🍿 2022-06-05 20:00:32 – Paris/France.
Maintenant, avec ‘Top Gun : Maverick’, nous avons vu se consacrer à Joseph Kosinski comme un grand nom du cinéma commercial américain, accomplissant également la difficile tâche de habiller comme un blockbuster spectaculaire un drame contemplatif et classique, avec plus de personnalité qu’on pourrait le supposer. Cela lui a coûté, après plusieurs tentatives inappréciées, comme les cas des imparfaits mais intéressants ‘Tron: Legacy’ et ‘Oblivion’.
Ces films, même s’il s’agissait de ses deux premiers projets, montraient quelqu’un avec un sens visuel particulier – probablement dû à son passé d’architecte -, façonnant des mondes bouleversants. Sa narration était encore à peaufiner, montrant penchant pour les personnages de drames très classiques et complexeset les disaient d’une certaine parcimonie inappropriée en période de blockbuster accéléré.
Sa maturation avant ‘Top Gun: Maverick’ est venue, oui, à l’opposé d’un blockbuster, même si cela aurait pu être il y a des années : ‘héros en enfer‘, disponible en ce moment sur Netflix
dans la ligne de feu
Le film est inspiré de l’histoire vraie du service d’incendie de Prescott, en Arizona, qui s’appelait Granite Mountain. Nous sommes emmenés en 2007, où l’on nous présente les personnages principaux, incarnés par Josh Brolin Oui Miles Teller. L’un est un certain fonctionnaire qui veut un statut officiel pour son service d’incendie. L’autre est un jeune toxicomane qui apprend qu’il va être père et a besoin de ressources financières ainsi que de quelque chose pour redresser sa vie.
La dépendance sera l’un des thèmes clés du sous-texte du film, où Kosinski détaille l’impact subi par les communautés rurales aux États-Unis en raison de la crise des opioïdes. Cependant, l’idée principale réside, comme on pouvait s’y attendre, dans la histoire de camaraderie de ces pompiers dévoués, essayant de protéger une communauté généralement punis par des incendies de forêt. Un travail fatigant, très puni et même ingrat.
Le cinéaste nous raconte tout cela d’un classicisme étonnant. Le film peut ressembler davantage à un drame pour adultes « basé sur une histoire vraie » des années 2000, mais son ton correspond presque à celui d’un film d’il y a 50 ou 60 ans. Cet anachronisme le rend intéressant un film qui n’en impose jamais trop sur son histoiremais l’observe plutôt par respect et curiosité plutôt que par révérence extrême qui peut être considérée comme un nationalisme obsolète.
« Héros en enfer »: le travail qui doit être fait
Le film est patriotique, mais pas grossier. En réalité, son habileté à dérouler le drame pour adultes permet aux nuances complexes de s’épanouirnotamment dans la relation entre les personnages de Brolin et Teller, ainsi que celle de Jennifer Connelly qui même dans de petits gestes révèle des idées. C’est le genre de film qu’on aurait pu voir signé il y a longtemps par un Alan J Pakula ou un Don Siegel -quelqu’un dont la renommée est « Je fais de bons films, point final »- et mettrait en vedette un Paul Newman ou un Dustin Hoffman.
C’est aussi le genre de film qui aurait pu être trop frénétique entre les mains de Michael Bay, ou trop ennuyeux entre les mains d’un Peter Berg – d’autant plus qu’il aurait essayé de se faufiler Mark Wahlberg, ce qui rend en quelque sorte ses projets avec lui encore plus crus – il y a une quinzaine d’années. Heureusement, nous sommes sortis vainqueurs. Kosinski fait un film formidable qui n’a pas besoin d’être battu dans la poitrine. Il est juste venu travailler et il l’a fait, parce que parfois c’est tout ce qu’il faut.
SOURCE : Reviews News
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