đż 2022-11-25 15:30:39 â Paris/France.
Câest clair que âMercrediâ est lâune des derniĂšres grandes premiĂšres de Netflix en 2022, en grande partie grĂące Ă la popularitĂ© que « La famille Addams » entretient depuis des dĂ©cennies, le succĂšs des deux films dâanimation destinĂ©s Ă un public familial Ă©tant encore assez rĂ©cent. Avec la sĂ©rie mettant en vedette Jenna Ortega tout indiquait un divertissement un peu plus adulte qui nâĂ©vitait Ă aucun moment lâhumour noir caractĂ©ristique de ces personnages.
Il y a quelques jours, je vous ai donnĂ© mes premiĂšres impressions de âWednesdayâ, qui Ă©taient plutĂŽt positives, principalement parce que jâavais apprĂ©ciĂ© son premier Ă©pisode. Malheureusement, chaque chapitre a alors moins plu que le prĂ©cĂ©dent, au point de nâayant rien de clair quâil veut une deuxiĂšme saison si la formule utilisĂ©e va continuer Ă ĂȘtre celle-ci.
perdre lâĂ©tincelle
Si jâattends quelque chose dâune sĂ©rie sur Mercredi Addams, câest quâil soit le protagoniste absolu de la sĂ©rie et aussi que le personnage soit reconnaissable Ă tout moment. La premiĂšre chose peut ĂȘtre dite vraie dans cette production Netflix, au point que lâĂ©cart dâintĂ©rĂȘt est notable dans les quelques instants oĂč lâattention se porte sur dâautres personnages, mais ce dernier est beaucoup plus douteux.
Jâai toujours dĂ©fendu le fait que toute adaptation doit trouver sa propre voix pour justifier son existence, mais dans le cas de âWednesdayâ quelque chose de curieux se produit, et câest que le protagoniste Ă©volue de telle maniĂšre que ses traits les plus caractĂ©ristiques perdent force, qui fait disparaĂźtre tout ce qui pouvait en faire une sĂ©rie unique. En fait, il arrive un moment oĂč ce que nous trouvons ici finit par ressembler plus Ă une version lĂ©gĂšrement sombre de Nancy Drew quâĂ Wednesday Addams.
Cela conduit au fait que lâĂ©tincelle comique de la sĂ©rie languit Ă©galement. Au dĂ©but, vous aimerez plus ou moins lâapproche choisie, mais la touche dâhumour macabre est indĂ©niable et sâaccorde parfaitement avec lâinĂ©vitable performance retenue dâOrtega. Ce qui se passe plus tard, câest que cela perd de plus en plus de prĂ©sence au point de finir par ĂȘtre forcĂ© aux moments prĂ©cis oĂč la sĂ©rie le rĂ©cupĂšre. Presque comme sâil sâagissait dâune procĂ©dure pour les responsables de nous rappeler quâil sâagit de la sĂ©rie de la fille Addams.
Il y en a eu pas mal qui ont comparĂ© « Wednesday » Ă une sĂ©rie sur The CW, quelque chose dâassez logique, mais pas tellement sâil est utilisĂ© comme rĂ©fĂ©rence purement nĂ©gative alors que plusieurs titres plus que dĂ©fendables sont sortis de cette chaĂźne. Ici, dâabord, la main de Tim BurtonrĂ©alisateur des quatre premiers Ă©pisodes, mais ne vous attendez Ă rien au niveau de son meilleur travail, car tout se normalise un peu Ă ce point dâĂ©quilibre entre la rĂ©alisation dâune sĂ©rie voyante avec un point noir.
il accueille
En fait, il arrive un moment oĂč la sĂ©rie sâinstalle Ă la fois techniquement et visuellement pour ne plus rien proposer de particuliĂšrement excitant. Oui, câest vrai quâil maintient toujours une solvabilitĂ© indiscutable, mais câest comme si âmercrediâ ne voulait pas aller plus loin et se contente dâaller dĂ©cortiquer le grand mystĂšre quâil propose.
Le problĂšme est que sa partie la plus pleine de suspense nâest jamais mĂ©morable et il nâest pas dĂ©veloppĂ© de telle maniĂšre quâil provoque le besoin de savoir ce qui se passe dans lâacadĂ©mie particuliĂšre de Nunca MĂĄs, non plus. Cela enlĂšve tellement dâemballage Ă la grande conclusion quâil finit par se sentir comme une simple Ă©tape dans la vie de mercredi Addams au lieu de quelque chose de vraiment mĂ©morable.
Cela nâaide pas non plus que le reste des personnages finissent par ĂȘtre condamnĂ©s Ă nâĂȘtre que de simples accessoires, mĂȘme lorsque la sĂ©rie semble vouloir donner un peu plus dâampleur Ă ses propres intrigues, exposant ainsi ses limites. Par exemple, Emma Myers Il sâintĂšgre trĂšs bien contre Ortega, mais tout ce qui concerne ses problĂšmes de dĂ©veloppement de ses compĂ©tences touche un os.
Il arrive Ă un point oĂč mĂȘme les apparitions dâinvitĂ©s comme un succĂšs Fred Armisen comme FĂ©tido anime suffisamment le spectacle â sans parler de la stupiditĂ© dâune intrigue dans laquelle GĂłmez vient au premier plan -. Il est dommage quâune proposition comme celle-ci reste dans si peu dâĂ©pisodes, car rappelons-nous que la premiĂšre saison nâen compte que huit.
Bref
« Mercredi » est un exemple clair dâune sĂ©rie qui va du plus au moins, dĂ©pensant ses premiĂšres balles dans le premier Ă©pisode puis perdant de son attrait, dâabord petit Ă petit puis de plus en plus Ă©videmment, jusquâĂ sâĂ©puiser Ă la fin. MĂȘme le bon travail dâOrtega ne compense pas cela, car jusquâĂ ce quâil arrive un moment oĂč les responsables ne semblent pas savoir clairement quoi en faire, mĂȘme sâil est juste dâadmettre que ce nâest pas ennuyeux. DĂ©sespĂ©rĂ© pour ce qui Ă©tait promis et puis ça ne lâest pas, un petit oui. PitiĂ©.
Ă Espinof:
SOURCE : Reviews News
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