đ 2022-04-21 09:43:00 â Paris/France.
Nous sommes en 1970, nous venons dâun marchĂ© baissier (1968-1970) dans lequel lâindice a perdu 36% et quelques valeurs mineures lâont encore aggravĂ©.
Nous cherchons donc refuge dans des entreprises plus grandes et plus fortes, qui font historiquement des profits et semblent inattaquables.
Coca-Cola (NYSE đ Co, McDonaldâs Corporation (NYSE :), Xerox Corp (NASDAQ :), Walt Disney Company (NYSE :), des gĂ©ants qui Ă lâĂ©poque « semblaient ĂȘtre une garantie ». Le problĂšme, comme toujours, câest que ces valeurs Ă©taient bonnes⊠mais Ă un prix trop Ă©levĂ©.
Au cours de la bulle qui sâest crĂ©Ă©e au cours de ces annĂ©es, le ratio cours/bĂ©nĂ©fice moyen des « nifty-fifty » (les 50 plus grandes sociĂ©tĂ©s cotĂ©es) a atteint plus de 42X, contre une moyenne de marchĂ© de 19X.
Ce qui a suivi peu de temps aprĂšs, avec la fameuse « bulle chouette-cinquante », on le voit dans lâimage suivante.
A propos de ces grandes valeurs sĂ»res et insubmersibles, on disait « achetez-les et gardez-les pour toujours », câest une garantie !
Ces titres ont perdu en moyenne 60 % au cours des deux années suivantes, coïncidant avec un autre marché baissier (1973-1974) dû à divers facteurs (de la crise à la rupture des accords de Bretton Woods).
Cet Ă©vĂ©nement, ainsi que dâautres tels que la bulle Internet ou la bulle des prĂȘts hypothĂ©caires Ă risque, est toujours entrĂ© dans les livres dâhistoire comme une pĂ©riode Ă prendre comme exemple de la façon dont les marchĂ©s peuvent se tromper.
Depuis les sommets de cette pĂ©riode (atteints entre 1972 et le dĂ©but de 1973), certaines valeurs ont mis PLUS de 10 ans pour revenir Ă leurs niveaux antĂ©rieurs (voir Walt Disney Company et McDonaldâs Corporation.
Aujourdâhui, nous nous trouvons dans une situation trĂšs similaire, avec des titres qui Ă©taient jusquâĂ rĂ©cemment considĂ©rĂ©s comme des gĂ©ants, avec des bilans solides, avec une croissance constante, et qui inversent aujourdâhui la mĂȘme tendance que les Nifty-Fifty dâalors. Certains dâentre eux (tels que Netflix Inc (NASDAQ đ et Meta (NASDAQ đ Platforms Inc, font partie des soi-disant FAANG).
Par conséquent, les deux questions que se posent de nombreux investisseurs sont :
Une grosse bulle technologique a-t-elle éclaté comme celle des années 1950 ?
Sont-ils Ă la recherche dâopportunitĂ©s ou de bonnes affaires ?
Quant Ă la premiĂšre question, pour y rĂ©pondre il vous faudrait une boule de cristal, que je nâai malheureusement pas en ce moment. Cependant, parler de « bulle » aujourdâhui, avec des actions qui ont perdu plus de 70 %, me semble un peu tardif.
Le marchĂ© fait face Ă une situation de faiblesse, encore une fois pour diverses raisons, mais ce que vivent rĂ©ellement ces valeurs, câest la fin dâune pĂ©riode de croissance Ă deux chiffres extrĂȘmement soutenue quâelles ont connue ces derniĂšres annĂ©es.
Mais il faut comprendre que câest normal, câest ainsi que fonctionnent les entreprises. Le fait est que parmi les grandes actions les plus lourdement pĂ©nalisĂ©es de ce groupe (Meta Platforms Inc, PayPal (NASDAQ đ Holdings Inc et Netflix Inc) se trouvent des entreprises qui continuent dâafficher une croissance des bĂ©nĂ©fices et des revenus, juste infĂ©rieure Ă ce que beaucoup attendaient.
Alors la deuxiĂšme question quâil faut se poser est : est-ce que ça vaut la chute, est-ce que ça vaut lâaction pĂ©nalisĂ©e, mais Netflix Inc vaut-il vraiment (en bilan) aujourdâhui ce quâil valait en 2018 ?
Et encore une fois, aux cotes actuelles (en moyenne, les trois ont des HP de 5 ou moins), comment devrions-nous faire ?
Je tiens Ă prĂ©ciser une chose dĂšs le dĂ©but : pour ceux qui avaient ces stocks au plus haut⊠alors câest un problĂšme !
