‘The Bear’ sur Disney+ : la meilleure série culinaire sur l’amour et l’enfer que subissent ses ouvriers

Las Furias Magazine – Revista Cultural y Feminista

✔️ 2022-11-03 12:09:15 – Paris/France.

Ours, la série créée par Christopher Storer, est désormais disponible sur Disney+. Une bouffée d’air frais dans le catalogue diffusion. Avec une production remarquable par son originalité et sa précision au niveau audiovisuel. Ainsi que sa merveilleuse construction de l’atmosphère suffocante de la cuisine.

Affiche de Oursla série est visible sur Disney+.

De plus, bien que le protagoniste soit un homme, la masculinité qu’il incarne, avec d’autres collègues, est magnifique. Tout comme la perspective de genre appliquée aux femmes et la belle évolution basée sur la sororité entre les fourneaux.

Le créateur américain Christopher Storer est connu pour son film primé Hasan Minhaj : le roi des retrouvailles (Netflix, 2017). Cependant, c’est avec la série Ours où il démontre son grand potentiel audiovisuel. Bien que la série soit passée inaperçue sur la plateforme, vraiment ça vaut le coup d’essayer.

Avec 8 épisodes de 30 minutes chacun, Ours Il se consomme très facilement. Ironiquement, la même chose se produit avec la série qui se passe avec le métier de cuisinier. Travailler des heures pour produire un plat qui sera consommé en quelques minutes. C’est aussi le résumé de l’œuvre audiovisuelle. Mais grâce à ce grand travail mijoté, le public peut savourer un résultat authentique et délicieux en quelques minutes de séquences.

Dans ce cas, d’ailleurs, les ingrédients qui composent le plat final sont délicieux à tous les niveaux. Avec une perspective de genre très précise et prudente. Avec personnages ronds qui tiennent le rôle principal chacun de leur propre expérience. Et avec une brillante représentation de l’intersectionnalité où la diversité des ethnies, des genres et des classes s’entremêle inévitablement.

Le jeune protagoniste de Ours, Carmy, une chef gastronomique doit retourner à Chicago pour diriger la sandwicherie de son frère. Un changement radical dans votre vie où l’étouffement du poêle devient de plus en plus insupportable par les circonstances qui l’entourent et les émotions qui l’absorbent.

Jeremy Allen White est Carmy dans Ours.

Ours: Un drame culinaire où les traits les plus humains brillent au-dessus de l’oeuvre

Dans la dystopie de la fierté gravité (AppleTV, 2022-) réfléchit à la possibilité de séparer radicalement vie professionnelle et vie personnelle. Dans le cas de Ours nous avons trouvé tout le contraire. L’impossibilité de séparer toutes les émotions et expériences personnelles du travail. Chaque personne qui fait partie de la cuisine est une pièce fondamentale pour son parfait fonctionnement. Cependant, chaque personne a aussi des circonstances particulières qu’il est très difficile d’omettre.

Le film ébullition (Philip Barantini, 2021) a déjà réfléchi à quelque chose de similaire. Prise de vue en plan séquence qui aide à transmettre parfaitement l’angoisse vécue dans la cuisine du restaurant. Cependant, dans Ours, la série disponible sur Disney + l’accent s’éloigne davantage du personnage principal en tant que colonne vertébrale. Construire une histoire beaucoup plus chorale où les femmes sont placées au premier plan au fur et à mesure que l’histoire progresse. Avec une évolution basée sur la sororité qui est splendide.

Tina et Sydney sont les seules femmes qui travaillent dans la cuisine. Tina travaille au restaurant depuis des années et le jeune Sydney vient d’arriver avec de grandes aspirations culinaires. Tout autour de l’idéalisation du grand chef Carmy, qui il a dû revenir de sa prestigieuse haute cuisine, pour descendre dans un quartier beaucoup plus modeste et aussi chaotique.

Ce chaos et l’étouffement généré par l’impossibilité d’organiser le travail entre les fourneaux est essentiel. Et cela se transmet parfaitement à travers les images et les interprétations. Donnant lieux à une atmosphère qui absorbe le public de manière incontestable. Faire vaciller son souffle au même rythme que celui des personnages principaux qui traversent la cuisine.

