đ” 2022-08-20 15:00:00 â Paris/France.
Cette histoire commence en 1982 avec moins de la moitiĂ© dâun homme â un tas dâossements dĂ©couvert sous une couche de neige de fĂ©vrier, son crĂąne brisĂ© souriant Ă un ouvrier adolescent derriĂšre lâusine de sa famille. Les ossements Ă©taient loin de chez eux, jetĂ©s dans la petite ville de Twinsburg, dans lâOhio, qui tire son nom du fait quâelle a Ă©tĂ© fondĂ©e par des jumelles qui ont Ă©pousĂ© des sĆurs, dĂ©cĂ©dĂ©es le mĂȘme jour et enterrĂ©es dans la mĂȘme tombe.
BrisĂ© et sans nom, lâhomme est devenu un mystĂšre qui hantera cette ville pendant des dĂ©cennies, tandis que les industries croissent et dĂ©clinent et que lâadolescent qui lâa trouvĂ© est devenu assez vieux pour voir lâentreprise de sa famille fermer et devenir une ruine. Pendant prĂšs de 40 ans, il nâa pas Ă©tĂ© enterrĂ©, transmis de dĂ©tective Ă dĂ©tective, un casse-tĂȘte Ă rĂ©soudre Ă mesure que de nouvelles technologies de rĂ©solution de crimes faisaient leur apparition, promettant des rĂ©solutions aux affaires froides.
Pendant quatre dĂ©cennies, cet homme est restĂ© un point dâinterrogation, jusquâĂ ce que son identitĂ© soit rĂ©vĂ©lĂ©e par un jeune dĂ©tective et un cousin dont la famille se lance dans la gĂ©nĂ©alogie. Ses os nâĂ©tant plus un dĂ©fi pour les flics dĂ©butants, cet homme â musicien, pĂšre, propriĂ©taire dâentreprise et frĂšre â a finalement Ă©tĂ© rendu Ă sa famille, qui se demandait depuis des dĂ©cennies pourquoi il nâĂ©tait jamais rentrĂ© Ă la maison. Maintenant, il y a une chance que son histoire puisse enfin ĂȘtre racontĂ©e.
Frankie Robinson nâa jamais cru que son pĂšre le quitterait volontairement, mĂȘme aprĂšs la disparition de son pĂšre de son appartement dâEast Cleveland Ă la fin des annĂ©es 70, alors quâil avait cinq ans. Frankie Little Jr. aimait trop son homonyme. «Mon pĂšre Ă©tait une bonne personne», dit Robinson Ă propos de son vieil homme. « Il Ă©tait comme nâimporte quel homme dans lâindustrie de la musique â ma mĂšre a dit que câĂ©tait sa chute â mais je sais quâil mâaimait Ă coup sĂ»r. » Little, un guitariste et auteur-compositeur de 36 ans, vivait avec sa petite amie, Rochella Womack. Il faisait des petits boulots pour joindre les deux bouts, mais sa vĂ©ritable passion Ă©tait la guitare. Connu de ses amis sous son nom de scĂšne, Brother Rabbit, Frankie avait Ă©tĂ© membre des OâJays alors quâils dĂ©butaient au dĂ©but des annĂ©es 60, et a co-Ă©crit une poignĂ©e de chansons avec le chanteur principal Eddie Levert, dont « Oh, Comment tu me blesses » (1964) et « Jolis mots » (1966). Ces jours-ci, il a jouĂ© dans toute la ville avec son groupe Fresh Fire, tout en remplissant la vie de son fils de musique. Il a achetĂ© la batterie Frankie plus jeune et lui a donnĂ© une sĂ©rĂ©nade avec des tours de « Hush Little Baby », sa Gibson sa compagne la plus constante.
