‘Resident Evil’ : Netflix a rĂ©ussi l’impossible et fait la pire adaptation de la franchise

'Resident Evil' : Netflix a réussi l'impossible et fait la pire adaptation de la franchise

🍿 2022-07-19 03:02:13 – Paris/France.

Est-il temps d’arrĂȘter les adaptations de ‘Resident Evil’ aprĂšs le dĂ©sastre que Netflix a fait avec le nouvel opus de la franchise ?

FĂ©licitations Netflix! Vous avez rĂ©alisĂ© ce qui semblait impossible jusqu’à prĂ©sent : Vous avez fait la pire adaptation de Resident Evil de l’histoire. Et ce n’est pas n’importe quel exploit. Pendant huit heures, vous avez essayĂ© de convaincre les fans de la franchise emblĂ©matique que la sĂ©rie, avec Ella Balinska et Lance Reddick, Ă©tait un produit de Resident Evilmais ce n’est pas comme ça, c’est bien au contraire, le rĂ©sultat final de cette nouvelle version est une expĂ©rience de visionnage insupportable pour tout spectateur.

Netflix a clairement indiquĂ© que lorsqu’il s’agit d’adaptationsqu’il s’agisse d’un jeu vidĂ©o, d’un anime ou d’une bande dessinĂ©e, le rĂ©sultat de ce produit est plus susceptible d’ĂȘtre mĂ©diocre ou mĂ©diocreĂ  quelques exceptions prĂšs : L’AcadĂ©mie des Parapluies et Le Sorceleur. Le soi-disant gĂ©ant du Streaming ne semble pas se soucier dans de nombreux cas de ce qui est adaptĂ© et de la maniĂšre dont cela est fait afin d’avoir plus de contenu Ă  offrir chaque semaine, mais avec Resident Evil la limite a Ă©tĂ© dĂ©passĂ©e comme jamais auparavant.

Il est Resident Evil une franchise maudite en matiùre d’adaptations ?

Dans le cas des versions produites Ă  la fois au cinĂ©ma et Ă  la tĂ©lĂ©vision de Resident Evil il y a un dĂ©nominateur commun : il semble que les responsables et les studios dirigĂ©s par Constantin Film pour mener Ă  bien cette tĂąche n’ont aucun intĂ©rĂȘt rĂ©el Ă  gĂ©nĂ©rer un produit de qualitĂ©.

Il suffit d’analyser les derniers films de Milla Jovovich, Bienvenue Ă  Raccoon City et ce dĂ©sastre de l’adaptation tĂ©lĂ©visuelle pour constater que le budget allouĂ© Ă  ces projets est limitĂ© et donc, en termes de production et d’effets spĂ©ciaux les limites sont plus qu’évidentes. A cela on ajoute un scĂ©nario faible, peu travaillĂ© et un travail d’acteur dĂ©primant, aboutissant Ă  des productions mĂ©diocres. Il n’y a apparemment aucune volontĂ© d’allouer des budgets ambitieux ou d’embaucher des cinĂ©astes capables de livrer quelque chose de digne qui puisse captiver le fandom.

Dans Resident Evil Au fur et Ă  mesure des Ă©pisodes, il est inĂ©vitable de ne pas penser : Qui a lu ce script et a dĂ©cidĂ© de lui donner son feu vert ? Qui chez Netflix a vraiment pensĂ© que cette sĂ©rie pouvait satisfaire moyennement les millions de fans de la saga dans le monde ? Peut-ĂȘtre que cela a Ă©tĂ© fait dans le but d’exaspĂ©rer les fans et de gĂ©nĂ©rer des conversations pendant un week-end ou peut-ĂȘtre pas, mais le mal est fait.

La sĂ©rie Ă  laquelle participe le Mexicain Paola Nuñez montre une dĂ©connexion complĂšte de l’univers apocalyptique incarnĂ© dans les jeux vidĂ©o, voire un dĂ©sintĂ©rĂȘt surprenant des acteurs du projet. Lance Reddick, interprĂšte d’Albert Weskera dĂ©clarĂ© il y a quelques jours qu’il ignorait totalement l’origine de son personnage et croyait qu’il avait Ă©tĂ© crĂ©Ă© dans les films mettant en vedette Jovovich.

Pourquoi essayer de faire une version aussi risquĂ©e de Resident Evil, dans cette tentative un drame pour adolescents, alors que les fondements de ce que reprĂ©sente cet univers ne sont mĂȘme pas clairs ?

Quand le fil conducteur des jeux n’a mĂȘme pas Ă©tĂ© compris. Bien sĂ»r, il est possible de rĂ©inventer ce qui a Ă©tĂ© fait jusqu’à prĂ©sent, tant qu’il y a du respect et de la comprĂ©hension envers le matĂ©riel source. Par exemple, Capcom a rĂ©inventĂ© la franchise avec RĂ©sident Evil Biohazardle septiĂšme volet du jeu vidĂ©o qui a Ă©tĂ© une expĂ©rience extrĂȘmement terrifiante pour n’importe quel joueur.

Pouvez-vous imaginer un film qui a sauvĂ© certains des Ă©lĂ©ments les plus terrifiants et dĂ©rangeants de cet Ă©pisode pour les capturer dans un scĂ©nario avec des pieds et des tĂȘtes ? Ce serait un succĂšs, mais non. Ils ont inventĂ© une histoire catastrophique oĂč mĂȘme Dua Lipa devient boueuse avec la danse embarrassante et maladroite de Paola NĂșñez Ă  l’apogĂ©e de la premiĂšre saison.

