Venise : Noah Baumbach trouve la musique dans « White Noise »

đŸŽ” 2022-09-01 18:14:11 – Paris/France.

VENISE — Noah Baumbach n’est pas un fan de la fonction « ignorer les crĂ©dits » de Netflix. Lorsqu’il a rĂ©alisĂ© « Marriage Story » et « The Meyerowitz Stories », Baumbach a implorĂ© le service de Streaming de ne pas accĂ©lĂ©rer les tĂ©lĂ©spectateurs au-delĂ  du gĂ©nĂ©rique de clĂŽture et dans le prochain contenu avant la fin technique du film. Pourtant, le rĂ©alisateur de 52 ans se rend compte que sur ce front, il pourrait ĂȘtre un aberrant de la vieille Ă©cole.

« Quand je regarde un film avec mon enfant de 12 ans et qu’il se termine, j’aime dĂ©compresser et regarder le gĂ©nĂ©rique, toujours », m’a dit Baumbach jeudi au Festival du film de Venise. « Et il est comme, ‘OK, quelle est la prochaine?’ Pour lui, ce ne sont que des mots sur un Ă©cran, mais je me dis :  » Faisons juste vibrer les polices.  » »

Pour assurer la survie du gĂ©nĂ©rique de clĂŽture, les cinĂ©astes doivent dĂ©sormais faire quelque chose de vraiment incontournable, et c’est ici que Baumbach a livrĂ© Ă  la pelle : Ă  la fin de son nouveau film, l’ouverture de Venise « White Noise », il livre une comĂ©die musicale Ă  part entiĂšre numĂ©ro mettant en vedette l’ensemble de la distribution et rĂ©glĂ© sur la premiĂšre nouvelle chanson de LCD Soundsystem en cinq ans. C’est une sĂ©quence dĂ©lirantement amusante qui a dominĂ© les discussions au cours des 24 premiĂšres heures du festival et est doublement surprenante car, comme le film lui-mĂȘme, elle trouve Baumbach travaillant Ă  une Ă©chelle qu’il n’a jamais essayĂ©e auparavant.

Dans « White Noise », adaptĂ© du roman de 1985 de Don DeLillo, Adam Driver et Greta Gerwig jouent les parents mariĂ©s Jack et Babette Gladney : c’est un professeur bedonnant qui blaguait sur son cours de « nazisme avancé », c’est une pilulier avec un puissant Permanente des annĂ©es 80. (« Elle a des cheveux importants », roucoule Don Cheadle en tant qu’un des collĂšgues de Jack.) La conversation sur l’oreiller du couple implique un dĂ©bat morbide sur lequel d’entre eux mourra en premier, mais lorsqu’un dĂ©versement toxique oblige leur quartier Ă  Ă©vacuer, nos prospects doivent affronter leur obsession. avec la mort d’une maniĂšre qui frappe beaucoup plus prĂšs de chez nous.

La seule chose qui semble jamais apaiser ces nĂ©vrosĂ©s, c’est le supermarchĂ© local, un temple rutilant et gĂ©ant de la consommation oĂč tout est toujours Ă  sa place. Avec son abondance, ses lumiĂšres blanches brillantes et sa collection de visages familiers et rayonnants, un voyage au supermarchĂ© dans « White Noise » n’est pas seulement comme aller au paradis – c’est mieux.

Cela en fait l’endroit idĂ©al pour dĂ©finir le nombre de crĂ©dits de fin. Ne vous inquiĂ©tez pas, la sĂ©quence n’est pas un spoiler – c’est plus une coda, et « une reprĂ©sentation visuelle, viscĂ©rale et physique de ce que j’ai ressenti comme tout le film Ă©tait sur le sujet », m’a dit Baumbach.

Ici, presque tous les personnages du film gambadent parmi les allĂ©es de Hi-C, Doritos et Ritz Crackers tandis que Driver et Gerwig tirent des boĂźtes des Ă©tagĂšres avec une prĂ©cision de niveau Busby Berkeley. Plus tard, les travailleurs de la zone de caisse jettent des sacs en plastique en l’air comme s’ils Ă©taient des fans Ă  plumes, et une coterie de professeurs d’universitĂ© – jouĂ©s par Cheadle, Jodie Turner-Smith et AndrĂ© Benjamin – boogie d’une maniĂšre charmante et pointilleuse.

