Resident Evil, critique de la nouvelle sĂ©rie Netflix. Un accident qui n’est pas la faute d’Umbrella

Resident Evil, critique de la nouvelle série Netflix.  Un accident qui n'est pas la faute d'Umbrella

😍 2022-07-17 09:22:04 – Paris/France.

Plus de 35 ans d’histoire, des dizaines de jeux vidĂ©o et surtout, une place Ă  vie dans le Horror Hall of Fame. VoilĂ  Resident Evil, la franchise nĂ©e en 1996 aux mains de Capcom avec Shinji Mikami Ă  la barre. Le grand insigne – avec la permission de Alone in the Dark – de l’horreur de survie telle que nous la connaissons. Mais ce n’est pas le moment de parler d’aucun de vos titres, mais de la nouvelle sĂ©rie Netflix.

Au fil des ans, la saga a reçu de nombreuses adaptations cinĂ©matographiques depuis sa premiĂšre. Entre 2002 (Resident Evil de Milla Jovovich) et 2021 (Resident Evil : Welcome to Raccoon City) on a vu jusqu’à 7 films et une sĂ©rie animĂ©e (Infinite Darkness). Et maintenant, Netflix revient dans la mĂȘlĂ©e avec un pari risquĂ©dont l’histoire tourne autour de la figure de Albert Weskerl’un des mĂ©chants les plus populaires de l’histoire du jeu vidĂ©o.

Entre les eaux

La sĂ©rie divise son histoire en deux arcs distincts. Le prĂ©sent se dĂ©roule en 2022Ă  un moment oĂč le SociĂ©tĂ© faĂźtiĂšre Finaliser les dĂ©tails de son prochain produit star : AlegrĂ­a, une boisson qui promet de « changer le monde », offrant Ă  ses consommateurs la possibilitĂ© de pallier les ravages causĂ©s par la dĂ©pression, entre autres affections graves. Comme vous pouvez l’imaginer, le vĂ©ritable plan de l’entreprise va bien au-delĂ  de la conception d’une sorte de boisson du bonheur, et n’est autre que d’exercer un contrĂŽle total sur la population.

D’un autre cĂŽtĂ©, l’avenir nous emmĂšne en 2036. Dans ce scĂ©nario, le monde a Ă©tĂ© dĂ©vastĂ© et des hordes de marcheurs infectĂ©s parcourent les villes et villages, ainsi que d’autres crĂ©atures communes des jeux. Nous voulons penser que le fait que l’un des composĂ©s de la boisson miraculeuse mentionnĂ©e Ă©tait le Virus T Cela n’avait rien Ă  voir avec cela, mais
 Quoi qu’il en soit, s’il y a une chose que nous pouvons louer Ă  propos de la production, c’est l’engagement Ă  sauter entre deux dĂ©lais tout au long de la sĂ©rie. L’idĂ©e est ambitieuse, l’exĂ©cution pas tellement. Car pour ĂȘtre une rĂ©invention, le sentiment que cela nous laisse c’est que nous l’avons dĂ©jĂ  fait de nombreuses fois.

Le principal problĂšme de la sĂ©rie est le dĂ©sĂ©quilibre entre les deux arcs; ce qui se passe en 2022 est bien plus intĂ©ressant que pratiquement tout ce que nous vivons en 2036, et cela donne lieu Ă  un ensemble dĂ©sĂ©quilibrĂ©. Cela, et le sous-cadres qui durent trop longtempsbien qu’ils n’apportent rien d’intĂ©ressant Ă  l’univers de la franchise, comme c’est le cas de l’adaptation de Jade et Billie, les filles de Wesker, Ă  leur nouvelle vie en Nouvelle ville de raton laveurson arrivĂ©e Ă  l’institut, les relations sociales et d’autres problĂšmes qui, honnĂȘtement, ne manqueraient Ă  personne s’ils avaient Ă©tĂ© Ă©cartĂ©s.

