‘Les HĂ©ritiers de la Terre’ reprend le tĂ©moin de ‘La CathĂ©drale de la Mer’ sur Netflix : "C’est un pur divertissement Ă©motionnel"

'Les Héritiers de la Terre' reprend le témoin de 'La Cathédrale de la Mer' sur Netflix : "C'est un pur divertissement émotionnel" - SensaCiné

🍿 2022-04-12 18:21:00 – Paris/France.

L’adaptation du roman homonyme d’Ildefonso Falcones est diffusĂ©e en intĂ©gralitĂ© sur la plateforme de Streaming ce vendredi 15 avril. Nous avons parlĂ© avec son rĂ©alisateur, Jordi Frades, de la suite tant attendue.

Quatre ans se sont Ă©coulĂ©s depuis la cathĂ©drale de la mer, l’adaptation tĂ©lĂ©visĂ©e du roman homonyme d’Ildefonso Falcones, est sortie sur Antena 3. La fiction historique mettait en vedette Aitor Luna, Michelle Jenner et Daniel Grao, entre autres, et a Ă©tĂ© un vĂ©ritable succĂšs auprĂšs du public lors de sa diffusion en ouverture. AprĂšs son bon parcours sur le rĂ©seau Atresmedia et sur TV3, la sĂ©rie est arrivĂ©e sur Netflix quelques mois plus tard et a de nouveau Ă©tĂ© accueillie Ă  bras ouverts, et notamment en AmĂ©rique latine.

AprĂšs la bonne expĂ©rience, Netflix n’a pas tardĂ© Ă  donner son feu vert Ă  la suite du roman de Falcones, Les hĂ©ritiers de la terre, qui avait Ă©tĂ© publiĂ© en 2016 et qui, Ă  nouveau situĂ© dans la Barcelone du XIVe siĂšcle, a pris l’histoire trois ans aprĂšs La CathĂ©drale de la mer.

Au volant, toujours Jordi Frades, l’esprit crĂ©atif derriĂšre le cĂ©lĂšbre Isabellequi avait dĂ©jĂ  repris la premiĂšre saison.

La production de Diagonal (Banijay Iberia) est prĂ©sentĂ©e en premiĂšre ce vendredi 15 avril dans son intĂ©gralitĂ© -une seule saison de 8 Ă©pisodes- sur la plateforme de Streaming, oĂč, contrairement Ă  La CathĂ©drale de la mer, elle fait ses dĂ©buts avant son arrivĂ©e Ă  Atresmedia et TV3.

Avec Yon GonzĂĄlez, Elena Rivera, Rodolfo Sancho et David Solans, entre autres, Les HĂ©ritiers de la Terre nous prĂ©sente l’histoire du jeune Hugo Llor (incarnĂ© par les acteurs David Solans et Yon GonzĂĄlez Ă  diffĂ©rents moments de sa vie), qui AprĂšs perdant son pĂšre en mer, il reçoit l’aide d’un des hommes les plus respectĂ©s de la ville, Arnau Estanyol (Aitor Luna), que les adeptes de La CathĂ©drale de la mer n’auront sĂ»rement pas oubliĂ©.

Alors que sa sƓur s’installe dans un couvent, Llor commence Ă  travailler dans les chantiers navals, oĂč son rĂȘve d’ĂȘtre un constructeur est menacĂ© lorsque la famille ennemie de son mentor acquiert de nouveaux pouvoirs dans le royaume.

Une histoire pleine d’intrigues de palais, d’amours impossibles, de soif de vengeance et de beaucoup de cƓur dont Jordi Frades, son rĂ©alisateur, s’est entretenu avec SensaCine.

Interroger. Comment cela s’est-il passĂ© de revenir Ă  cette histoire aprĂšs l’expĂ©rience de « La cathĂ©drale de la mer » ?

Jordi Frades : Ce fut une rĂ©union inattendue, car quelques annĂ©es ont passĂ©. Mais il est vrai que, juste au moment oĂč nous avons crĂ©Ă© le premier, nous avons vu que [Ildefonso] Falcones en avait Ă©crit un avec une suite, pour ainsi dire. Avec calme, les droits ont Ă©tĂ© achetĂ©s, puis Netflix a voulu en faire le mĂȘme qu’Antena 3 et TV3. Le premier s’était trĂšs bien passĂ© et ils voulaient le faire.

