đż 2022-11-21 14:49:09 â Paris/France.
Cette sĂ©rie se concentre sur lâhistoire de la FIFA, la FĂ©dĂ©ration internationale de football, et surtout sur les scandales de corruption qui ont Ă©tĂ© connus ces derniĂšres dĂ©cennies, dont lâorganisation de la Coupe du monde au Qatar.
Le football â en particulier les Coupes du monde â a cette capacitĂ© Ă dominer la scĂšne de telle maniĂšre que beaucoup dâentre nous qui les suivons ont tendance Ă ignorer ce qui les entoure. Nous savons tous que le football professionnel regorge de poches de corruption et que la FIFA est peut-ĂȘtre lâorganisation la plus notable Ă cet Ă©gard â y compris les confĂ©dĂ©rations continentales qui la composent â mais nous opĂ©rons par le dĂ©ni, la « fausse folie ». Nous voulons voir la Coupe du monde, nous voulons que notre Ă©quipe gagne ou aille le plus loin possible et nous avons tendance Ă jouer les idiots avec tout ce que nous savons qui se passe autour de nous.
LâINTRODUCTION DE LA FIFA (titre un peu Ă©trange Ă traduire FIFA DĂCOUVERTE) met en Ă©vidence ce double standard. On peut regarder ses quatre Ă©pisodes explosifs au dĂ©but de la Coupe du monde et peu importe Ă quel point il finit par le faire â Ă cause de ses rĂ©vĂ©lations sur la corruption pour organiser les Coupes du monde, lâargent de la vente des droits utilisĂ© pour gagner des voix, le travailleurs morts sur des chantiers au Qatar et dĂ©nonciations par des organisations de dĂ©fense des droits de lâhomme, il est difficile dâarrĂȘter de regarder les matchs.
Et câest en quelque sorte ce qui permet Ă la FIFA de continuer Ă travailler comme elle le fait depuis des dĂ©cennies. Ici, dans le bref rappel de lâhistoire de lâorganisation qui inclut la longue prĂ©sidence du BrĂ©silien Joao Havelange, la sĂ©rie sâarrĂȘte Ă un moment quâil considĂšre comme clĂ© pour comprendre lâorganisation aujourdâhui : la Coupe du monde de 1978, en Argentine. LĂ , il devient clair que les intĂ©rĂȘts Ă©conomiques et politiques â ce quâils appellent lavage sportifâ sont privilĂ©giĂ©s au strict sportif. Et câest quelque chose qui va devenir monnaie courante avec Sepp Blatter, le prochain prĂ©sident de lâorganisation, notamment dans la maniĂšre suspecte dont la FIFA a donnĂ© les Coupes du monde 2018 et 2022 Ă la Russie et au Qatar, respectivement.
Mais tout cela est Ă©galement enveloppĂ© dans des ocĂ©ans de corruption constante qui, pour le pire, sont dĂ©guisĂ©s en « charité ». En dâautres termes: lâargent que la FIFA distribue aux dirigeants du monde entier est censĂ© aider ces pays en matiĂšre dâinfrastructures sportives ou de plans Ă©ducatifs, mais ils finissent tous dans les poches des dirigeants eux-mĂȘmes. Et tandis que Blatter et consorts « se lavent les mains » de cette corruption, il est clair que câest une partie implicite de lâaccord qui leur permet de rester au pouvoir.
Prenant comme axe les arrestations qui ont Ă©tĂ© effectuĂ©es en 2015 par le FBI â et qui incluent plusieurs Argentins, bien que la sĂ©rie ne traite pas dâeux ni de la CONMEBOL mais se concentre principalement sur la CONCACAF, en Afrique et, au sein de lâAsie, au Qatarâ, FIFA DĂCOUVERTE Il analyse comment le concept soi-disant dĂ©mocratique de lâorganisation, qui conduit à « soudoyer » les dirigeants africains et une grande partie de lâAmĂ©rique centrale, obtenant une bonne partie des voix nĂ©cessaires pour gagner nâimporte quoi, sâest dĂ©formĂ© jusquâĂ devenir tout va bien de la corruption, y compris lĂ aussi la Coupe du Monde en Afrique du Sud.
Le changement central qui se produit Ă la FIFA est Ă©galement liĂ© Ă lâapparition dâun Ă©norme flux dâargent provenant des sponsors (Coca-Cola a Ă©tĂ© le premier Ă injecter des millions dans lâassociation) et de la vente de droits pour la tĂ©lĂ©vision et dâautres mĂ©dias sur les Coupes du monde. et dâautres tournois quâils organisent, quelque chose qui a commencĂ© Ă se dĂ©velopper dans les annĂ©es 80. Et la sĂ©rie comprend la relation trouble de lâassociation avec ILS (International Sport and Leisure), une sociĂ©tĂ© crĂ©Ă©e par les propriĂ©taires dâAdidas, qui se consacrait Ă payer la FIFA pour ces droits, puis Ă les commercialiser, Ă les vendre Ă diffĂ©rents mĂ©dias Ă travers le monde. .monde. Les millions de la vente des droits ont fini par gĂ©nĂ©rer un si gros gĂąteau que personne ne voulait se retrouver sans leur part importante.
Le documentaire risque de peindre les associations de ces continents dâune maniĂšre quelque peu « banane ». Avec des tĂ©moignages de Blatter lui-mĂȘme et de plusieurs des dirigeants de la FIFA de ces dĂ©cennies, des personnages tels que Jack Warner â chef de la CONCACAF, de TrinitĂ©-et-Tobago â ou certains reprĂ©sentants qatariens et sud-africains sont parfois dĂ©crits de maniĂšre quelque peu pathĂ©tique et condescendante. Mais le documentaire prĂ©cise que tout a Ă©tĂ© orchestrĂ© et a Ă©tĂ© fait au su de Blatter et des autres membres du conseil dâadministration le plus exclusif âqui comprend Michel Platini et, bien quâil ne soit pas mentionnĂ©, on y voit Ă plusieurs reprises Julio Grondonaâ, qui avaient aussi leurs propres raquettes, mais peut-ĂȘtre pas aussi colorĂ©es que celles de leurs pairs sur dâautres continents.
Tout cela â on en sait beaucoup sur la diffusion qui lui a Ă©tĂ© donnĂ©e Ă lâĂ©poque â nâa pas forcĂ©ment une fin heureuse. MalgrĂ© le fait quâaujourdâhui rares sont ceux qui faisaient partie de la commission lorsque les propositions de la Russie et du Qatar pour les Coupes du monde 2018 et 2022 ont Ă©tĂ© acceptĂ©es, les Ă©vĂ©nements ont eu lieu et les doutes ne font que sâaccumuler. A Ă©couter parler Gianni Infantino â lâactuel prĂ©sident de la FIFA -, on nâa pas lâimpression que les choses sâamĂ©liorent ou ont beaucoup changĂ©. Il y a encore trop dâargent qui circule â de plus en plus, en fait â et tout le monde sait quâau final, la grande majoritĂ© des gens prĂ©fĂšrent dĂ©tourner le regard et laisser tourner le cirque.
SOURCE : Reviews News
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