Morgan Taylor, artiste inventif pour enfants, décÚde à 52 ans

đŸŽ” 2022-08-25 19:03:01 – Paris/France.

Morgan Taylor, un interprĂšte pour enfants qui, avec des chansons fantaisistes et une animation dessinĂ©e Ă  la main, a attirĂ© les jeunes dans le monde de Gustafer Yellowgold, un explorateur de couleur safran venu du soleil qui partageait une maison avec une anguille et apprĂ©ciait la musique d’un groupe de rock composĂ© d’abeilles , dĂ©cĂ©dĂ© le 11 aoĂ»t Ă  Miamisburg, Ohio, prĂšs de Dayton. Il avait 52 ans.

Sa mort, dans un hĂŽpital, a Ă©tĂ© causĂ©e par une septicĂ©mie, a dĂ©clarĂ© sa femme, Rachel Loshak. M. Taylor, qui vivait Ă  Chatham, NY, rendait visite Ă  sa famille et Ă  ses amis dans l’Ohio lorsqu’il est tombĂ© malade.

D’abord dans son Ohio natal puis, Ă  partir de 1999, Ă  New York, M. Taylor a travaillĂ© pendant des annĂ©es dans une relative obscuritĂ© en tant que guitariste dans des groupes de rock mineurs et ingĂ©nieur du son. De temps en temps, pour son propre amusement, il enregistrait des chansons folles qu’il avait Ă©crites. Il y a environ 20 ans, sa femme, une auteure-compositrice-interprĂšte, lui a suggĂ©rĂ© d’essayer d’écrire un livre pour enfants, et il est revenu et a donnĂ© une autre Ă©coute Ă  ces chansons folles juste pour lui.

« J’avais accidentellement construit cet univers entier dans ces morceaux Ă©parpillĂ©s qui s’emboĂźtent tous au fur et Ă  mesure que j’écrivais chanson aprĂšs chanson au fil des ans », a-t-il dĂ©clarĂ© au Philadelphia Daily News en 2011. « Tout ce que j’avais Ă  faire Ă©tait de secouer le tamis. »

Une chansonnette en particulier, « I’m From the Sun », l’a inspirĂ© Ă  crĂ©er Gustafer Yellowgold, que M. Taylor a prĂ©sentĂ© en 2005 dans un CD et un DVD, tous deux intitulĂ©s « Gustafer Yellowgold’s Wide Wild World ». Il a dĂ©veloppĂ© un spectacle sur scĂšne pour accompagner cette sortie, chantant des chansons du disque pendant que des vidĂ©os animĂ©es qu’il avait rĂ©alisĂ©es Ă©taient diffusĂ©es sur un Ă©cran.

M. Taylor a dĂ©clarĂ© que ses chansons et histoires de Gustafer – deux de ses albums ont reçu des nominations aux Grammy Awards – parlaient « des montagnes russes que peut ĂȘtre l’enfance ».

Le public cible Ă©tait les jeunes enfants, mais M. Taylor n’avait rien Ă  voir avec Raffi ou les Wiggles. Ses chansons avaient une sensibilitĂ© rock et, espĂ©rait-il, ne feraient pas grincer des dents aux parents.

« C’est vraiment pour les adultes », a-t-il dĂ©clarĂ© en 2011, « et c’est vraiment pour les gens qui aiment l’humour et l’absurditĂ© et la bonne musique pop. »

Il a prĂ©sentĂ© ses spectacles Gustafer dans tout le pays, y compris au Symphony Space Ă  Manhattan, oĂč Darren Critz, le directeur des programmes d’arts de la scĂšne, Ă©tait toujours heureux de le rĂ©server.

« La musique de Morgan, Ă  travers Gustafer Yellowgold, reflĂ©tait tout ce qu’un parent pouvait rĂȘver de voir dans la vie de ses enfants : joie, amour de la vie, crĂ©ativitĂ©, Ă©merveillement et mĂȘme une touche de rĂ©bellion », a dĂ©clarĂ© M. Critz par e-mail. « Tout cela a encouragĂ© les enfants Ă  ĂȘtre qui ils Ă©taient et Ă  ne jamais cesser de devenir ce qu’ils voulaient devenir. Quel beau cadeau pour les parents de pouvoir partager ces idĂ©aux avec leurs enfants par le biais de la musique, plutĂŽt que par un discours d’encouragement qui provoquerait inĂ©vitablement des roulements d’yeux Ă  la maniĂšre des tout-petits.

M. Taylor a sorti une sĂ©rie de CD et de DVD Gustafer au fil des ans, et ils sont devenus plus ambitieux au fur et Ă  mesure. « Gustafer Yellowgold’s Infinity Sock » (2011), sa quatriĂšme sortie, a Ă©tĂ© le premier Ă  avoir un fil narratif (Gustafer cherche l’extrĂ©mitĂ© de la chaussette la plus longue de l’univers), qui a repris les 10 chansons.

