😍 2022-11-18 20:01:38 – Paris/France.
Les premières critiques de ‘1899’ parlent d’une excellente série qui fait bon usage de son excellent pedigree : Baran bo Odar et Jantje Friese, les créateurs de ‘Dark’, semblent avoir mis en place un nouveau mystère qui, cette fois, nous conduit à à la fin du 19ème siècle. Un navire plein d’immigrants européens traversant l’océan essayant d’atteindre New York En quête d’une nouvelle vie, ils sont les protagonistes, en mode choral, de cette énigme qui explose lorsqu’ils croisent un autre navire comme le leur, mais complètement vide.
Des questions rapportées directement du passé, des machines bizarres et surtout une atmosphère d’intrigue continue à bord du navire sont les clés de cette série qui devra faire face aux inévitables comparaisons. Par exemple, on dit qu’il est moins alambiqué que « Dark », mais qu’il a une structure similaire. Et aussi que ses éléments de science-fiction sont beaucoup plus légers que la série précédente, bien qu’en ce sens la chose la plus prudente à faire semble être d’attendre les saisons futures.
Utiliser « Dark » pour promouvoir « 1899 » prend tout son sens : cette production labyrinthique de voyage dans le temps était au numéro 1 des plus regardées sur Netflix pendant des semaines, lors de la première de sa dernière saison en 2020, dans la catégorie des séries non anglophones. Dans un sondage Rotten Tomatoes avec des votes de 2,5 millions de votes d’utilisateurs, 80% l’ont choisi comme la meilleure production internationale. C’est la meilleure carte de visite pour ‘1899’, une série au casting international mais sans grandes vedettes pour la vendre à elles seules.
Promotions de style classique
Netflix a tenté de promouvoir ses produits à l’ancienne, c’est-à-dire en tirant le pouvoir des grands noms de ses réalisateurs ou, surtout, de ses stars. Pour cela, d’un coup de chéquier, il a fait venir dans son giron des créateurs et des interprètes directement d’Hollywood. Il l’a fait notamment à l’époque où Netflix semblait vouloir rivaliser face à face avec les studios et sortir des blockbusters dans les salles de cinéma. C’était l’époque de « L’Irlandais » de Scorsese et aussi de son tirage au sort système stellaire et proposer des films comme ‘Red Alert’, ‘The Invisible Agent’ ou ‘Project Adam’.
C’est une politique avec laquelle il continue toujours, mais avec des nuances. Par exemple, le dernier film d’Alejandro G. Iñárritu, « Bardo, une fausse chronique de quelques vérités », dont la sortie est prévue à la mi-décembre, poursuit dans cette voie mais Il est déjà perçu comme un produit isolé, comme un caprice d’auteur que l’on verra de temps en temps et qui fera place à des politiques promotionnelles plus agressives
L’une de ces manœuvres promotionnelles les plus puissantes est celle que nous avons vécue avec « Puñales por el espalda ». Netflix a acheté les droits d’une paire de suites exclusives à nouveau dirigées par Rian Johnson, en partie dans le sens mentionné ci-dessus de tirer parti des stars hollywoodiennes, mais un peu dans le livre de style de la plateforme: tirer des chèques pour s’assurer de l’exclusivité.
L’univers partagé Netflix
Cependant, peu à peu Netflix gagne du terrain et, bien sûr, utilise ses propres productions à succès pour les enchaîner à l’actualité. Ainsi, par exemple, la suite de ‘The Old Guard’ ne nous est plus vendue comme « le film de Charlize Theron sur Netflix », mais comme « la suite de ‘The Old Guard’. Netflix a déjà suffisamment de catalogue pour prendre l’avantage d’un système stellaire soi même.
et parfois ça système stellaire elle est démultipliée dans d’autres productions sans qu’il soit nécessaire de faire directement référence aux succès passés sur Netflix (ce serait parfois contre-productif, puisque cela ferait croire aux téléspectateurs qu’ils sont face à une pseudo-suite). Le cas le plus clair est celui de ‘Stranger Things’, dont nous avons vu les jeunes stars dans d’autres films et séries Netflix : Millie Bobby Brown dans ‘Enola Holmes’ ou Sadie Sink dans ‘Terror Street’, entre autres. Et plus récemment, Maya Hawke dans ‘Revenge Now’, une comédie aux airs de jeunesse qui canalise incontestablement le style de ‘Stranger Things’ sans avoir à la citer directement.
Et ils le font souvent : quand Netflix a sorti la série « Qui est Anna ? » Il s’est assuré de préciser que la production venait de Shonda Rhimes, également responsable de ‘The Bridgertons’, l’une des séries les plus réussies de l’histoire de Netflix. Avec ‘La Casa de Papel’, il n’a pas arraché l’attrait du casting, mais a lancé des remakes se déroulant dans d’autres pays, comme ‘La Casa de Papel : Corea’. Et le succès de « Vigilante » et de « DAHMER » s’est nourri d’une décision très intelligente de Netflix : les publier presque simultanément et souligner que les deux ont été produits par Ryan Murhy.
Bien que Netflix puisse parfois donner l’impression qu’il a de l’argent à revendre, la vérité est que il n’a pas l’infrastructure et l’expérience de ses deux principaux concurrents : Warner et Disney, qui ont littéralement passé des décennies à peaufiner la promotion de leurs produits. Maintenant que Netflix a un catalogue dont elle peut se vanter, elle aussi peut viser haut avec un hit d’auto-référence.
SOURCE : Reviews News
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