Un mystùre de huit ans : l’histoire brutale derriùre The Stranger, le nouveau thriller qui secoue Netflix

El extraño, película de Netflix

😍 2022-10-27 18:55:00 – Paris/France.

Henry (Sean Harris) et Paul (Steve Mouzakis) se sont rencontrĂ©s pour la premiĂšre fois en voyageant en bus, dans une rencontre qui aurait pu rester comme une simple conversation amicale entre inconnus. Mais ils ont fini par Ă©tablir une amitiĂ© Ă©troite qui n’a Ă©tĂ© rompue que lorsque Paul a Ă©tĂ© contraint d’abandonner son identitĂ© et de fuir le pays en raison de problĂšmes juridiques.

Avant de disparaĂźtre et dans une sorte de retour de main, l’homme a proposĂ© Ă  son nouvel ami de le mettre en contact avec l’organisation criminelle dans laquelle il travaillait, celle-lĂ  mĂȘme qui l’a aidĂ© Ă  prĂ©parer son Ă©vasion. C’est ainsi qu’il rencontre Mark (Joel Edgerton), le membre du gang qui va le guider dans ses premiĂšres courses. Petit Ă  petit, Henry commence Ă  interagir avec des supĂ©rieurs et Ă  participer Ă  des rĂ©unions importantes. Vous vous sentez partie d’un groupe qui promet de toujours assurer votre sĂ©curitĂ©.

Il n’a jamais soupçonnĂ© que tout cela n’était qu’un gros mensonge. Rien n’était par hasard, ni la premiĂšre rencontre avec Paul ni son entrĂ©e dans l’organisation. Henry n’était que le principal suspect d’une importante opĂ©ration de police secrĂšte. enquĂȘtant sur l’enlĂšvement puis le meurtre d’un enfant commis il y a plusieurs annĂ©es en Australie.

Depuis sa premiĂšre sur Netflix le 18 octobre et aprĂšs ĂȘtre passĂ© par le dernier Festival de Cannes, L’étranger Il a Ă©tĂ© bien accueilli par la critique et le public., restant dans le top 10 des contenus les plus consultĂ©s dans le monde au fil des jours. De plus, c’est une autre fiction inspirĂ©e d’un cas rĂ©el.

Une partie importante de son argumentation est basĂ©e sur le livre La piqĂ»reoĂč la journaliste Kate Kyriacou compile tous les dĂ©tails du dĂ©ploiement policier qui s’est terminĂ© en 2013 avec la capture de Brett Peter Cowanresponsable de l’enlĂšvement et du meurtre du garçon Daniel Morcombe en dĂ©cembre 2003. L’affaire est dans les mĂ©moires comme l’une des plus importantes et des plus mĂ©diatiques enregistrĂ©es en Australie, donc l’actualitĂ© du tournage du film En 2020, il a gĂ©nĂ©rĂ© diverses opinions dans le pays ocĂ©anien.

L’Étranger, film Netflix

Les principaux dĂ©tracteurs Ă©taient les parents de Morcombe. Par le biais d’un communiquĂ© postĂ© sur la page Facebook de la fondation crĂ©Ă©e Ă  la mĂ©moire de leur fils, le couple a soulignĂ© que l’équipe derriĂšre le film les avait contactĂ©s pour leur parler du projet et que, malgrĂ© tout, le tournage du film ne m’avait pas plu. avoir leur soutien.

«D’une maniĂšre tordue, cela fournit Ă©galement de l’oxygĂšne Ă  une bĂȘte sadique en rendant visibles ses mauvaises actions. Les gens qui gagnent de l’argent grĂące Ă  des crimes odieux sont des parasites. À notre avis, ils ont manquĂ© de respect Ă  Daniel, Ă  son hĂ©ritage et Ă  la famille Morcombe. Nous remettons en question les valeurs et les jugements personnels des investisseurs, producteurs, rĂ©alisateurs, acteurs et Ă©quipes. Nous ne l’approuverons pas, car c’est un rappel trĂšs douloureux pour notre famille qui dĂ©clenche un prĂ©judice personnel inimaginable.», exprime le texte.