« Pour moi, il est facile d’inventer des trucs bizarres et drĂŽles », a-t-il dĂ©clarĂ© au Dayton Daily News de l’Ohio cette annĂ©e-lĂ . « Le dĂ©fi est de l’amener Ă  un semblant d’organisation, alors j’ai pensĂ© qu’il Ă©tait important d’avoir une intrigue. C’était un bon dĂ©fi pour moi parce que c’est facile d’ĂȘtre absurde, mais je voulais que ce soit absurde et linĂ©aire.

Les chansons de M. Taylor Ă©taient pleines de juxtapositions de mots colorĂ©s – l’un s’appelait « Wisconsin Poncho », un autre « Melter Swelter » – et le genre de complot absurde qui fait parfaitement sens pour un enfant. La chanson et la vidĂ©o « Gravy Insane », par exemple, racontent l’histoire d’une famille de chauves-souris qui Ă©tait habile Ă  faire de la sauce et a dĂ» Ă©tablir un magasin de sauce impromptu sur le bord de la route lorsque son camion chargĂ© de sauce s’est mis en portefeuille (« parce que les chauves-souris peuvent ‘t drive », expliquent les paroles) et la cargaison renversĂ©e a attirĂ© une foule.

« Gravy Insane » est apparu sur « Dark Pie Concerns », une sortie de Gustafer en 2015 qui a été nominée pour un Grammy Award du meilleur album pour enfants. « Brighter Side », sorti en 2017, a également été nominé.

Morgan Andrew Taylor est nĂ© le 5 septembre 1969 Ă  Kettering, Ohio, prĂšs de Dayton, de Gordon et Elizabeth (Young) Taylor. Lors de son service commĂ©moratif le 18 aoĂ»t Ă  l’église presbytĂ©rienne de Southminster Ă  Dayton, parmi les histoires racontĂ©es Ă  son sujet, il y en avait une qui notait sa capacitĂ©, enfant, Ă  imiter un assortiment de sons de maniĂšre convaincante. Sa version de la cloche de l’école de fin de pĂ©riode Ă©tait si prĂ©cise qu’il faisait parfois renvoyer sa classe plus tĂŽt en l’employant, laissant l’enseignant qu’il a victimisĂ© perplexe quant Ă  la raison pour laquelle aucune autre classe ne se dirigeait vers les couloirs comme M. Taylor. et ses camarades de classe ont Ă©tĂ© envoyĂ©s sur leur chemin.

Il est diplĂŽmĂ© du lycĂ©e Kettering et a frĂ©quentĂ© un collĂšge local pendant un certain temps, bien qu’il n’ait jamais obtenu de diplĂŽme. Plus formateur que l’apprentissage en classe, a-t-il dit, a Ă©tĂ© sa dĂ©couverte en 1988 du groupe de rock du Minnesota Trip Shakespeare.

« J’ai Ă©tĂ© complĂštement Ă©poustouflĂ© et je suis devenu obsĂ©dĂ© par leur musique », a-t-il dĂ©clarĂ© Ă  The Pioneer Press de St. Paul, Minnesota, en 2011. L’engouement est la raison pour laquelle, lorsqu’il a dĂ©veloppĂ© l’histoire d’origine de Gustafer des annĂ©es plus tard, il a fait arriver la crĂ©ature sur Terre en atterrissant dans un lac du Minnesota.

AprĂšs avoir jouĂ© dans des groupes dans l’Ohio, M. Taylor a dĂ©mĂ©nagĂ© Ă  New York en 1999. Il a trouvĂ© un emploi d’ingĂ©nieur du son au Living Room, un club du Lower East Side qui prĂ©sentait des musiciens locaux. Mme Loshak s’y produisait parfois et, comme l’a racontĂ© M. Taylor au New York Times en 2006, une nuit « elle est restĂ©e aprĂšs son concert, et nous avons parlĂ©, et tout d’un coup, le soleil s’est levĂ© et nous nous sommes embrassĂ©s. un coin de rue ».

Ils se sont mariĂ©s en 2004. Outre sa femme, il laisse dans le deuil leurs deux fils, Harvey et Ridley; sa mĂšre; un frĂšre, Grant; et une sƓur, Ann Wiseman.

M. Taylor a fait de Gustafer Yellowgold une franchise modeste, qui comprenait des jouets en peluche qu’il avait conçus. Il avait Ă©galement une Ă©mission de radio sur WKNY Ă  Kingston, NY, et avait rĂ©cemment crĂ©Ă© un podcast sur Trip Shakespeare.

John Munson, le bassiste de ce groupe, a rendu hommage à M. Taylor dans un communiqué.

« Il a rendu les réalités de grandir moins effrayantes pour nous tous », a-t-il dit, « parents et enfants. »

SOURCE : Reviews News

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