A la recherche d’une identitĂ©

Lance Reddick (l’acteur qui joue Albert Wesker) a rĂ©cemment admis qu’il ne connaissait pas les jeux et qu’il n’en avait pas l’intention. Un fait qui ne nous surprend pas, malgrĂ© le fait que son travail est l’un des points forts de la sĂ©rie. AprĂšs avoir Ă©tĂ© tĂ©moin d’un rĂ©sultat que nous n’avons pas trouvĂ© tout Ă  fait satisfaisant, notre principale plainte est que nous ne sommes pas trĂšs clairs sur l’objectif d’Andrew Dabb, responsable du scĂ©nario ; On ne sait pas ce qu’il voulait faire avec une licence comme Resident Evil. D’une part, l’idĂ©e principale Ă©tait de le rĂ©inventer et de s’éloigner des titres que presque tous nous avons apprĂ©ciĂ©s Ă  un moment donnĂ©. D’autre part, des clins d’Ɠil faciles et des rĂ©fĂ©rences constantes sont souvent utilisĂ©s. Une sĂ©rie d’hommages qui, s’ils avaient Ă©tĂ© traitĂ©s avec plus de respect, auraient Ă©tĂ© vraiment bons, mais


Et pendant que nous parlons de Albert Weskerl’un des principaux protagonistes, il faut dire que le bon travail de Reddick ne suffit pas Ă  pallier la reprĂ©sentation inexplicable du mĂȘme. Il est surprenant que le mĂ©chant de la franchise par excellence ne soit pas beaucoup plus ferme dans ses convictions, peut-ĂȘtre en raison d’une tentative d’humaniser le personnage et de le plonger dans un dilemme moral constant. Encore une fois, l’idĂ©e est intĂ©ressante sur le papier, mais la difficultĂ© Ă  faire fonctionner quelque chose comme ça, couplĂ©e Ă  une exĂ©cution douteuse, la laisse dans le no man’s land; Il ne transmet ni peur ni pitiĂ©.

À de nombreuses reprises, la sĂ©rie affiche clairement son intention de chercher Ă  ce que les nouvelles gĂ©nĂ©rations se rapprochent de la franchise. Le langage souvent utilisĂ©, avec des rĂ©fĂ©rences aux rĂ©seaux sociaux du moment et de nombreuses expressions courantes chez ses utilisateurs —imaginez-vous un haut gradĂ© d’Umbrella parler de 4chan ?—, ainsi que le ton de certaines sous-intrigues, proche du classique drame pour adolescentsIls ne sont pas le fruit du hasard. A priori, il n’y aurait rien de mal Ă  tout ça
 le problĂšme c’est qu’on parle de Resident Evil, et on aurait aimĂ© que ce nom serve autre chose qu’une simple revendication commerciale.

Resident Evil mérite mieux

Si nous apprĂ©cions Resident Evil en tant que produit tĂ©lĂ©visuel, nous pourrions dire que c’est l’une de ces sĂ©ries qui « va bien », dans la lignĂ©e des films ; c’est divertissant, lĂ©ger —malgrĂ© le fait d’avoir affaire Ă  ces sous-intrigues soporifiques—et ça offre de temps en temps de bons moments, surtout dans les premiers Ă©pisodes (malheureusement, ça va du plus au moins). Oui, sans vantardise. Cependant, on ne peut pas fermer les yeux sur son principal problĂšme : il s’agit d’une adaptation de l’une des franchises les plus rĂ©ussies de tous les temps. Et dans ce sens, le potentiel de la saga Capcom a Ă©tĂ© gaspillĂ©. Encore une fois.

La licence n’a jamais Ă©tĂ© connue pour la qualitĂ© de ses adaptations cinĂ©matographiques, et la nouvelle sĂ©rie n’amĂ©liore rien de ce que nous avons vu au cours des 20 derniĂšres annĂ©es. Nous croyons que justice n’a pas Ă©tĂ© rendue Ă  un mythe comme Albert Wesker, ni Ă  Umbrella Corporation elle-mĂȘme. Parier sur la rĂ©invention et s’éloigner des jeux semblait ĂȘtre une idĂ©e intĂ©ressante, mais il est difficile de bien faire les choses si vous ne parvenez jamais Ă  les oublier et insistez pour accumuler des clins d’Ɠil et des Ă©lĂ©ments sans fin. fan-service agrĂ©able Ă  l’oeil, mais vide Ă  l’intĂ©rieur. Resident Evil et ses fans ils mĂ©ritent bien mieux.

SOURCE : Reviews News

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