đ 2022-11-04 13:00:07 â Paris/France.
Sur Netflix, vous pouvez regarder certaines des meilleures sĂ©ries animĂ©es, mais la plate-forme ne manque pas non plus de films. Si vous cherchez un plan de cinĂ©ma pour le week-end, gardez Ă lâesprit que la maison de choses Ă©tranges, Dahmer Oui Le sorceleur conserve Ă©galement dans son catalogue quelques fleurons du long mĂ©trage dâanimation japonais. Certains, en fait, il les garde trop bien. Câest le cas de Parrains de Tokyolâun des meilleurs films de lâhistoire de lâanime, qui, bien quâĂ©tant un exercice narratif imaginatif et charismatique avec le sceau de qualitĂ© dâun rĂ©alisateur japonais prestigieux, est cachĂ© parmi les menus sans fin de la plate-forme, comme sâil attendait accidentellement un spectateur dĂ©semparĂ© traverse sa charmante histoire.
Quelque chose de similaire est ce qui se passe dans Parrains de Tokyo, un film dâanimation tragi-comique sorti en 2003. Dans celui-ci, trois sans-abri â un homme alcoolique, une femme trans et un adolescent en fugue â trouvent un bĂ©bĂ© abandonnĂ© en fouillant dans les poubelles la veille de NoĂ«l. Ă cĂŽtĂ© de la crĂ©ature se trouve une note anonyme qui demande Ă celui qui trouve lâenfant dâen prendre bien soin et un indice pour retrouver ses parents. Uni par hasard, le trio de tĂȘte part Ă la recherche de la famille du bĂ©bĂ©, entamant une histoire aussi sentimentale que tordue.
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CrĂ©Ă© en 2003, Parrains de Tokyo est le troisiĂšme long mĂ©trage du rĂ©alisateur Satoshi Kon, vĂ©ritable lĂ©gende de lâanime de la fin du XXe et du dĂ©but du XXIe siĂšcle. Avant de mourir Ă 46 ans dâun cancer du pancrĂ©as, Kon a laissĂ© Ă la postĂ©ritĂ© quelques longs mĂ©trages incontournables de lâhistoire de lâanimation : Bleu parfait, Actrice du millĂ©naire Oui Paprika ils sont son Ćuvre. Films dâimages rĂ©elles comme Requiem pour un rĂȘve, Origine Soit Cygne noir beaucoup de ses images rĂ©volutionnaires ont Ă©tĂ© copiĂ©es. ComparĂ© Ă ces autres grandes rĂ©fĂ©rences de la filmographie de Satoshi Kon, Parrains de Tokyo Il apparaĂźt comme un film simple, dĂ©pourvu dâingrĂ©dients fantastiques et qui, contrairement aux autres, ne met pas beaucoup dâintĂ©rĂȘt Ă forcer les limites qui sĂ©parent la fiction de la rĂ©alitĂ© ; câest, Ă toutes fins pratiques, presque une comĂ©die dâaventure, pleine dâenchevĂȘtrements, de prĂ©cipitations et dâaccidents.
Cependant, le film est dâune grande valeur en tant quâhistoire ancrĂ©e dans lâexpĂ©rience du Japon urbain au 21e siĂšcle. Sa tragi-comĂ©die est prĂ©sentĂ©e dâun point de vue quotidien qui prĂȘte nĂ©anmoins attention aux bidonvilles, reprĂ©sente les communautĂ©s marginalisĂ©es et, en bref, tente dâouvrir quelques fissures excentriques dans la façade limpide de la droiture et de la moralitĂ© que la sociĂ©tĂ© japonaise projette sur le monde. De plus, il est basĂ© sur trois parrains, le western de NoĂ«l de 1948 de John Ford, qui Ă©tait, Ă son tour, une rĂ©vision de lâhistoire des Trois Sages dans le contexte du Far West. Pour couronner le tout, Kon a pris cette intrigue sur trois cow-boys en charge dâun bĂ©bĂ© abandonnĂ© dans les bidonvilles de Tokyo au dĂ©but du siĂšcle, transformant lâun des rĂ©cits fondateurs de la culture occidentale en un film clĂ© dans les annales de lâanime.
SOURCE : Reviews News
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