😍 2022-06-27 17:30:55 – Paris/France.
‘The Paper House : Korea’ est devenu le nouveau succès (pas trop surprenant, par contre) de Netflix. Bien qu’il soit encore tôt pour voir comment il se positionne dans le Top Global de la semaine dernière (puisqu’il est sorti il y a seulement quelques jours, et où d’ailleurs, ‘The Squid Game’ apparaît toujours dans les listes), en Espagne elle figure déjà dans le Top 10 des séries les plus regardées. Le mouvement, qui était apparemment évident et opportuniste, fonctionne pour la plate-forme.
Le coup d’origine. « La casa de papel » dans la version espagnole est l’un des succès les plus significatifs de Netflix, malgré son histoire mouvementée. Il a été créé par Álex Pina pour Atresmedia, qui l’a créé sur Antena 3 en 2017, qui a été créé en 15 épisodes divisés en deux parties, et avec un succès auprès des téléspectateurs que le réseau a jugé insuffisant pour prolonger une série aussi chère : après un démarrage puissant avec 4 millions de téléspectateurs (entraînant ceux de la demi-finale de la Ligue des champions), a perdu un million dans son deuxième épisode, et a fini par tomber à moins de deux millions.
Netflix a acquis les droits et reconditionné les épisodes, transformant les neuf originaux de 70 minutes la même année en 13 épisodes de longueur standard. Quelques mois plus tard, en avril 2018, la deuxième partie a été créée. Le résultat était spectaculaire : la première partie avait été la série non anglophone la plus regardée de l’histoire de la plateforme. La suite appartient à l’histoire : renouvellement pour un troisième volet, arrivé en 2019, déjà exclusif à Netflix, et l’histoire se poursuit jusqu’en décembre 2021, date à laquelle le cinquième et dernier volet est sorti.
L’effet de notoriété. La série, après sa conclusion, a cédé sa place de série non anglophone la plus regardée de l’histoire de la plateforme à ‘The Squid Game’ (qui est aussi la plus regardée en général, au-delà des langues), mais ‘The paper house’ reste deuxième dans le top des non-anglophones. Autrement dit, nous sommes face à deux des produits les plus consultés de l’histoire de la plateforme. Il est normal qu’ils se soient rencontrés d’une manière ou d’une autre.
Parmi les effets du succès de ‘La casa de papel’ figure un spin-off sur Berlin, joué par Pedro Alonso, qui arrivera en 2023. Mais avant cela, Netflix a sorti la première des versions internationales qu’il a prévues sur la base de la création d’Alex Pina. Et bien sûr, le premier se déroule en Corée, ce qui nous en dit long sur l’état créatif de la fiction internationale. Tout d’abord, la franchise. Deuxièmement, ne regardez plus exclusivement les États-Unis, mais des régions comme la Corée ou l’Inde.
Autrement dit, l’un des principaux atouts commerciaux de Netflix (et que la plateforme tentera aussi sûrement de prolonger au maximum une fois son inéluctable dénouement arrivé) sera peut-être ‘Stranger Things’, une série américaine aux deux cents pour cent, avec purement Esthétique, langue et références anglo-saxonnes (c’est-à-dire globales). Mais en chiffres, une série espagnole et une coréenne le surpassent. C’est pourquoi ils ont trouvé un point commun mathématique dans ce nouveau « The paper house : Korea ».
L’approche de ‘The paper house: Korea’ : Cherchant à se différencier de l’original espagnol, la version coréenne de la série plonge dans un point de départ typique d’une uchronie de science-fiction : la Corée du Sud et la Corée du Nord ouvrent leurs frontières et s’unissent en un seul pays. Le gouvernement et la monnaie sont unifiés, ce qui profite grandement aux riches et aux puissants. De là, un nouveau vol parfait commence, également dirigé par un nouveau professeur énigmatique.
Cette version coréenne prend une décision qui l’éloigne de la version espagnole : elle ne reste pas toujours du côté des voleurs, privilégiant une vision plus diversifiée et perdant un peu de l’atmosphère claustrophobe de l’original en cours de route. Le résultat est une série avec une charge de critique sociale légèrement plus accentuée que la version espagnole, dans le style allégorique habituel du cinéma coréen, et aussi avec un ton moins naïf que la révolution à la Robin Hood blanche proposée par la version patrie.
Le résultat ne satisfera pas forcément les fans de l’original, puisqu’il s’agit essentiellement de redire la même histoire, avec des personnages aussi particuliers qu’Arturito dans la version coréenne, ce qui renforce l’impression qu’on a affaire à un clone sans beaucoup de nouveautés. Mais la question est de savoir si la proposition a une force commerciale suffisante, et cela ne fait aucun doute : avec la renommée de « The Squid Game » et le reste de la série coréenne à succès sur Netflix et l’original « Money Heist » qui la sous-tend, il ne pouvait pas en être autrement.
SOURCE : Reviews News
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