Pour moi, c’était une joie, vraiment, car il y a toujours un Ă©lĂ©ment nostalgique dans quelque chose que vous avez fermĂ© et rouvert. C’est une sorte de retrouvailles, surtout au dĂ©but de la sĂ©rie, puisqu’il y a des personnages jouĂ©s par les mĂȘmes acteurs que le prĂ©cĂ©dent, et en mĂȘme temps ça fait aussi quelque chose de diffĂ©rent, en plus de continuer. Certes, le premier chapitre est le plus continu et ensuite le Les hĂ©ritiers de la terre Il emprunte d’autres chemins qui ont Ă©videmment des choses Ă  voir et d’autres trĂšs diffĂ©rents.

Diego Luna reprend son personnage de ‘La CathĂ©drale de la Mer’ dans ‘Les HĂ©ritiers de la Terre’.

Q. Certains personnages reviennent dans la peau de leurs personnages et d’autres repartent de zĂ©ro. Comment avez-vous travaillĂ© avec les nouveaux arrivants ? Leur avez-vous demandĂ© de se familiariser avec le matĂ©riel avant de commencer le travail ?

JF J’ai fait un peu ce que je fais toujours. Il y a d’abord un boulot, car on parle de 150 personnages entre tous les chapitres, dans lesquels les couches se font : voir des familles, voir des Ăąges, voir des transformations, car certains personnages plus tard changent d’acteur au fil des annĂ©es
 LĂ  est un travail, habituel dans toutes les sĂ©ries, de recherche de ce qui convient le mieux. Et concernant la lecture du roman, je laisse toujours un peu de libertĂ©, cela dĂ©pend de chaque acteur.

Le scĂ©nario est trĂšs fidĂšle au roman, donc il y a des moments oĂč il y a des nuances dans le roman qui conviennent trĂšs bien aux acteurs, mais il y a d’autres moments oĂč il y a des choses dans le roman qui, logiquement Ă  cause de la longueur, ont Ă©tĂ© modifiĂ©es . ou supprimĂ©. Je m’en remets un peu Ă  la mĂ©thodologie de jeu de chaque acteur.

Certains personnages, comme Hugo Llor, le protagoniste, changent d’interprĂšte Ă  un moment donnĂ©. Comment la transition est-elle gĂ©rĂ©e ?

JF Je me souviens avec David Solans [el Hugo Llor mĂĄs joven] J’en parlais. Comme Yon a plus de chapitres, il Ă©tait plus normal que David, qui en avait moins, s’intĂšgre un peu. Et il y a eu un moment oĂč mĂȘme David m’a dit : ‘HĂ©, tu veux que j’imite un peu la voix de Yon ?’ Je lui ai dit que ce n’était pas nĂ©cessaire, car je crois que ce sont des concessions qui sont faites et que le public est trĂšs habituĂ© aux licences de ce type. Ceci dit, il y a une sorte d’énergie et un type de contenu qui vient aussi beaucoup de l’histoire et du scĂ©nario et que, en mĂȘme temps, en rĂ©agissant, on cherche un peu de cohĂ©rence entre les deux acteurs.

Et aussi lors de leur sĂ©lection. D’abord tu choisis ceux qui ont le plus de prĂ©sence, comme Yon [GonzĂĄlez] ou Roberto Sancho et puis vous choisissez quelqu’un qui a une certaine ressemblance physique et Ă©nergĂ©tique. Quand il s’agit d’interprĂ©ter le personnage, on essaie d’équilibrer un peu les forces pour que ça ait l’air d’ĂȘtre le mĂȘme mais, Ă©videmment, il faut toujours tenir compte de la licence que va faire le spectateur.

Netflix Yon Gonzålez est Hugo Llor dans « Les héritiers de la terre ».

P. Le succĂšs de ‘La CathĂ©drale de la mer’ et le fait de voir la lumiĂšre sur Netflix ouvrent-ils la voie Ă  ‘Les hĂ©ritiers de la Terre’ ?

