wendell et Wild’ est un film efficace qui mêle terreur et comédie qu’il dépasse peut-être y compris plus de choses alors que tout aurait mieux fonctionné s’il s’était concentré de manière plus décisive sur le protagoniste au lieu de donner autant de présence aux deux personnages dont il tire son titre. Dans l’ensemble, il séduit visuellement, tant au niveau du design que de la finition, et sort plusieurs scènes assez réussies.
A Espinof :
SOURCE : Reviews News
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