La musique sâest terminĂ©e, cependant, lorsque Little nâest pas rentrĂ© Ă la maison â et ce jour hante Robinson, 48 ans. DâaprĂšs ses souvenirs, il Ă©tait Ă lâappartement avec Womack lorsque quelquâun a frappĂ© Ă la porte. Womack a dit au garçon de se cacher dans la salle de bain, dit-il. « Je me souviens dâavoir entendu la porte sâouvrir et jâai pensĂ© que câĂ©tait mon pĂšre », dit Robinson. Il nâa jamais dĂ©couvert qui Ă©tait cette personne; quand il a Ă©mergĂ©, lâhomme Ă©tait parti. « Je nâai jamais revu mon pĂšre depuis ce jour-lĂ . »
Pour sa part, Womack, maintenant ĂągĂ©e de 66 ans, ne se souvient pas de la prĂ©sence de Robinson ni du jour prĂ©cis. Tout ce quâelle se souvient, câest quâil faisait chaud dehors et que Little Ă©tait furieux parce que le voisin dâen face, avec qui il travaillait souvent, ne lâavait pas payĂ© pour son dernier travail. Elle ne sait pas si Little a quittĂ© lâappartement pour affronter lâhomme ou sâil a pris un long bain dans le bain, ce quâil faisait souvent lorsquâil Ă©tait stressĂ©. « Je sais juste quâĂ une certaine heure de la nuit, jâĂ©tais au lit et jâai sursautĂ© tout dâun coup comme si quelque chose sâĂ©tait passé », dit-elle. « CâĂ©tait la nuit oĂč il a disparu et nâest jamais revenu. »
Le reste de la famille de Little â dispersĂ©e Ă travers le pays, dĂ©connectĂ©e de Little Ă ce moment-lĂ â Ă©tait moins inquiĂšte quand ils nâont pas eu de nouvelles de Frankie, parce que câest un peu ce quâil a fait. Il a fantĂŽme; il est sorti de la grille ; mais il a fini par revenir. « La connexion nâĂ©tait pas cohĂ©rente », se souvient son neveu Shawn Little Jones. « Nous devions attendre quâil tende la main et [get in] toucher. »
Jones a juste supposĂ© que son oncle Ă©tait entrĂ© dans la clandestinitĂ©, peut-ĂȘtre quâil a changĂ© son nom pour quelque chose de plus flashy. Il croyait entendre la guitare distinctive de Little jouer sur chaque disque quâil mettait sur la platine â ce mĂȘme groove de Curtis Mayfield qui lui avait valu une place dans les OâJays. La cousine de Little, Margaret OâSullivan, a pensĂ© pendant des dĂ©cennies quâil franchirait sa porte dâentrĂ©e un jour, se prĂ©senterait simplement sur son tapis rouge en peluche avec une histoire ou une autre. Son salon regorge de photos de famille quâelle aimerait pouvoir lui montrer â ses proches grandissent, ont des enfants et ces enfants rĂ©alisent leurs rĂȘves.
Malheureusement, OâSullivan avait tort. Lâintuition de Robinson sâest avĂ©rĂ©e vraie. Il sâavĂšre que son pĂšre a Ă©tĂ© assassinĂ©, un sac de ses os retrouvĂ© en 1982 Ă Twinsburg, Ă environ 25 miles de chez lui. Mais ce nâest quâen dĂ©cembre 2021, aprĂšs que lâaffaire ait traversĂ© le bureau du dĂ©tective Eric Hendershott, que sa dĂ©pouille serait identifiĂ©e. Ă partir de lĂ , amis, famille et autoritĂ©s ont commencĂ© Ă reconstituer les fragments de lâhĂ©ritage de Little et comment, exactement, les os du musicien en roue libre ont Ă©tĂ© abandonnĂ©s sous une congĂšre de neige.
JONATHAN LAWRENCE â le garçon qui a trouvĂ© les ossements â nâest pas allĂ© sur le site de lâancienne usine de matĂ©riaux de toiture de sa mĂšre, Laurent Corp., depuis 20 ans. Il nâa eu aucune raison de le faire. Lâusine a brĂ»lĂ© en 1992; sa mĂšre est dĂ©cĂ©dĂ©e en 2008; et mĂȘme sâil est techniquement toujours propriĂ©taire du terrain, il ne sâagit plus que dâun marĂ©cage, parsemĂ© de mouffette odorante, de ruines carbonisĂ©es et de mauvais souvenirs. Au printemps 2022, cependant, il est de retour. Ses roues sâenfoncent dans la boue alors quâil manĆuvre son SUV Ă travers un Ă©troit tunnel dâarbres jusquâau 3047 Cannon Road, dont vous ne sauriez pas quâil Ă©tait lĂ si ce nâĂ©tait pour le signe battu par les intempĂ©ries. « Vous pouvez voir pourquoi nous ne pourrions jamais nous faire livrer une pizza », ironise Lawrence, abaissant ses Oakley et plissant les yeux vers le soleil vers lâendroit oĂč il a dĂ©couvert un mystĂšre il y a des dĂ©cennies.