Ayo Edebiri dans le rôle de Sydney Adamu dans Ours. CR : Frank Ockenfels/FX

Ours: une histoire chorale de personnages ronds pleins de riches nuances

Le protagoniste Carmy est joué par Jérémy Allen White. Acteur connu pour son rôle dans la longue série Éhonté (Showtime, 2011-2020). dans la serie Ours joue un rôle très complexe. Avec un personnage qui a beaucoup de lumières et d’ombres, qui se dévoilent au fur et à mesure des épisodes. Un protagoniste à l’arc narratif très riche, qui doit faire face à une situation très difficile. La construction de leur masculinité, par ailleurs, va des plus ancrés dans le patriarcat aux plus lointains. Réaliser une volatilité évolutive aussi élevée que réelle.

A côté de lui, l’envers des masculinités les plus transgressives s’incarne en Richie. Joué par l’acteur bien connu Bachrach en mousse d’ébène. Cependant, bien qu’elle assume l’une des masculinités les plus courantes et les plus toxiques, celle-ci a également a une évolution subtile mais admirable. Décrivant un contexte qui est également excellent pour comprendre l’environnement éducatif et culturel dans lequel il a grandi.

Comme touche finale pour fermer le cercle des masculinités est le personnage de Marcus. où l’acteur Lionel Boycé réaliser l’une des meilleures performances. Que, même s’il peut être relégué à un rôle plus secondaire, il a beaucoup plus de poids qu’il n’y paraît. Esquissant un personnage masculin beaucoup plus transgressif. Où la délicatesse et la précision lorsqu’il se consacre à la pâtisserie façonnent son caractère, faisant de lui l’un des plus séduisants et des plus riches de la distribution.

Lyonel Boyce est Marcus dans Ours.

Enfin, il faut revoir le rôle des deux femmes phares de la cuisine de Ours. Tina, interprétée par une superbe Liza Colón-ZayasIl y travaille depuis de nombreuses années. Une femme parmi les hommes qui a réussi à survivre pendant des années dans le milieu hostile où elle doit travailler. Croisant dans son identité l’ethnicité culturelle latino-américaine ainsi que son sexe en tant que femme. Elle est l’une de celles qui a le plus évolué tout au long de la série. Arc narratif qui avance inexorablement main dans la main avec l’inévitable sororité qui finit par la lier au personnage de sydney.

Le rôle de ce jeune cuisinier est essentiel dans la série télévisée. Interprété par le spectaculaire Ayo Edebiri. Il réalise une performance d’une valeur incontestable. Une jeune femme pleine d’aspirations, qui va travailler dans ce resto du quartier pour cuisiner aux côtés du prestigieux chef Carmy.. Cependant, les circonstances auxquelles il doit faire face chaque jour émiettent cette idée, jusqu’à ce qu’il la pose par terre et le mette face à face avec la réalité quotidienne la plus étouffante et la plus angoissante.

Liza Colón-Zayas est Tina dans L’ours.

Une nouvelle série cuite à feu doux qui offre un résultat final riche en nuances en bouche

Parmi les nombreux glucides audiovisuels que les plateformes de diffusion offrir, il est très appréciable de trouver un bon plat riche en protéines. Une nouvelle saveur si commune, qui offre une véritable œuvre audiovisuelle pleine d’aspects remarquables.

C’est le cas de la série Ours disponible sur Disney+. Une courte série qui offre une pièce non seulement de divertissement, mais de constructions réfléchies à tous les niveaux. Des techniques cinématographiques appliquées, avec un halo quasi analogique et l’angoisse en cuisine parfaitement réalisée. Même la perspective de genre appliquée sans ostentation. Mais de manière transversale à travers les représentations de personnages réalisées.

Le goût laissé dans la bouche du public est plein de nuances. De l’angoisse d’empathie avec l’un de ses personnages. Même la joie de ces moments de fraternité et de fraternité au milieu du chaos de la cuisine. En outre, la gastronomie est aussi parfaitement incluse dans Ours. Proposer des recettes et des plats qui font saliver le public. Transformer la scène en un lieu aux aspects très réalistes. Un plat dont les ingrédients s’enchaînent parfaitement pour aboutir à un repas aux saveurs diverses mais très bien combinées. Où l’entropie de la cuisine trouve son plus grand équilibre dans l’histoire qui la façonne.

SOURCE : Reviews News

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