The Sting, le livre de Kate Kyriacou sur l’opĂ©ration d’infiltration pour capturer le meurtrier de Daniel Morcombe

Les parents soulignent Ă©galement qu’il s’agit d’un film qui arrive Ă  un moment particuliĂšrement sensible, puisque l’annĂ©e prochaine ce sera le 20e anniversaire du meurtre du mineur. « Le temps qui passe ne facilite pas les choses. Personnellement, nous pensons que la rĂ©alisation de ce film est moralement corrompue et une ponction d’argent cruelle, insensible et Ă©goĂŻste de la part de toutes les personnes impliquĂ©es », concluent-ils, ajoutant que leur appel au public est de ne pas voir le film. « Économisez votre argent ou envisagez de faire un don Ă  la Fondation Daniel Morcombe», clĂŽt le post.

MalgrĂ© l’avis catĂ©gorique de la famille la plus proche du mineur, le rĂ©alisateur Thomas M. Wright a dĂ©fendu la rĂ©alisation du long mĂ©trage, arguant qu’il ne s’agit pas d’une histoire centrĂ©e sur des dĂ©tails violents. « Plus je le lisais – le livre de Kyriacou – plus je voyais un film qui ne parle pas du tout de violence. De toute Ă©vidence, le motif du film est un acte de violence indescriptible qui incarne le pire dont les animaux humains sont capables. Mais ce n’est pas le sujet du film », a dĂ©clarĂ© le cinĂ©aste dans une interview avec The Guardian.

Le film est prudent lorsqu’il s’agit de faire rĂ©fĂ©rence aux dĂ©tails du cas rĂ©el qui l’a inspirĂ©. L’utilisation de noms fictifs et la dĂ©cision de ne pas recrĂ©er l’enlĂšvement et le meurtre ultĂ©rieur du mineur sont des signes clairs de cette intention. MĂȘme ainsi, sa relation avec les faits est Ă©vidente. Surtout, car c’est l’un des crimes les plus mĂ©morables de l’histoire australienne.

Tout remonte au 7 dĂ©cembre 2003. Vers 13h00, Daniel Morcombe quitte son domicile du Queensland pour un arrĂȘt de bus non officiel situĂ© sous un viaduc. Ce jour-lĂ , le jeune de 13 ans avait prĂ©vu de retrouver ses frĂšres le matin pour cueillir des fruits dans les cours de leurs voisins, puis de rejoindre ses parents pour un pique-nique de NoĂ«l.

Brett Peter Cowan, tueur de Daniel Morcombe

Cependant, une pluie matinale inattendue a changĂ© l’itinĂ©raire. Les fiançailles chez ses voisins Ă©tant annulĂ©es, Daniel a dĂ©cidĂ© d’en profiter pour se rendre au centre commercial pour se faire couper les cheveux et acheter des cadeaux de NoĂ«l pour sa famille. avec l’argent qu’il a Ă©conomisĂ© petit Ă  petit grĂące Ă  la rĂ©colte des fruits de la passion. Bien qu’il ait insistĂ© pour qu’un de ses frĂšres l’accompagne, le garçon de 13 ans a fini par quitter seul sa maison.

Le parcours ne comportait aucun danger apparent. L’arrĂȘt de bus Ă©tait Ă  peine Ă  un kilomĂštre de leur maison et les enfants avaient intĂ©riorisĂ© la consigne de rentrer chez eux au plus tard Ă  17h00, lorsque le dernier bus quittait le centre. De plus, ils avaient toujours sur eux une carte tĂ©lĂ©phonique en cas d’urgence.

ArrivĂ© Ă  l’arrĂȘt de bus, Daniel a attendu quelques minutes que la locomotion qui passait habituellement Ă  13h35 s’approche. Mais un problĂšme technique subi en cours de route a retardĂ© le bus.

Pendant que Daniel attendait, un homme grand, mince et brun sortit du parking d’une Ă©glise voisine et s’approcha de l’arrĂȘt. Le bus avait presque 30 minutes de retard, mĂȘme s’il ne s’est pas arrĂȘtĂ©. Le chauffeur a tentĂ© de lui expliquer par des pancartes que dans quelques minutes un autre vĂ©hicule passerait Ă  l’arrĂȘt, mais tout indique que le garçon n’a pas reçu le message.

Daniel Morcombe

MalgrĂ© tout, le chauffeur s’est assurĂ© d’avertir son collĂšgue que deux passagers, un garçon et un homme, l’y attendaient. « Assurez-vous de les ramasser », a-t-il dit Ă  son partenaire Ă  la radio. Quelques minutes plus tard, le transporteur est passĂ© par l’endroit indiquĂ©. Cependant, il remarqua que personne n’attendait. L’homme et le garçon Ă©taient partis.

