L’UE s’accorde provisoirement sur une loi qui obligerait Apple Ă  autoriser les magasins d’applications alternatifs, le chargement latĂ©ral et l’interopĂ©rabilitĂ© d’iMessage

L'UE s'accorde provisoirement sur une loi qui obligerait Apple à autoriser les magasins d'applications alternatifs, le chargement latéral et l'interopérabilité d'iMessage

đŸ“± 2022-03-25 12:46:54 – Paris/France.

Les lĂ©gislateurs europĂ©ens se sont provisoirement mis d’accord sur une nouvelle loi qui obligerait Apple Ă  autoriser l’accĂšs des utilisateurs Ă  des magasins d’applications tiers et Ă  permettre le chargement d’applications sur iPhone et iPad, entre autres changements radicaux visant Ă  rendre le secteur numĂ©rique plus Ă©quitable et plus compĂ©titif.

Le Conseil europĂ©en et le Parlement europĂ©en ont dĂ©clarĂ© vendredi ĂȘtre parvenus Ă  un accord politique sur la loi sur les marchĂ©s numĂ©riques (DMA), qui ciblera de nombreux services offerts par les gĂ©ants de la technologie et les obligera Ă  s’ouvrir Ă  d’autres entreprises.

L’annonce d’aujourd’hui se concentre sur des services tels que WhatsApp, Facebook Messenger et iMessage, qui devront « s’ouvrir et interagir avec des plates-formes de messagerie plus petites, si elles le demandent », selon l’UE. « Les utilisateurs de petites ou grandes plateformes pourraient alors Ă©changer des messages, envoyer des fichiers ou passer des appels vidĂ©o via des applications de messagerie, leur donnant ainsi plus de choix. »

Dans le cadre du DMA proposĂ©, Apple serait Ă©galement obligĂ© d’ouvrir son App Store Ă  des options de paiement tierces au lieu que les utilisateurs aient Ă  passer par le propre systĂšme de paiement d’Apple – ce contre quoi il s’est battu avec acharnement lors du procĂšs Apple contre Epic Games.

De plus, Apple devrait permettre aux utilisateurs de dĂ©sinstaller son navigateur Safari et d’autres applications de stock afin qu’ils puissent les remplacer par des alternatives tierces s’ils le souhaitent.

Le large champ d’application de la DMA comprend Ă©galement plusieurs autres exigences auxquelles les entreprises technologiques devront se conformer et qui auraient certainement un impact sur les services et les plates-formes d’Apple sur plusieurs fronts. Selon le projet de loi, les entreprises d’une valeur de plus de 75 milliards d’euros (83 milliards de dollars), d’un chiffre d’affaires annuel de 7,5 milliards d’euros et d’au moins 45 millions d’utilisateurs mensuels rĂ©pondront Ă  ses critĂšres de « gardien », qui s’accompagnent des obligations et engagements.

Les gardiens devront :

Mais ils ne peuvent plus :

Selon la DMA, si un gatekeeper enfreint les rĂšgles fixĂ©es par la lĂ©gislation, il risque une amende pouvant aller jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires mondial total. En cas de rĂ©cidive, une amende pouvant aller jusqu’à 20% de son chiffre d’affaires global pourra ĂȘtre prononcĂ©e.

Si un gatekeeper ne respecte pas systĂ©matiquement la DMA (ou enfreint les rĂšgles au moins trois fois en huit ans), la Commission europĂ©enne peut ouvrir une enquĂȘte de marchĂ© et imposer des « remĂšdes comportementaux ou structurels ».

L’Union europĂ©enne a dĂ» imposer des amendes record au cours des 10 derniĂšres annĂ©es pour certaines pratiques commerciales prĂ©judiciables de trĂšs grands acteurs du numĂ©rique », a dĂ©clarĂ© CĂ©dric O, ministre d’État français chargĂ© du numĂ©rique. « La DMA va directement interdire ces pratiques et crĂ©er un un espace Ă©conomique plus juste et plus compĂ©titif pour les nouveaux acteurs et les entreprises europĂ©ennes. Ces rĂšgles sont essentielles pour stimuler et dĂ©bloquer les marchĂ©s numĂ©riques, amĂ©liorer le choix des consommateurs, permettre un meilleur partage de la valeur dans l’économie numĂ©rique et stimuler l’innovation. L’Union europĂ©enne est la premiĂšre Ă  prendre des mesures aussi dĂ©cisives Ă  cet Ă©gard et j’espĂšre que d’autres nous rejoindront bientĂŽt. »

Le libellĂ© de la lĂ©gislation doit encore ĂȘtre finalisĂ©, mais une fois le langage en place, le Parlement europĂ©en et le Conseil devront l’approuver. Le rĂšglement doit ĂȘtre mis en Ɠuvre dans les six mois suivant son entrĂ©e en vigueur. La chef de la concurrence numĂ©rique, Margrethe Vestager, a dĂ©clarĂ© aujourd’hui qu’elle s’attendait Ă  ce que la DMA entre en vigueur « dans le courant du mois d’octobre ».

Si la loi sur les marchĂ©s numĂ©riques devait devenir loi, Apple devra apporter des modifications majeures Ă  sa plate-forme ‌iPhone‌ et ‌iPad‌ pour rĂ©pondre Ă  l’exigence d’autoriser les applications non App Store. Apple a dĂ©clarĂ© qu’il « craignait que certaines dispositions de la DMA ne crĂ©ent des vulnĂ©rabilitĂ©s inutiles en matiĂšre de confidentialitĂ© et de sĂ©curitĂ© pour nos utilisateurs ».

Apple est Ă©galement confrontĂ© Ă  une lĂ©gislation similaire aux États-Unis, les lĂ©gislateurs de la Chambre des États-Unis ayant introduit en juin des projets de loi antitrust qui entraĂźneraient des changements majeurs dans l’industrie technologique s’ils Ă©taient adoptĂ©s.

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SOURCE : Reviews News

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