S’il y a une bulle de streaming, cela ne fait qu’éclater Netflix. Disney+ en est le meilleur exemple

S'il y a une bulle de streaming, cela ne fait qu'Ă©clater Netflix.  Disney+ en est le meilleur exemple - Engadget

😍 2022-05-12 17:00:41 – Paris/France.

Disney+ continue de surfer sur une ligne de croissance Ă  la hausse imparable pour le moment, comme il l’a communiquĂ© Ă  ses actionnaires dans son rapport sur les rĂ©sultats du premier trimestre 2022. La plateforme a augmentĂ© son nombre d’abonnĂ©s de 7,9 millions, soit un total de 137. 7 millions, soit une augmentation de 33 % par rapport Ă  l’an dernier et une augmentation notable des attentes : les analystes parlaient d’environ cinq millions de nouveaux abonnĂ©s en moyenne.

Les problĂšmes de Netflix sont ceux de Netflix. Sans doute, ces chiffres contrastent-ils avant tout avec ceux de son principal rival et fleuron de l’industrie du Diffusion. Nous avons longuement parlĂ© de la chute des abonnĂ©s Netflix au premier trimestre de l’annĂ©e (200 000 de moins), qui a Ă©tĂ© suivie d’une forte baisse de la bourse. MĂȘme si la situation n’est pas critique pour l’entreprise, qui continue d’ĂȘtre en tĂȘte en nombre d’abonnĂ©s, elle l’a amenĂ©e Ă  passer Ă  l’action.

Netflix a identifiĂ© deux problĂšmes : le problĂšme des comptes partagĂ©s, qu’il tentera de rĂ©soudre avec des comptes Ă  prix rĂ©duits pour les abonnĂ©s qui les utilisent, et le manque de revenus, qu’il rĂ©soudra avec des publicitĂ©s en programmation. Quelles que soient les mesures prises par l’entreprise, son rĂŽle dominant dans le secteur a conduit Ă  parler d’une « bulle de Streaming » et d’un effet d’entraĂźnement qui pourrait entraĂźner une perte similaire d’abonnĂ©s sur d’autres plateformes.

Adieu bulle. Cette crainte de l’éclatement de la bulle vient d’un sentiment gĂ©nĂ©ral de saturation des plateformes, mais aussi de certains Ă©vĂ©nements spĂ©cifiques au secteur. À la baisse du nombre d’abonnĂ©s Ă  Netflix s’ajoute la fermeture de CNN+ de Warnermedia 32 jours seulement aprĂšs son lancement. Et le succĂšs de propositions comme Peacock (qui n’a mĂȘme pas fini de quitter les États-Unis et arrivera en Europe en 2022 sous l’égide de SkyShowtime) reste Ă  voir.

Scott Purdy, directeur du rĂ©seau de conseil KPMG, l’a analysĂ© de la maniĂšre suivante : « l’ùre spĂ©culative des Diffusion, de dĂ©penser beaucoup et Ă  tout prix, est rĂ©volue. » Il ajoute : « Nous sommes confrontĂ©s Ă  une pĂ©riode de croissance nulle ou lente que les gens pensaient arriver dans cinq ans, mais c’est maintenant. Purdy dit « qu’il n’y a pas de place sur le marchĂ© amĂ©ricain pour que 10 fournisseurs aient plus de 100 millions d’abonnĂ©s », mais les derniers rĂ©sultats de Disney+ pourraient jeter un doute Ă  ce sujet.

Ce qui attend Disney+. Pour le moment, la croissance, bien qu’il ne soit pas nĂ©cessaire de lancer des cloches Ă  la volĂ©e. La directrice financiĂšre de Disney, Christine McCarthy, a dĂ©clarĂ© lors de la rĂ©union que la croissance devrait se poursuivre au cours du second semestre de l’exercice, mais pas dans la mĂȘme mesure que prĂ©vu. Tout cela se traduit par un bĂ©nĂ©fice de plus de 19 000 millions de dollars pour ce trimestre, soit une augmentation de 23 %. C’est aussi un peu moins que ce qui avait Ă©tĂ© calculĂ© (environ un peu plus de 20 millions)

Une partie de ces bĂ©nĂ©fices provient, comme le rapporte Disney +, de la rĂ©cupĂ©ration des droits sur un grand nombre de sĂ©ries et de films dĂ©tenus par la sociĂ©tĂ©, mais qui ont continuĂ© Ă  ĂȘtre exploitĂ©s par d’autres plateformes. Les analystes estiment que ces sĂ©ries pourraient faire rĂ©fĂ©rence aux licences que Netflix dĂ©tenait pour les films Marvel dans diffĂ©rents territoires, ainsi que pour la sĂ©rie de hĂ©ros Marvel produite par Netflix lui-mĂȘme, et qui sont dĂ©finitivement revenues sur Disney+ ces derniers mois.

Un sillage de Netflix. Parmi les objectifs pour l’avenir proche figure l’intention d’atteindre entre 230 et 260 millions d’abonnĂ©s d’ici la fin de l’exercice 2024. Ce chiffre comprend des services qui ne sont pas en dehors des États-Unis, tels que Hulu et ESPN +, parmi lesquels la somme, a ajoutĂ© Ă  Disney+ 205,6 millions, trĂšs proche des 221,6 millions de Netflix. Si Disney continue de croĂźtre selon vos attentes et que Netflix continue de baisser (ou directement, ne grandit pas), 2023 ou 2024 sera l’annĂ©e de sorpasso.

Disney+ compte Ă©galement, parmi ses projets Ă  court terme, dĂ©marrer son plan annoncĂ© d’inclure de la publicitĂ© dans sa programmation, avec un tarif d’abonnement infĂ©rieur Ă  la norme. Bien qu’aucune date ou forme n’ait Ă©tĂ© donnĂ©e avec laquelle cette publicitĂ© prendra forme, elle est attendue aux États-Unis d’ici la fin de cette annĂ©e.

SOURCE : Reviews News

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