Le temps a passĂ© et Daniel n’est pas apparu. L’inquiĂ©tude de ses parents s’est intensifiĂ©e au moment du passage du dernier bus et le mineur n’est toujours pas entrĂ© dans la maison et n’a pas communiquĂ© par tĂ©lĂ©phone. Ils ont parcouru les arrĂȘts, le centre commercial et les rues avoisinantes en pensant que leur fils pourrait ĂȘtre blessĂ©. Finalement, ils atteignirent la compagnie de bus, mais personne ne savait rien de Daniel.

C’est alors que Bruce et Denise ont dĂ©cidĂ© de contacter la police. Le caractĂšre de l’enfant rendait trĂšs improbable la possibilitĂ© d’un acte de rĂ©bellion tel qu’une Ă©vasion. Le matin mĂȘme, la famille et les voisins ont commencĂ© une recherche autour de l’arrĂȘt de bus. Le dĂ©ploiement de la police a commencĂ© peu de temps aprĂšs.

Il n’a pas fallu longtemps pour que les rues de la ville se remplissent d’officiers. Ils Ă©tendirent le cadastre aux champs de canne, aux cours d’eau et aux arriĂšre-cours des maisons, mais sans succĂšs. Les premiers indices pointaient vers une voiture bleue et un camion blanc qui avaient Ă©tĂ© repĂ©rĂ©s par des tĂ©moins prĂšs de la route. Certains ont dit avoir vu deux hommes. D’autres, trois.

Parents de Daniel Morcombe

La seule piste rĂ©pĂ©tĂ©e faisait rĂ©fĂ©rence Ă  une berline bleue de forme carrĂ©e. Ce tĂ©moignage, ainsi qu’une longue liste de crimes sexuels antĂ©rieurs, ont positionnĂ© Brett Peter Cowan comme l’un des suspects du crime.

Le temps a passĂ© et l’enquĂȘte n’a rien donnĂ©. Toutes les alarmes se sont dĂ©clenchĂ©es, mais c’était comme si Daniel avait Ă©tĂ© englouti par la terre. Ainsi, huit ans se sont Ă©coulĂ©s depuis la disparition de l’enfant. À cette Ă©poque, Cowan restait le principal suspect de la police, mais l’absence d’un calendrier clair pour prouver sa participation aux Ă©vĂ©nements a rendu difficile l’obtention d’une arrestation et d’une condamnation ultĂ©rieure.

C’est alors qu’a Ă©tĂ© lancĂ©e une procĂ©dure connue sous le nom de Mr. Big, Ă©galement baptisĂ©e comme la technique canadienne, oĂč des agents infiltrĂ©s prĂ©tendent appartenir Ă  une organisation criminelle pour obtenir les aveux de criminels. Ainsi, un gang fictif a Ă©tĂ© crĂ©Ă© pour attirer Cowan en le sĂ©duisant avec la promesse de participer au prochain grand succĂšs. Cependant, et en signe de loyautĂ©, il Ă©tait nĂ©cessaire que l’homme avoue ses pires crimes au chef.

Fondation Daniel Morcombe

Cowan est tombĂ© dans le piĂšge et a exposĂ© tous les dĂ©tails du crime de Daniel. Selon les archives de la presse australienne, le criminel avait abusĂ© d’environ 30 enfants au cours de sa vie. Son plan Ă©tait de faire la mĂȘme chose avec Daniel, mais au moment d’agir, il a paniquĂ© et a fini par le tuer. Dans le processus, Cowan a mĂȘme conduit les agents Ă  l’endroit oĂč il a enterrĂ© le corps du garçon.

Finalement, Brett Peter Cowan a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le 13 aoĂ»t 2011 pour meurtre, vol d’enfant, traitement indĂ©cent d’un mineur, emprisonnement et ingĂ©rence dans un cadavre. La recherche des restes a commencĂ© le lendemain, et ce n’est que quatre jours plus tard que les sauveteurs ont trouvĂ© les premiers vĂȘtements de Daniel.

Peu Ă  peu, divers ossements appartenant Ă  l’enfant ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s. Le 26 novembre 2012, le procĂšs a commencĂ© contre Cowan, qui a Ă©tĂ© reconnu coupable du crime. Les restes de Daniel ont Ă©tĂ© enterrĂ©s par sa famille en aoĂ»t de cette annĂ©e. Afin d’honorer sa mĂ©moire, les parents du mineur ont crĂ©Ă© la Fondation Daniel Morcombe, visant Ă  Ă©duquer les enfants en situation de risque et qui continue de fonctionner.

SOURCE : Reviews News

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