đ 2022-09-09 02:08:16 â Paris/France.
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Chasseurs de serpents Ă Bangkok : Un appel Ă lâaide toutes les 15 minutes
Bangkok, 9 septembre (EFE) .- Toutes les quinze minutes, les « chasseurs de serpents » reçoivent un appel dâurgence en raison de rencontres inattendues entre des humains et ces crĂ©atures Ă Bangkok. Ces observations peu recommandables sâintensifient pendant la saison des pluies en ThaĂŻlande, oĂč prĂšs de 60 000 de ces animaux sont capturĂ©s chaque annĂ©e. Les tempĂȘtes de mousson intenses provoquent des inondations gĂ©nĂ©ralement de juin Ă octobre Ă travers le pays et multiplient les « observations et rencontres » de serpents, alors que les animaux quittent leurs longs terriers pour chercher des endroits « plus secs et plus chauds » pour sâabriter. . Et bien que ces rencontres paraissent terrifiantes, elles sont assez frĂ©quentes : avec son climat tropical et humide, la ThaĂŻlande se prĂ©sente comme le refuge parfait pour plus de 200 espĂšces de serpents, dont une trentaine sont venimeux. « Pendant la saison des pluies, il y a plus dâobservations de serpents, car, quand il pleut, les endroits oĂč ils vivent sont Ă©galement inondĂ©s. Ils ne peuvent pas rester lĂ , alors ils sortent et se cachent dans les maisons », a-t-il dĂ©clarĂ© dans une interview. avec le sergent Efe Pinyo Pukphinyo du Centre de prĂ©vention des catastrophes de Bangkok. Compte tenu des incidents, souligne-t-il, le service dâincendie de la capitale thaĂŻlandaise a crĂ©Ă© une hotline qui fonctionne 24 heures sur 24 pour traiter les incidents liĂ©s Ă ces reptiles, bien quâĂ©ventuellement il sâoccupe Ă©galement dâautres animaux potentiellement dangereux, comme les lĂ©zards ou les guĂȘpes. « On peut trouver des serpents partout, mais les endroits les plus courants sont ceux oĂč abondent leurs proies, qui sont leur nourriture, comme les rats ou mĂȘme les animaux domestiques », explique Pinyo, ajoutant que ces endroits peuvent ĂȘtre « le garage, la cuisine, la salle de bain ». ou la chambre » des habitations. Les pompiers rĂ©pondent pendant la saison des pluies entre 150 et 200 appels quotidiens liĂ©s Ă la prĂ©sence de ces animaux dans les coins les plus variĂ©s de Bangkok, allant des rĂ©sidences aux Ă©tablissements commerciaux, dans une tĂąche qui nĂ©cessite une recherche, une chasse et une capture mĂ©ticuleuses. Mais au-delĂ de la peur de rencontrer soudainement un serpent, Pinyo affirme que la plupart des crĂ©atures capturĂ©es dans la mĂ©tropole, qui compte quelque 10,7 millions dâhabitants, sont inoffensives et ne reprĂ©sentent pas de dangers majeurs pour lâhomme. « Ă Bangkok, il y a environ trois ou quatre espĂšces qui sont vĂ©nĂ©neuses, ce qui reprĂ©sente entre 5 et 10 % du total que nous attrapons. Le reste, comme les pythons, ne sont pas vĂ©nĂ©neux. Et environ 70 % des serpents que nous attrapons sont pythons », explique-t-il. De mĂȘme, dans la mesure du possible, les agents essaient de ramener les animaux dans la nature, mĂȘme si certains doivent ĂȘtre transfĂ©rĂ©s dans des centres spĂ©cialisĂ©s en raison de leur niveau de dangerositĂ© Ă©levĂ©. MĂLANGE DE VIE SAUVAGE ET URBAINE La ThaĂŻlande est lâhabitat naturel de plus de 230 espĂšces de serpents, selon les donnĂ©es officielles, qui vivent rĂ©parties dans tout le pays. Ainsi, face Ă lâavancĂ©e de la modernisation et de lâexpansion des villes, faune et vie urbaine nâont dâautre choix que de coexister dans des espaces de plus en plus rĂ©duits. La lĂ©gende veut que lâaĂ©roport Suvarnabhumi de Bangkok, le plus frĂ©quentĂ© dâAsie du Sud-Est, ait Ă©tĂ© ouvert en 2006 sur des terres jusque-lĂ appelĂ©es « le marais des cobras », ce qui expliquerait les annĂ©es suivantes les innombrables cas de serpents retrouvĂ©s dans les valises des voyageurs. Au fil du temps, la mĂ©tropole a Ă©galement confirmĂ© sa position de hub touristique mondial, avec plus de 22 millions de visiteurs annuels avant la pandĂ©mie de covid, câest pourquoi la ville a maintenu un rythme de croissance accĂ©lĂ©rĂ© ces derniĂšres annĂ©es dâexpansion, qui avance Ă©galement sur le lâhabitat de ces crĂ©atures. A cela sâajoute lâexode des habitants eux-mĂȘmes, qui recherchent de plus en plus des quartiers moins chers Ă©loignĂ©s du centre, ainsi que le dĂ©veloppement de la ville vers des zones qui Ă©taient jusquâalors le principal foyer de la faune. « Les gens se dĂ©placent vers les banlieues, oĂč se trouvent traditionnellement les serpents. Et lorsque les gens sâĂ©tendent dans la zone oĂč vivent les serpents, cela augmente les chances que ces rencontres ou que les animaux entrent chez eux », a dĂ©clarĂ© Pinyo. De plus, comme ils ne font pas partie de lâalimentation thaĂŻlandaise, les serpents nâont pas de prĂ©dateurs naturels en milieu urbain, ce qui facilite leur reproduction â qui a lieu pendant la saison des pluies et les tempĂ©ratures plus fraĂźches â et se traduit par une augmentation des interactions avec lâhomme. dans cette pĂ©riode. « Avec le temps plus froid, les serpents se cachent dans des endroits chauds des maisons, comme des armoires Ă chaussures, des tas de vĂȘtements, de la literie. Et cela coĂŻncide avec un autre facteur, qui est le moment oĂč les jeunes Ă©closent de leurs Ćufs », nuance le sergent. Nayara Batschke (c) Agence EFE
SOURCE : Reviews News
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