đ 2022-12-06 12:27:42 â Paris/France.
Richard Cottingham apparaĂźt lors dâun appel vidĂ©o Ă Mineola, N.Y. (AP Photo/Seth Wenig)
Un tueur en série connu sous le nom de « Le tueur de torse», qui était déjà reconnu coupable de 11 homicidesa admis lundi que il a également tué cinq femmes à Long Island à la fin des années 1960 et au début des années 1970.
Richard Cottingham a été condamné ce lundi à une peine comprise entre 25 ans et la réclusion à perpétuité pour avoir tué Diane Cusick23 ans, assassiné en février 1968 aprÚs avoir acheté des chaussures au centre commercial Green Acres dans le comté de Nassau.
Dans le cadre dâun accord sur le plaidoyer, Cottingham a reçu immunitĂ© contre les poursuites pour les quatre autres meurtres. Le dĂ©tenu de 76 ans Ă©tait Ă lâaudience par appel vidĂ©o depuis une prison du New Jersey.
« Aujourdâhui est lâune des journĂ©es les plus Ă©mouvantes que nous ayons jamais eues au bureau du procureur du comtĂ© de Nassau », a dĂ©clarĂ© la procureure du district Anne Donnelly lors dâune confĂ©rence de presse oĂč elle a Ă©tĂ© rejointe par plusieurs proches des victimes de Cottingham. « Dans le cas de Diane Cusick, sa famille a attendu prĂšs de 55 ans que quelquâun la tienne responsable de sa mort.â.
Donnelly a dĂ©clarĂ© que Cottingham, qui est considĂ©rĂ© comme lâun des tueurs en sĂ©rie les plus prolifiques dâAmĂ©rique, « a causĂ© un prĂ©judice irrĂ©parable Ă tant de personnes et Ă tant de familles, je ne peux pas leur dire grand-chose pour les rĂ©conforter ».
Richard Cottingham et Jennifer Lewis, qui se sont liĂ©s dâamitiĂ© avec le meurtrier de sa mĂšre, pour rĂ©soudre le cas dâautres victimes (Photos : The New Jersey. Composition Infobae)
Cottingham a affirmĂ© quâil Ă©tait responsable de jusquâĂ 100 homicides. Il est derriĂšre les barreaux depuis 1980. Il est connu sous le nom de « Torso Killer » car il aurait coupĂ© la tĂȘte et les membres de certaines de ses victimes, ont indiquĂ© les autoritĂ©s.
Les autoritĂ©s pensent que Cusick a quittĂ© son emploi dans une Ă©cole de danse pour enfants, puis sâest arrĂȘtĂ©e au centre commercial pour acheter une paire de chaussures lorsque Cottingham lâa suivie jusquâĂ sa voiture. Ils pensent quâil sâest fait passer pour un agent de sĂ©curitĂ© ou un policier, lâa accusĂ©e de vol, puis a maĂźtrisĂ© la femme de 90 livres. Le corps de Cusick a Ă©tĂ© retrouvĂ© le 16 fĂ©vrier 1968.
Le mĂ©decin lĂ©giste a conclu que Cusick avait Ă©tĂ© frappĂ©e au visage et Ă la tĂȘte et quâelle avait Ă©touffĂ©. Il avait des blessures de dĂ©fense sur les mains et la police a pu recueillir des preuves ADN sur les lieux. Cependant, Ă cette Ă©poque, il nây avait pas de tests ADN.
LâADN de Cottingham a Ă©tĂ© entrĂ© dans une base de donnĂ©es nationale en 2016 lorsquâil a plaidĂ© coupable Ă un meurtre dans le New Jersey. En 2021, la police du comtĂ© de Nassau a refait des tests ADN sur les cas de femmes assassinĂ©es et a trouvĂ© une correspondance avec Cottingham.
Au moment oĂč Cusick a Ă©tĂ© assassinĂ©, Cottingham travaillait comme programmeur informatique pour une compagnie dâassurance maladie Ă New York.
Les quatre autres femmes auxquelles Cottingham a avoué lundi étaient assassiné en 1972 et 1973.
Donnelly a déclaré que lorsque les détectives ont interrogé Cottingham à la prison, il leur a donné des informations sur ces quatre cas que seul le tueur pouvait connaßtre.
La fille unique de la victime Ă©tait prĂ©sente aujourdâhui au plaidoyer de culpabilitĂ© du meurtrier, qui sâest dĂ©roulĂ© par visioconfĂ©rence depuis quâil est admis dans un hĂŽpital, et a remerciĂ© les autoritĂ©s de continuer Ă demander justice pour sa mĂšre au fil des annĂ©es.
La nouvelle série documentaire de Netflix « Crime Scene » examine le cas notoire de Richard Cottingham, qui a laissé une trace sanglante de victimes entre 1967 et 1980. Cottingham a ciblé les travailleuses du sexe à Times Square avant de torturer et de mutiler leur corps, ne laissant souvent que leur torse comme preuve. Photo : Netflix.
En 2020, une femme sâest liĂ©e dâamitiĂ© avec Cottingham, lui a rendu visite en prison, a gagnĂ© sa confiance et lui a fait avouer quelques morts supplĂ©mentaires. Les femmes Jennifer Weisset est la fille dâune des victimes de lâassassin du torse, Deedah Goodarziune prostituĂ©e de 23 ans dâorigine koweĂŻtienne, mĂšre dâun bĂ©bĂ© de quatre mois qui, des annĂ©es plus tard, allait affronter le meurtrier de sa mĂšre en prison.
Une enquĂȘte sur lâesprit criminel, en lâoccurrence celui de Cottingham, câest ce que tente un documentaire de Netflix sur le « meurtrier au torse ». Ce sont des tentatives louables dâentrer dans un labyrinthe sinistre et imprĂ©visible, qui tentent dâĂ©lucider une question peut-ĂȘtre idiote : comment se fait-il que quelquâun qui est peut-ĂȘtre nĂ© pour ĂȘtre un violon solo de lâorchestre symphonique de Liverpool finit par dĂ©capiter des femmes dans un hĂŽtel Ă puces Ă New-York ? Les rĂ©sultats de cette recherche sont toujours maigres, mais la reconstruction de lâhorreur est toujours efficace. Cottingham doit se sentir dans la gloire : la reconnaissance a pris du temps, mais elle est enfin venue.
Le documentaire de Netflix commence par le meurtre de Goodarzi et dâune autre fille, jamais identifiĂ©e, car cette nuit-lĂ , Cottingham a tuĂ© deux fois. Et puis il traverse son histoire dâhorreur.
Les crimes commis par Cottingham nâont pas eu le dĂ©ploiement informatif que dâautres tueurs en sĂ©rie ont fait, comme Jeffrey Dahmer, ce cannibale quâil gardait les restes de ses victimes dans le congĂ©lateur de sa maison, ni comme John Wayne Gaycy, le clown tueur qui a tuĂ© plus de trente garçons et les a enterrĂ©s dans le sous-sol de sa maison.
Si Cottingham estime que la sociĂ©tĂ© a Ă©tĂ© injuste avec ses crimes et continue de ne pas reconnaĂźtre ses capacitĂ©s, Netflix le sauve de lâoubli, le renvoie Ă un rĂŽle quâil nâavait pas, Ă une reconnaissance que son esprit criminel nâexige pas, mais apprĂ©cie. Peut-ĂȘtre maintenant dormir tranquille.
(Avec des informations de lâAP et de lâEFE)
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SOURCE : Reviews News
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