Lawrence ne sort pas de la voiture lorsquâil atteint sa destination, une bande dâherbe marĂ©cageuse entourĂ©e dâarbres et cernĂ©e par une ligne de condos tony. Au lieu de cela, il pointe du doigt un fouillis de ruines et se souvient de ce quâil dit ĂȘtre un jour Ă la fin des annĂ©es 70, alors quâil avait environ 16 ans. matĂ©riaux de toiture. Il regardait par la fenĂȘtre quand il a vu une voiture sâarrĂȘter â ce que les flics croient maintenant ĂȘtre un break Ford de 1957 â faire demi-tour et remonter jusquâĂ la lisiĂšre des bois, oĂč un homme noir en combinaison bleue et un chapeau de conduite jetĂ© un sac par terre.
« Je suis lĂ Ă dire âMerde, je vais devoir nettoyer ça. Pourquoi ne lâa-t-il pas simplement mis Ă la poubelle ? â Laurent dit; en tant que fils du propriĂ©taire, les sales besognes lui incombaient souvent. Il nây pensait pas beaucoup, cependant; les gens ont jetĂ© tellement de dĂ©chets lĂ -bas quâils ont laissĂ© les bennes Ă ordures dĂ©verrouillĂ©es.
« Je me souviens dâavoir entendu la porte sâouvrir et jâai pensĂ© que câĂ©tait mon pĂšre », dit Robinson. Il nâa jamais su qui Ă©tait cette personne. Quand il est ressorti, lâhomme Ă©tait parti. « Je nâai jamais revu mon pĂšre depuis ce jour-lĂ . »
Câest lĂ que sa mĂ©moire se fracture. Lawrence se souvient ĂȘtre sorti ce jour-lĂ pour sâoccuper de tout ce que lâhomme avait laissĂ© derriĂšre lui, mais cela sâest en fait produit plus tard, en fĂ©vrier 1982, selon le rapport de police et le journal local. Lorsquâil est pressĂ©, il admet quâil a peut-ĂȘtre confondu ses souvenirs. Lawrence fouillait dans la poubelle un jour de fĂ©vrier lorsque le sac sâest fendu et quâun crĂąne sâest dĂ©roulĂ©. Ătant jeune et plein de fanfaronnade, Lawrence nâa pas Ă©tĂ© Ă©branlĂ©. Au lieu de cela, il a ramassĂ© le crĂąne sur une pelle et lâa apportĂ© pour effrayer le nouveau secrĂ©taire. « Tu vois le genre de dĂ©chets que les gens laissent derriĂšre eux ? » il a plaisantĂ©. « Elle panique. ComplĂštement panique. Et appelle la police », dit-il. « Puis elle me dit de le prendre et de le remettre lĂ oĂč je lâai trouvĂ©. »
Lorsque la police est arrivĂ©e, ils ont dĂ©couvert le reste des os, quâils pensaient appartenir Ă Tiffany Papesh, huit ans, qui a disparu en 1980. Ou peut-ĂȘtre sâagissait-il dâun meurtre de gangs, comme lâa supposĂ© le chef de la police de Twinsburg, Don Prange. la Journal de la balise dâAkron. Lawrence affirme que des corps avaient Ă©tĂ© retrouvĂ©s lĂ -bas dans le passĂ©, avant son temps, et se souvient que la police avait rencontrĂ© des informateurs dans la zone dâexpĂ©dition aprĂšs les heures â sa mĂšre, Dorothy, leur servant des tasses de cafĂ© fumantes.