Et quelqu’un pourrait dire: « Netflix cherche Ă  se connecter avec un public plus jeune qui ne connaĂźt pas les jeux vidĂ©o« , mais mĂȘme en cela, la stratĂ©gie commerciale de Capcom est extrĂȘmement intelligente, car en plus de crĂ©er de nouvelles livraisons, elle a sorti des remakes des premiers titres sortis il y a 20 ans et, grĂące Ă  cela, les anciens et les nouveaux joueurs peuvent revisiter et savoir cela univers avec la derniĂšre technologie de console. Sans aucun doute, une stratĂ©gie conçue pour toucher de nouveaux publics qui pourrait Ă©galement ĂȘtre interprĂ©tĂ©e comme une maniĂšre de traire la vache qui vous a tant donnĂ©.

Risquer n’est pas synonyme d’échec en matiĂšre d’adaptation.

En 2019, le cinĂ©aste Damon Lindelof a crĂ©Ă© une version tĂ©lĂ©visĂ©e complĂštement inattendue de Watchmen qui, sans aucun doute, s’est positionnĂ©e comme l’une des meilleures sĂ©ries de cette annĂ©e et de la derniĂšre dĂ©cennie. La plate-forme et le rĂ©alisateur ont choisi de crĂ©er quelque chose de jamais fait auparavant : une histoire qui raconterait ce qui s’est passĂ© aprĂšs les Ă©vĂ©nements de la bande dessinĂ©e lĂ©gendaire crĂ©Ă©e par Alan Moore et Dave Gibbons, les soi-disant After Watchmen. Bien qu’il n’ait pas de matĂ©riel de base, l’auteur de Lost and The Leftovers a rĂ©alisĂ© une suite mise Ă  jour dans le plein respect du rĂŽle que cette histoire a dans la culture pop attachĂ©e au discours politique et social qui caractĂ©rise cette franchise.

Est-il impossible d’avoir une bonne version live-action de Resident Evil ?

Il est incomprĂ©hensible qu’une saga aussi rĂ©ussie en termes de jeux vidĂ©o ne puisse pas avoir une adaptation, que ce soit au cinĂ©ma ou Ă  la tĂ©lĂ©vision, qui se rapproche mĂȘme de l’expĂ©rience qui a captivĂ© des millions de personnes pendant plus de deux dĂ©cennies. Depuis 26 ans, cette saga s’est vendue Ă  plus de 110 millions d’exemplaires, ce qui se traduit par environ sept milliards de dollars de revenus. Est-il devenu utopique de voir une bonne adaptation de la franchise qui respecte les propriĂ©tĂ©s intellectuelles qu’elle adapte et son origine ?

Ce qui s’est passĂ© avec le film Sonic est une Ă©tude de cas qui devrait ĂȘtre analysĂ©e plus en profondeur dans l’industrie. Lorsque Paramount Pictures a dĂ©voilĂ© sa premiĂšre bande-annonce avec un design de hĂ©risson bleu, elle a Ă©tĂ© catĂ©goriquement rejetĂ©e et a promis d’ĂȘtre un flop total au box-office. Qu’est-ce qui s’est passĂ©? La sociĂ©tĂ© a Ă©coutĂ© les fans, a changĂ© la conception du personnage pour l’original et le film est devenu un succĂšs, Ă  tel point qu’un troisiĂšme volet est dĂ©jĂ  en dĂ©veloppement. La leçon Ă©tait claire : tant que vous respectez la racine et la conception des personnages/propriĂ©tĂ©s intellectuelles (PI), tout est facilitĂ© avec le public principal, en l’occurrence la communautĂ©. joueur. Dans un avenir proche, cela devrait ĂȘtre un prĂ©requis pour une adaptation de jeu vidĂ©o ou d’anime, et non modifier son origine.

Le futur grand test en termes d’adaptations de jeux vidĂ©o aux formats live-action sera Le dernier d’entre nous crĂ©Ă© par HBO Max. Pour ce projet, l’entreprise a engagĂ© Craig Mazin, crĂ©ateur de Tchernobyl; Neil Druckman, dĂ©veloppeur du titre PlayStation et a Ă©galement recrutĂ© Gustavo Santaolalla, qui Ă©tait en charge de la musique originale. Pedro Pascal et Bella Ramsey. Apparemment, le projet a tous les Ă©lĂ©ments nĂ©cessaires pour susciter au moins la curiositĂ© quant au rĂ©sultat qui pourrait survenir, certains le dĂ©crivent comme la meilleure adaptation possible faite Ă  ce jour, mais nous devrons attendre. Les yeux du monde du jeu se tourneront vers cette production qui s’annonce comme la prochaine grande franchise de la plateforme.

AprĂšs la catastrophe que Netflix a crĂ©Ă©e sur sa plate-forme, il est vraiment clair qu’il est temps de donner une pause aux adaptations de Resident Evil Ă  la fois au cinĂ©ma et Ă  la tĂ©lĂ©vision. Du moins, jusqu’à ce qu’un projet arrive, dĂ©terminĂ© Ă  nettoyer le gĂąchis laissĂ© par tant de tentatives vaines et qui cherche quelque chose de plus que de profiter de maniĂšre flagrante de l’une des plus grandes franchises de l’histoire du jeu vidĂ©o.

SOURCE : Reviews News

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