🎵 2022-04-03 14:00:00 – Paris/France.
Si les travaux antérieurs des Red Hot Chili Peppers étaient définis par une souche de masculinité si agressive que le genre funk-metal qu’il a inspiré aurait pu mieux s’appeler incelcore, leur production depuis 1999 Californication a été remarquable pour son son plus doux et plus contemplatif. Cela a été à la fois une bénédiction et une malédiction: de temps en temps, ils sont tombés sur une mélodie véritablement émouvante, comme avec By the Way ou Scar Tissue, mais la plupart de leur production du 21e siècle a été écrasante.
Amour illimité ne parvient pas à inverser cette tendance. Gonflé et indulgent, il avance péniblement, avec à peine une mélodie mémorable ou des paroles stimulantes parmi ses 17 titres. Il n’y a jamais eu grand danger que les mots d’Anthony Kiedis soient confondus avec ceux de Bob Dylan, mais parfois ici ses rimes feraient pâlir William McGonagall : « Outside the world within ya/ Bend to the Woolf Virginia », en effet. Ce n’est pas totalement sans mérite : le retour de John Frusciante ajoute des solos de guitare inspirés, et au moins c’est plus court que les 122 minutes de 2006. Arcadium du stade. Et félicitations pour être peut-être le premier acte californien à oser consacrer Southend dans la chanson (sur l’oubliable autrement It’s Only Natural).
SOURCE : Reviews News
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