Les ‘telecos’ insistent sur leur rĂ©clamation Ă  Google et Netflix afin qu’ils les paient pour l’utilisation du rĂ©seau

Les 'telecos' insistent sur leur rĂ©clamation Ă  Google et Netflix afin qu'ils les paient pour l'utilisation du rĂ©seau - EL PAÍS

🍿 2022-11-21 19:13:23 – Paris/France.

Les entreprises de tĂ©lĂ©communications insistent sur leur mantra selon lequel les grandes entreprises technologiques amĂ©ricaines comme Google, Facebook ou Netflix devraient les payer pour l’utilisation de leurs rĂ©seaux, car elles absorbent la majeure partie du trafic de donnĂ©es qui circule Ă  travers eux. Avec la comprĂ©hension du gouvernement et des syndicats, les hauts dirigeants de TelefĂłnica Espagne, Orange et Vodafone ont profitĂ© d’une confĂ©rence organisĂ©e ce lundi par le syndicat UGT pour exiger une fois de plus que les autoritĂ©s europĂ©ennes et nationales de la concurrence forcent le cĂ©lĂšbre bigtech contribuer au dĂ©ploiement d’infrastructures telles que la fibre optique ou le rĂ©seau 5G par le biais d’une redevance spĂ©ciale.

Les trois principales entreprises du secteur des tĂ©lĂ©communications en Espagne exigent une « contribution Ă©quitable » des gĂ©ants du numĂ©rique Ă  travers une « formule Ă©quilibrĂ©e » permettant le dĂ©ploiement et la maintenance de nouveaux rĂ©seaux. Une demande Ă  laquelle s’est jointe, par visioconfĂ©rence, la premiĂšre vice-prĂ©sidente et ministre des Affaires Ă©conomiques et de la Transformation numĂ©rique, Nadia Calviño, qui a admis que le tĂ©lĂ©cos font de gros investissements : « Nous devons trouver une formule Ă©quilibrĂ©e pour que tous les acteurs contribuent Ă©quitablement aux coĂ»ts et s’assurer que l’Europe dispose d’un cadre rĂ©glementaire qui assure des conditions Ă©quitables, car sinon nous ne profiterons pas des opportunitĂ©s du futur de l’économie numĂ©rique ».

Le prĂ©sident de TelefĂłnica Espagne, Emilio Gayo, a ouvert le feu, accusant la lĂ©gislation espagnole et europĂ©enne de la perte de valeur boursiĂšre des entreprises technologiques europĂ©ennes par rapport Ă  leurs concurrents amĂ©ricains et a appelĂ© Ă  un changement rĂ©glementaire urgent. «Le transfert de valeur des entreprises technologiques europĂ©ennes vers les États-Unis et d’autres parties du monde est trĂšs Ă©vident, qui ont maintenu des niveaux d’investissement avec des revenus en baisse. nous avons travaillĂ© pour eux [
]. L’Europe doit trouver le modĂšle pour assurer la croissance de son tissu d’entreprises dans le domaine de la technologie, car c’est lui qui apporte investissement, dĂ©veloppement, emplois et valeur. Cela est rĂ©solu par des lois et des rĂšglements », a dĂ©clarĂ© le dirigeant de TelefĂłnica.

Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©es, le PDG d’Orange Espagne. Jean Françoise Fallacher, a assurĂ© que le soi-disant OTT (sur le dessus) doit contribuer Ă  l’investissement. « Plus de 50 % de notre trafic provient de trois plateformes OTT [en referencia a Google, Facebook y Netflix]. Et quand vous avez trois acteurs qui occupent la moitiĂ© de votre rĂ©seau, et qu’en gros ils ne vous paient rien ni ne contribuent Ă  l’investissement dans l’infrastructure nĂ©cessaire, il faut changer de modĂšle. Votre entreprise est possible grĂące Ă  l’investissement que nous rĂ©alisons en Espagne et dans d’autres pays europĂ©ens ». Rien qu’en Espagne, les opĂ©rateurs auront besoin d’un investissement de plus de 10 milliards d’euros pour le dĂ©ploiement des nouveaux rĂ©seaux de fibre optique et 5G, a dĂ©clarĂ© Fallacher, qui espĂšre que la Commission europĂ©enne ne mettra pas beaucoup d’obstacles Ă  sa fusion avec Orange. .

Le PDG de Vodafone Espagne, Colman Deegan, a conclu en dĂ©clarant que le secteur des tĂ©lĂ©communications doit ĂȘtre durable et a mis en garde contre les coĂ»ts Ă©levĂ©s subis par le secteur et la fiscalitĂ© beaucoup plus Ă©levĂ©e en Espagne que dans d’autres pays europĂ©ens.

Toujours par vidĂ©oconfĂ©rence, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’UGT, Pepe Álvarez, a dĂ©fendu que l’Espagne a un secteur fort et a accusĂ© le faible coĂ»t imposĂ© au marchĂ©. « Nous devons renforcer les entreprises numĂ©riques, mettre fin au manque de droits des travailleurs qui existe dans les entreprises du faible coĂ»tdont le coĂ»t est finalement payĂ© par les citoyens et les travailleurs », a dĂ©clarĂ© le dirigeant de l’UGE.

Critique aprĂšs le divertissement Ă  Vestager

La belligĂ©rance des principales Ă©pĂ©es des tĂ©lĂ©communications espagnoles dans les confĂ©rences Contribution Ă©quitable : un pas de plus pour l’avenir des tĂ©lĂ©communications, organisĂ©e ce lundi par l’UGT, contraste avec le traitement rĂ©servĂ© par les opĂ©rateurs Ă  la commissaire Ă  la concurrence, Margrethe Vestager, lors de sa visite en Espagne la semaine derniĂšre. La responsable de la rĂ©gulation du secteur de l’UE n’a pas entendu une seule critique de la part des opĂ©rateurs dans les multiples Ă©vĂ©nements auxquels elle a assistĂ©. Au contraire, elle a reçu des cadeaux d’Orange, qui a parrainĂ© l’un des prix Xataka que le conservateur a remportĂ©, et de TelefĂłnica, qui a fait d’elle la protagoniste vedette de ses confĂ©rences sur l’éducation et la technologie.

Les trois dirigeants ont exclu une vague de licenciements massifs dans le secteur Ă  l’image de celle opĂ©rĂ©e par des entreprises technologiques amĂ©ricaines comme Twitter ou Facebook. Et c’est que tous ont dĂ©jĂ  entrepris de forts ajustements sociaux ces derniĂšres annĂ©es. Orange a appliquĂ© un dossier de rĂ©glementation volontaire de l’emploi (ERE) Ă  400 employĂ©s Ă  l’étĂ© 2021. Quelques mois plus tard, Vodafone a appliquĂ© un autre ERE – le quatriĂšme depuis 2013 – pour un maximum de 442 employĂ©s, soit environ 10 % des effectifs. Et en janvier 2022, TelefĂłnica España a achevĂ© son plan de licenciement incitatif auquel 2 418 travailleurs ont adhĂ©rĂ©.

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SOURCE : Reviews News

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