‘Monstres de Cracovie’ : une Ă©trange sĂ©rie d’horreur Netflix idĂ©ale pour les tĂ©lĂ©spectateurs audacieux sans crainte du folklore polonais

'Monstres de Cracovie' : une étrange série d'horreur Netflix idéale pour les téléspectateurs audacieux sans crainte... - Espinof

😍 2022-03-27 16:00:23 – Paris/France.

La sĂ©rie ‘Monstres de Cracovie‘ (Krakowskie potwory, 2022) est l’un de ces originaux de Netflix qui diffĂ©rencier la plateforme des autres par sa politique de dispersion internationale. Si d’autres comme ‘Paranormal’ plongent dans la mythologie Ă©gyptienne, cette histoire fantastique aux accents surnaturels s’appuie sur des lĂ©gendes slaves pour construire un Ă©quivalent polonais complexe Ă  ‘Buffy contre les vampires’.

DirigĂ©e par Kasia Adamik et Olga Chajdasses huit Ă©pisodes plongent dans l’univers du folklore polonais traditionnel et l’associent au monde contemporain, mĂȘlant divinitĂ©s et crĂ©atures avec des souvenirs, des traumatismes, des drogues et du sexe avec un ton sombre qui navigue entre la sĂ©rie fantastique typique destinĂ©e Ă  un public jeune adulte et les expĂ©riences les plus insolites, atteignant des niveaux d’excentricitĂ© anthologiques dans son dernier chapitre, qui vues sans rien savoir de la sĂ©rie peuvent Ă©quivaloir Ă  une thĂ©rapie par Ă©lectrochocs.

Le monde prĂ©sentĂ© par « Monsters of Krakow » est dense et dans sa construction il stipule que notre univers est situĂ© au centre exact d’un royaume surnaturel, dominĂ© par des forces du bien qui s’opposent aux Ă©minences dĂ©moniaques. Ces deux rĂ©alitĂ©s sont organisĂ©es selon une Ă©chelle hiĂ©rarchique trĂšs rigide, qui nous empĂȘche catĂ©goriquement d’intervenir en tant qu’humains. Le monde matĂ©riel est suspendu entre deux pĂŽles opposĂ©s, en lutte constante l’un contre l’autre, mais loin de notre existence, dans un Ă©quilibre de justice et de chaos le plus absolu.

une mythologie dense

Mais nous ne savons rien de tout cela jusqu’à ce que nous nous rencontrions Alex, un Ă©tudiant de premiĂšre annĂ©e Ă  la facultĂ© de mĂ©decine de Cracovie qui fait souvent des cauchemars et se rĂ©veille Ă  trois heures du matin. Sa colocataire et amie proche, Mary, croit qu’elle souffre de schizophrĂ©nie et insiste pour qu’elle voie un thĂ©rapeute, mais elle est Ă©videmment une humaine spĂ©ciale, et son existence va de pair avec une prĂ©sence angĂ©lique qui peut dĂ©mĂȘler le pacte rigide de non-ingĂ©rence sur lequel le bien-ĂȘtre de la planĂšte entiĂšre est basĂ©.

C’est le point de dĂ©part qui conduit Alex et d’autres personnages aux capacitĂ©s extraordinaires Ă  dĂ©mĂȘler la hiĂ©rarchie complexe qui domine les mondes du bien et du mal, lorsqu’un dĂ©mon vengeur possĂšde un enfant et met en danger l’existence sur terre en dĂ©chaĂźnant les forces du mal. ‘Monstres de Cracovie’ explique tout cela tout au long quelques premiers Ă©pisodes qui ne suivent pas un rĂ©cit horizontal. Il y a un picage constant entre les parcelles Ă  diffĂ©rents niveaux qui ne se compriment jamais complĂštement.

La sĂ©rie il a beaucoup de touches d’horreur, mais il conviendrait davantage au nouveau sous-genre de la fantasy urbainequi a gagnĂ© en popularitĂ© au cours des derniĂšres dĂ©cennies, prenant des ĂȘtres folkloriques classiques comme les trolls, les ogres, les gobelins, les spectres, etc., et les prĂ©sente dans une mĂ©tropole granuleuse et rĂ©aliste, convergeant avec des histoires allant de l’action-aventure moderne au drame, et Ă  l’intĂ©rieur de ‘Border’ Ă  ‘Grimm’ ou ‘Underworld’, mais dans ce cas, il ne finit pas de ramer pour un endroit prĂ©cis et donne le sentiment qu’il y a plus d’ambition dans le pari qu’une idĂ©e pour l’articuler.

Plus d’ambition qu’un parcours clair

Son bon point de dĂ©part se perd dans le manque de concentration et le sens de la gravitĂ© qui s’imprĂšgne des Ă©vĂ©nements les plus importants, qui traĂźne paresseusement vers une conclusion valable mais qui ne combine pas tout Ă  fait tous les ingrĂ©dients prĂ©cĂ©dents, probablement la consĂ©quence d’un rĂ©cit mal structurĂ© qui n’est pas aidĂ© par un rythme lent, ce qui est par ailleurs assez courant dans ces approches Ă  la fantaisie d’Europe de l’Est et lui donne parfois une sensibilitĂ© particuliĂšre, diffĂ©rente et rafraĂźchissante.

La sĂ©rie a des points communs avec des romans Ă©sotĂ©riques comme « The Dresden Files », mais ses bizarreries parfois vraiment choquantes le rapprochent de bizarreries comme « Gardiens de la nuit » (2004). Il y a un arc global rempli de mystĂšre centrĂ© sur le personnage d’Alex, avec un excellent travail de Barbara Liberek, mais l’histoire essaie Ă©galement de se concentrer sur les monstres apparaissant dans la ville et une Ă©ventuelle apocalypse qui semble ĂȘtre connectĂ©e, mais ils ne dansent jamais dans le temps. .

« Monsters of Krakow » a des valeurs de production plus compactes que d’autres productions similaires de Netflix, et une combinaison de CGI et d’effets pratiques qui donnent vie Ă  des conceptions de crĂ©atures remarquables, qui, avec des dĂ©tails tels que des cadavres Ă  deux cƓurs et des incubes insatiables qu’ils courir Ă  travers la ville sans culotte, ils laissent un autre dĂ©tail truculent qui l’élĂšve au-dessus de produits plus jeunes. Ce n’est pas un visionnage indispensable pour les amateurs du genre, mais les plus audacieux y trouveront une curiositĂ© Ă©paisse mais divergente..

SOURCE : Reviews News

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