« Quand je suis arrivĂ© Ă  la fin du scĂ©nario, il s’est rĂ©vĂ©lĂ© Ă  moi comme la chose Ă  faire », a dĂ©clarĂ© Baumbach, qui l’a comparĂ© Ă  de plus petites fioritures cinĂ©matographiques qui clĂŽturent ses films prĂ©cĂ©dents : «  » Frances Ha « n’a pas de camĂ©ra dĂ©motivĂ©e jusqu’à ce que le Ă  la toute fin, puis il y a une poussĂ©e sur son visage – c’est trĂšs simple. ‘Meyerowitz Stories’ est entiĂšrement composĂ© de musique pour piano et un orchestre arrive Ă  la fin. J’aime essayer d’écouter ces choses.

Il s’est adressĂ© au leader de LCD Soundsystem, James Murphy, qui a Ă©galement contribuĂ© Ă  « Greenberg » et « While We’re Young » de Baumbach, pour crĂ©er « New Body Rhumba », une chanson entraĂźnante et entraĂźnante sur la mort pour la sĂ©quence. « J’ai dit, essentiellement, Ă©crivez la chanson que vous auriez Ă©crite si vous Ă©criviez des chansons en 1985 », a dĂ©clarĂ© Baumbach.

« Pour moi, ce n’est pas un coup dur », a dĂ©clarĂ© Murphy lors de la premiĂšre du film. Si Ă©crire des chansons inspirĂ©es des annĂ©es 80 est bien dans sa timonerie, quel Ă©tait le plus grand dĂ©fi, ai-je demandĂ©? « Essayer de ne pas mourir avant que la chanson ne soit terminĂ©e », a rĂ©pondu Murphy avec mordant. (Jack et Babette auraient difficilement pu mieux le formuler.)

La sĂ©quence de danse, chorĂ©graphiĂ©e par David Neumann, a Ă©tĂ© tournĂ©e pendant deux jours dans un hypermarchĂ© abandonnĂ© de l’Ohio. « C’était en fait aussi heureux de le filmer que de le regarder », a dĂ©clarĂ© Baumbach. « C’était ce sentiment contagieux. C’était juste bon. Et bien que Baumbach ait dĂ©jĂ  flirtĂ© avec la rĂ©alisation d’une comĂ©die musicale de film – lui et Driver ont dĂ©jĂ  explorĂ© l’idĂ©e d’adapter « Company » de Stephen Sondheim, en utilisant finalement « Being Alive » de cette Ă©mission comme numĂ©ro chantĂ© culminant dans « Marriage Story » – faisant « White Noise ” n’a pas complĂštement grattĂ© cette dĂ©mangeaison.

« Cela m’intĂ©resse de faire plus de cela », a dĂ©clarĂ© Baumbach, qui a Ă©galement utilisĂ© Neumann pour chorĂ©graphier les petits dĂ©jeuners familiaux chaotiques et les scĂšnes de foule massives du film. « Je pense que tout ce film m’a ouvert des choses, des aspects du cinĂ©ma qui m’ont toujours attirĂ© et dont les films que j’ai faits n’avaient pas besoin ou ne voulaient pas. »

Et cela pourrait offrir une ligne directrice allĂ©chante au prochain projet de Baumbach: « Barbie », une version grand Ă©cran de la poupĂ©e emblĂ©matique de Mattel que Gerwig dirige Ă  partir d’un scĂ©nario qu’elle a co-Ă©crit avec Baumbach. On sait peu de choses sur l’intrigue du film, qui met en vedette Margot Robbie et Ryan Gosling, bien que la co-star Simu Liu ait divulguĂ© qu’il comportera des sĂ©quences de danse, et Baumbach a semblĂ© le confirmer.

« ‘Barbie’ a dĂ©finitivement ça aussi, ce genre de naturalisme chorĂ©graphiĂ©. Eh bien, c’est un monde artificiel, mais un naturalisme chorĂ©graphiĂ© », m’a dit Baumbach.

« C’est toujours excitant pour moi », a-t-il dit, « quand un film peut ĂȘtre beaucoup de choses Ă  la fois. »

SOURCE : Reviews News

N’hĂ©sitez pas Ă  partager notre article sur les rĂ©seaux sociaux afin de nous donner un solide coup de pouce. 🧐

Quitter la version mobile