Lawrence ne semble pas trop gĂȘnĂ© par le souvenir ; il a eu sa part de luttes au fil des ans qui ont largement Ă©clipsĂ© cette horrible dĂ©couverte. Mais il secoue la tĂȘte quand il dĂ©signe une croix en plastique blanc, ornĂ©e dâune fausse couronne tombante et dâun drapeau amĂ©ricain. Le nom de Frankie Little Jr. est Sharpied sur lâune des lattes, dĂ©jĂ presque effacĂ© par les Ă©lĂ©ments. « Ce nâest pas au bon endroit », dit-il en dĂ©signant un enchevĂȘtrement de bois Ă plusieurs mĂštres de lĂ oĂč il dit avoir vu lâhomme mystĂ©rieux jeter le sac. Souvenirs flous ou non, Lawrence peut encore se rappeler oĂč se trouvaient les os de Little.
FRANKIE JR. EST NĂ en aoĂ»t 1943 Ă Cleveland de Frankie Little Sr. et La Verda Stone, qui Ă©taient tous deux des artistes dans lâĂąme et des touche-Ă -tout pour lâargent. Sa mĂšre est dĂ©cĂ©dĂ©e quand lui et son frĂšre Johnny Ă©taient jeunes, et ils ont grandi dans les projets, vivant avec leur pĂšre, une tante nommĂ©e Betty et une sĆur, Ă leur tour, au fur et Ă mesure que les deux grandissaient. Johnny Ă©tait le seul frĂšre germain de Frankie, mais il avait quelques demi-frĂšres et sĆurs et passait les week-ends avec ses cousines jumelles, Margaret et Rossie Little. « Son pĂšre savait quâil aimait jouer de la musique et des trucs comme ça, alors son pĂšre lui a achetĂ© une guitare », explique sa cousine, Margaret OâSullivan, nĂ©e Little, rappelant quâil Ă©tait rarement sans lâinstrument. « Il nâa jamais Ă©tĂ© du genre Ă sortir et Ă faire la fĂȘte. Il nâa jamais eu beaucoup dâamis. Il Ă©tait juste dans la musique.
Alors que Johnny admet quâil Ă©tait lui-mĂȘme un peu mauvais garçon, Frankie Ă©tait studieux. « Il ne se souciait pas du sport », dit Johnny. « Je le suppliais de jouer aux cartes. Il ne voulait pas faire ça. Tout ce quâil voulait, câĂ©tait jouer de la guitare, Ă©crire, dessiner, peindre. Nous vivions prĂšs dâune grande piscine, et il se fichait dâaller nager, jouer au basket. Il voulait juste jouer de sa guitare.
Frankie a montĂ© son premier groupe, les Fairlanes, au dĂ©but des annĂ©es 60, et a mĂȘme fait confectionner des chandails avec le nom du groupe sur eux. Au milieu des annĂ©es 60, le jeune musicien a eu sa chance lorsque les OâJays ont organisĂ© des auditions pour les nouveaux membres, et il a dĂ©crochĂ© une place Ă la guitare ; son premier crĂ©dit dâĂ©criture avec le groupe Ă©tait pour « Oh, How You Hurt Me » de 1964. « [Frankie] Ă©tait un gars trĂšs passionnĂ©. Il aimait jouer de son instrument, et nous aimions sa façon de jouer parce quâil jouait un peu du style de Curtis Mayfield », explique le chanteur des OâJays Levert.
Frankie Little Jr. faisait partie des OâJays dans les annĂ©es 1960. Bien quâaucune photo de lui et du groupe nâait survĂ©cu, Little a co-Ă©crit « Oh, How You Hurt Me » et « Pretty Words ». Ăchos/Redferns/Getty Images
Ă ce moment-lĂ , le groupe jouait depuis plus de cinq ans. Le groupe sâest formĂ© sous un nom diffĂ©rent en 1958 et est officiellement devenu les OâJays en 1963, en clin dâĆil au DJ de Cleveland Eddie OâJay, une personnalitĂ© de la radio et ancien manager du groupe. Au moment oĂč Little les a rejoints, ils avaient marquĂ© leur premier hit â « Lonely Drifter » de 1963 â mais nâavaient pas encore rencontrĂ© les producteurs de Philly Kenny Gamble et Leon Huff, qui ont propulsĂ© le groupe dans les charts aprĂšs que le groupe ait signĂ© Ă Philadelphie. .
SOURCE : Reviews News
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