đ 2022-05-21 00:39:00 â Paris/France.
On ne peut pas comprendre le mĂ©pris que certains tĂ©lĂ©spectateurs et mĂȘme journalistes de cinĂ©ma ont pour Netflix en tant que plateforme de contenu audiovisuel. Son a Ă©tĂ© la rĂ©volution de Diffusion monde, quelque chose dont nous devrions ĂȘtre reconnaissants. Et, entre autres, il nous a donnĂ© de splendides sĂ©ries comme ChĂąteau de cartes (2013-2018) ou Sombre (2017-2020); en plus de propositions aussi intĂ©ressantes que Lâamour, la mort et les robots (depuis 2019).
Lâanthologie de courts mĂ©trages dâanimation crĂ©Ă©e par lâamĂ©ricain Tim Miller, dont les deux premiers tomes sont composĂ©s respectivement de dix-huit et huit histoires et parmi lesquels, surtout, « The Witness » (1Ă03), dâAlberto Mielgo (2019), et « Pop Squad » (2Ă03), de Jennifer Yuh se dĂ©marquent .(2021), merci pour le bon niveau ; et Ă cause de sa distinction mĂȘme de ce que nous rencontrons habituellement comme ce que la plupart des curiositĂ©s cinĂ©philes Ă©veillent.
Le troisiĂšme volume revient pour donner Ă un autre groupe de cinĂ©astes lâoccasion de briller dans leurs styles respectifs. Mais certains, pour leurs exploits, rĂ©cidivent. Et, pour commencer, ils nous donnent « Trois robots : stratĂ©gies de sortie » (3Ă01), rĂ©alisĂ© par Patrick Osborne (2022). Câest la suite du court mĂ©trage homonyme (1Ă02) de VĂctor Maldonado et Alfredo Torres ; avec plus de substance pour les dĂ©tails qui sont fournis de la situation apocalyptique mais, en somme, moins de grĂące.
David Fincher nous apporte le meilleur du troisiĂšme volume de âLove, Death and Robotsâ
Netflix
David Fincher lui-mĂȘme, Ă qui lâon doit des longueurs formidables comme Sept (AnnĂ©e mille neuf cents quatre-vingts-quinze), Club de combat (1999) ou LâEtrange histoire de Benjamin Button (2007) et qui sert de producteur exĂ©cutif de Lâamour, la mort et les robotsa Ă©tĂ© chargĂ© de « Mauvais voyage » (3Ă02). Un autre exemple dâanimation presque ultra-rĂ©aliste Ă Le dernier vol dâOsiris (2003); mais plus horrifiant et avec une composition stylisĂ©e et une grande partition pour cordes, lâĆuvre de Jason Hill.
Si la plupart des courts mĂ©trages dâanthologie sont basĂ©s sur des histoires Ă©crites par des auteurs de science-fiction tels que Harlan Ellison ou JG Ballard, et que les deux prĂ©cĂ©dents correspondent Ă un couple de John Scalzi et Neal Asher, celui de « Le pouls mĂȘme de la machine » (3Ă03), montĂ© par Emily Dean, adapte Michael Swanwick. Ses concepts et son dispositif visuel colorĂ© nous rappellent lâessence contemplative de « Fish Night » (1Ă12), avec laquelle il peut bien se marier.
La folie joyeuse que Robert Bisi et Andy Lyon nous donnent dans « La nuit des mini morts » (3Ă04) est une tournure hilarante des hĂ©catombes de zombies, que nous connaissions depuis La nuit des morts-vivants (1968), pour Lâamour, la mort et le robotoui Le travail typique de la maquette et le mouvement rapide constant sont assaisonnĂ©s trĂšs opportunĂ©ment de musique symphonique et chorale, qui vient complĂ©ter lâesprit parodique de lâensemble.
Vous devez suivre le réalisateur Alberto Mielgo
Netflix
La seule mauvaise surprise que lâanthologie dĂ©cente de Netflix nous a rĂ©servĂ© jusquâĂ prĂ©sent est, apparemment, « Kill Team Kill » (3Ă05); selon une nouvelle de Justin Coates. Non seulement Ă cause de la baisse de qualitĂ© inattendue du scĂ©nario, signĂ© par lâhabituel Philip Gelatt, mais aussi parce que la rĂ©alisatrice Jennifer Yuh est passĂ©e du meilleur avec « Pop Squad » au plus enfantin ; proche dans ses quelques incitations narratives de « Sucker of Souls » (1Ă05), mais en dessous de lâacceptable.
En consĂ©quence, « Essaim » (3Ă06) Câest Ă des annĂ©es-lumiĂšre du travail de Tim Miller lui-mĂȘme lorsquâil sâagit de traduire une histoire de Bruce Sterling en animation hyperrĂ©aliste. Ce court mĂ©trage mĂ©lange la beautĂ© des environnements spatiaux, la merveille des crĂ©atures extraterrestres et de leur monde, et lâhorreur qui en dĂ©coule. Comme dans « Beyond the Aquila Rift » (1Ă07). Mais, si dans ce dernier cas, la clĂŽture a Ă©tĂ© trĂšs naturelle, on a ici le sentiment dĂ©sagrĂ©able quâune autre enchĂšre aurait Ă©tĂ© opportune.
Dans « Les rats de Mason » (3Ă07)de Carlos Stevens, on retrouve un character design plus cartoon et une anecdote plaisante avec le gore pas insupportable auquel on sâest habituĂ© Lâamour, la mort et les robots; et une touche finale venant de Neal Asher. Ensuite, JĂ©rĂŽme Chen insiste sur lâultra-rĂ©alisme, transfĂ©rant sur le petit Ă©cran un texte dâAlan Baxter avec une terreur lovecraftienne efficace et des touches de Clive Barker, en « Dans des salles voĂ»tĂ©es enterrĂ©es » (3Ă08).
Enfin, Alberto Mielgo tient Ă montrer aprĂšs « Le TĂ©moin » quâil faut suivre sa carriĂšre cinĂ©matographique dans lâanimation, ou en dehors sâil dĂ©cide dây expĂ©rimenter, avec la beautĂ© excentrique de « Jibaro » (3Ă09). Son style personnel est en lui, et il constitue le plus insolite des Lâamour, la mort et les robots; et, sans aucun doute, le parfait court mĂ©trage de conclusion du tome trois pour marquer notre mĂ©moire Ă©motionnelle de spectateur.
SOURCE : Reviews News
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