đ 2022-04-09 20:31:20 â Paris/France.
âMoon Knightâ a commencĂ© et depuis son premier Ă©pisode, il a rĂ©ussi Ă en rĂ©engager beaucoup dans la version tĂ©lĂ©visĂ©e de Marvel Studios, qui concatĂ©naient des sĂ©ries avec une rĂ©gularitĂ© quelque peu excessive dans la fenĂȘtre Disney +, faisant perdre de la vapeur Ă sa cascade de contenu avec sĂ©ries qui sont tombĂ©es dans le prĂ©visible comme ÂĄOjo de hawkâ, donc une approche diffĂ©rente dâun mĂȘme thĂšme a toujours semblĂ© nĂ©cessaireet Ă son point de dĂ©part il rĂ©ussit.
Lâadaptation dâun des personnages moins connus de Marvel donne lâopportunitĂ© de crĂ©er un nouveau laboratoire pour expĂ©rimenter, mettant sur la table des rĂ©alisateurs comme Aaron Moorhead et Justin Benson et proposant toute une mythologie associĂ©e au personnage qui permet un Ă©quilibre des genres. Il y a de lâaventure et de lâaction, mais aussi un moment dâhorreur psychologique et lâapparition de crĂ©atures, dâentitĂ©s et dâĂ©lĂ©ments dâautres types de cinĂ©ma qui ne sont pas toujours les bienvenus dans les produits rĂ©cents de lâentreprise.
solipsisme narratif forcé
Ici, on nous raconte lâhistoire dâun employĂ© de musĂ©e aux prises avec un trouble dissociatif de lâidentitĂ© qui reçoit les pouvoirs dâun dieu Ă©gyptien de la lune, mais contrairement Ă dâautres personnages qui deviennent des super-hĂ©ros comme une transformation radicale, comme âShazam !â o Hulk, le Moon Knight nâest pas pleinement conscient du changement lorsquâil se produit, car il laisse entrer (ou est envahi) par un esprit, ce qui conduit le changement vers le mĂ©taphysique, car chaque personnalitĂ© peut douter de qui il est lui-mĂȘme Ă cause de la actions des autres qui « coexistent » avec lui.
En quelque sorte, lâintrigue propose une dĂ©clinaison du format de âMultipleâ (Split, 2016), dans lequel diffĂ©rentes personnalitĂ©s se battent pour remplacer un mĂȘme personnage, avec lâun dâentre eux dominant qui sâavĂšre ĂȘtre un super-hĂ©ros. La diffĂ©rence avec le film de Shyamalan est que ici on ne voit pas les changements de lâextĂ©rieur, mais on nous dit en fermant la perspective sur Marc/Stevende telle sorte que nous lâaccompagnons dans un enchaĂźnement dâ« absences » que nous ne pouvons que deviner, comme lui, par les changements de lieu.
Le dĂ©but ne fait pas perdre de temps Ă autre chose, on saute avec lui dans des blocages, des pincements et des changements de situation, tantĂŽt pendant des jours, tantĂŽt pendant quelques minutes voire quelques secondes, qui nous relocalisent sans cesse, tantĂŽt dans des lieux diffĂ©rents, tantĂŽt dans le mĂȘme seulement une petite pĂ©riode de temps au cours de laquelle des choses se sont produites que nous pouvons dĂ©duire en fonction de ce que nous pouvons observer. Câest fondamentalement un jeu narratif dâellipses forcĂ©es menant inĂ©vitablement Ă un effet comique dĂ©sespĂ©rĂ© et une confusion quant Ă ce qui est rĂ©el ou qui est le vĂ©ritable protagoniste.
Un rĂ©cital burlesque dâOscar Isaac
Tout donne une sensation vertigineuse car ces lapsus peuvent avoir lieu en pleine course-poursuite ou dans une situation oĂč le personnage a flirtĂ© sans sâen souvenir. Câest un peu comme la ressource de la « bobine perdue » de « Planet Terror » (2007) portĂ©e sur un terrain psychologique, curieusement similaire Ă ce que soulĂšve la gĂ©niale sĂ©rie de science-fiction « Severance » (2022), sortie il y a quelques semaines Ă peine. . Mais si cette idĂ©e fonctionne, ce nâest pas seulement grĂące Ă son assemblage, car ce quâOscar Isaac rĂ©ussit Ă faire dans âMoon Knightâ nâest pas normal.
Lâacteur porte tout le premier acte sur ses Ă©paules pendant 90 minutes, livrant un rĂŽle plein de rĂ©actions et de comĂ©die physique implacable avec la camĂ©ra collĂ©e Ă son visage Ă tout moment. La sĂ©rie est chĂšre, mais il est lâeffet spĂ©cial le plus spectaculaire. Hawke joue aussi un grand mĂ©chant, mais Isaac est hilarant et naturel, il est une redĂ©couverte comme celle de Chris Hemsworth dans âThor : Ragnarokâ, profitant de lâopportunitĂ© que lui offre Marvel, ne jouant pas le rĂŽle typique dâacteur bien connu â qui-joue-un-super-hĂ©ros et câest Ă son tour de monter solennellement.
Autonomie sans camées : Le confident Marvel
La chose la plus apprĂ©ciĂ©e Ă propos de lâensemble est peut-ĂȘtre quâil ressemble aux premiers films Marvel Ă prĂ©senter un personnage. Il nây a pas de voies dâentrĂ©e ou de sortie pour que dâautres Ă©lĂ©ments de lâunivers le conduisent, il nây a aucun membre des Avengers prenant un poussin pour lâaccompagner lors de ses premiĂšres tentatives de vol. La dĂ©pendance aux camĂ©es, le rĂ©seau dâĂ©vĂ©nements de plus en plus compliquĂ© dans certaines sĂ©ries et dâautres films font de lâensemble un univers riche, mais chaque piĂšce perd de sa personnalitĂ© et de sa force.
âMoon Knightâ Ă©vite ce poids et si quelquâun veut quitter lâaventure ici il nây a rien qui vous engage Ă voir les deux cents heures prĂ©cĂ©dentes de lâunivers. Il nâa mĂȘme pas exactement le mĂȘme aspect visuel que les derniers films et sĂ©ries, mĂȘme sâil nâest pas trĂšs diffĂ©rent non plus, mais il y a une conscience et une volontĂ© de rĂ©inventer, de prĂ©senter quelquâun selon ses propres rĂšgles et son propre ton Cela fait que pour une fois, le titre de la proposition pĂšse plus que celui du logo Marvel.
âMoon Knightâ a dĂ©marrĂ© impeccablement, un tourbillon de situations dĂ©chirantes et drĂŽles avec des touches dâhorreur psychologique et des crĂ©atures qui ne laisse aucune place Ă lâennui et quâOscar Isaac transforme en un One man show hĂ©ritier du meilleur Bruce Campbell. Avec un premier acte conçu pour engager et qui impose un rythme quâil sera difficile de maintenir les autres chapitres. Mais Si une sĂ©rie devait ĂȘtre jugĂ©e par son premier Ă©chelon, ce serait sans aucun doute la meilleure de Marvel Ă ce jour..
SOURCE : Reviews News
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