Câest un problĂšme car les coups de 50-60% mettent du temps Ă rĂ©cupĂ©rer et servent pour des pourcentages importants (voir plus haut), mais au final il faut dire quâAUSSI dans le Nifty-Fifty, sâil avait vraiment Ă©tĂ© pris au pied de la lettre la devise de lâĂ©poque (buy and hold forever) en 8/10 Actions serait aujourdâhui millionnaire. Non seulement cela, mais celui qui les a achetĂ©s aprĂšs -40% ou -50%, aurait eu des temps de rĂ©cupĂ©ration beaucoup plus courts (de quelques mois Ă 2-3 ans maximum).
Aujourdâhui il est normal (cela fait partie de la psychologie de masse) que tout le monde se mette Ă dire du mal de ces valeurs (de ceux qui ironisent par commoditĂ© Ă ceux qui disent « je vous lâavais bien dit »).
Le fait est que je suis dâaccord sur une chose : en novembre de lâannĂ©e derniĂšre, toutes ces valeurs Ă©taient chĂšres ! Ă lâĂ©poque, acheter nâavait vraiment aucun sens (mais je lâai dit plusieurs fois).
Aujourdâhui cependant, aprĂšs des chutes similaires, avec des titres qui, rappelons-le, peuvent perdre des utilisateurs (lĂ encore, cela doit ĂȘtre vu au cas par cas), mais continuer Ă croĂźtre et Ă faire des bĂ©nĂ©fices, il est plus probable que , avec la bonne patience, les conditions dâachat sont donnĂ©es.
Bill Ackman, gestionnaire de fonds de Pershing Square (NYSE đ Capital, aprĂšs avoir sonnĂ© la cloche avec une brillante transaction Netflix Inc il y a trois mois (plus dâun milliard de dollars de bĂ©nĂ©fices sur papier) a rĂ©cemment annoncĂ© une perte totale de 430 millions de dollars.
Le fait est que, contrairement Ă Bill, nous nâavons pas Ă gagner de lâargent en 12 mois, sinon les investisseurs iront ailleurs. Nous avons du TEMPS, et le temps investi est une ressource prĂ©cieuse.
La question est donc la suivante : il est vrai que les Nifty-Fifty des sommets ont mis plus de 10 ans pour revenir à ces niveaux, mais que se serait-il passé si on les avait achetés aprÚs les premiÚres baisses ou mieux encore aprÚs moins 50- 60 % ?
Une autre considĂ©ration⊠regardez ce qui sâest dĂ©jĂ passĂ© ! Dans des actions comme celles-ci⊠ça marche comme ça ! Voir ci-dessousâŠ
Netflix Inc en 2011-2012 a subi un drawdown de plus de 80%, et puis quoi ?
Câest pourquoi, je le rĂ©pĂšte, maintenant ces actions sont critiquĂ©es, moquĂ©es, vendues par poignĂ©es, et dans les discussions de masse, elles sont maintenant des actions « prĂ©parĂ©es ».
Personnellement, je commence Ă accumuler Meta Platforms Inc, PayPal Holdings Inc et Netflix Inc aprĂšs les grosses baisses. Les trimestriels pĂ©nalisent dĂ©sormais ces valeurs (on verra aussi la semaine prochaine, cela pourrait crĂ©er des opportunitĂ©s pour de nouvelles entrĂ©es), mais si une entreprise continue Ă donner des avantages, et les amĂ©liore avec les revenus annĂ©e aprĂšs annĂ©e, câest difficile pour elle vaut 60% de moins, mĂȘme avec une croissance moindre.
Ils Ă©taient certes surĂ©valuĂ©s auparavant, mais aujourdâhui ils sont peut-ĂȘtre trop sous-Ă©valuĂ©s. Le temps nous dira qui a raison, mais heureusement, jâai le temps, car heureusement ou malheureusement, je ne suis pas BillâŠ
Ă la prochaine.
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« Cet article a Ă©tĂ© Ă©crit Ă titre informatif uniquement ; il ne constitue pas une sollicitation, une offre, un conseil ou une recommandation dâinvestir, et nâa donc pas pour but dâinciter Ă lâachat dâactifs de quelque maniĂšre que ce soit. Je vous rappelle que tout type dâactif, est Ă©valuĂ© Ă partir de diffĂ©rents points de vue et est trĂšs risquĂ© et, par consĂ©quent, toute dĂ©cision dâinvestissement et les risques associĂ©s restent votre responsabilitĂ©. »
SOURCE : Reviews News
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