La cathĂ©drale de la mer ça marchait bien sur Atresmedia, ça marchait bien sur TV3 et ça marchait trĂšs bien sur Netflix, surtout en AmĂ©rique latine. Ce fut un succĂšs et, pour cette raison, c’est Netflix qui nous a incitĂ©s Ă  faire le second. Et automatiquement Atresmedia et TV3 ont dit oui, car le premier avait trĂšs bien fonctionnĂ© pour eux. Puis, Ă  partir de lĂ , viennent les nĂ©gociations sur l’émission.

Les deux me semblent bien [que se estrene primero en Netflix y luego en Antena 3 y al revĂ©s]. Le marchĂ© est si diversifiĂ© maintenant qu’il n’y a pas de formule unique qui fonctionne. Le fait que cela fonctionne bien sur Netflix ne signifie pas qu’il ne fonctionnera pas sur Atresmedia ou TV3 plus tard, mais plutĂŽt que je pense que cela continuera Ă  fonctionner de la mĂȘme maniĂšre. Ou alors nous l’espĂ©rons, parce que nous ne savons pas non plus ce qui va se passer.

Cela dit, j’ai travaillĂ© comme toujours avec Netflix. Nous avons travaillĂ© trĂšs confortablement, vraiment. J’ai eu le sentiment d’une libertĂ© absolue, de rĂ©aliser le projet que je voulais faire et qu’ils l’ont soutenu dĂšs le premier instant. Ils m’ont laissĂ© travailler librement, leurs contributions ont Ă©tĂ© positives. AprĂšs chacun a son avis. Il y a des gens qui prĂ©fĂšrent que toute la sĂ©rie soit postĂ©e et qu’on puisse la voir en un week-end et il y a des gens qui prĂ©fĂšrent semaine aprĂšs semaine. J’ai le sentiment que les facteurs se sont inversĂ©s. Avant, ça se produisait trĂšs vite, tu commençais Ă  tourner et tu n’avais mĂȘme pas tous les scripts. Et puis la diffusion a Ă©tĂ© trĂšs lente. Et maintenant c’est l’inverse. Maintenant, la prĂ©-production et le dĂ©veloppement sont trĂšs longs. Vous passez un an Ă  Ă©crire des scripts, Ă  approuver, Ă  faire des versions puis Ă  produire. Et quand il est diffusĂ© sur une plateforme, en un week-end, les gens l’ont vu en entier.

P. Palace intrigue, beaucoup de sentimentalitĂ© et un rythme vertigineux. « Les HĂ©ritiers de la Terre » dose peu et maintient l’action Ă  son paroxysme dans ses 8 Ă©pisodes.

JF Cela nous est dĂ©jĂ  arrivĂ© avec le premier. C’est vrai que, curieusement, maintenant que la plupart des sĂ©ries misent sur un tempo long, un tempo lent, un tempo plus cinĂ©matographique, beaucoup de choses se passent ici, les unes aprĂšs les autres. Il leur arrive des choses tout le temps, et de toutes sortes, car le deuxiĂšme chapitre est plus Ă©motionnel, le troisiĂšme est plus tragique, et puis un autre d’intrigue suit
 Chaque chapitre a un code qui le rĂ©git.

Netflix « Les héritiers de la terre ».

Ce qui est clair, et c’est une chose personnelle Ă  moi chaque fois que je prends le temps et dĂ©jĂ  dans Isabelle Je l’ai fait de cette façon, il y a plusieurs facteurs : une Ă©motivitĂ© dans les personnages qui fait que le spectateur, Ă©tant une chose du passĂ©, s’identifie Ă  leurs Ă©motions ; puis aussi des coups de violence surprenants ; et enseigner Ă  quoi ressemblait la sociĂ©tĂ© au niveau du traitement, en particulier envers les femmes. Et tout cela est ce qui, en quelque sorte, attrape le public. Au final, le public veut voir des choses qui provoquent de l’émotion, des sentiments et qui le divertissent. Et pour moi, donc La cathĂ©drale de la mer Quoi Les hĂ©ritiers de la terre C’est un pur divertissement Ă©motionnel. J’aime quand les gens disent : ‘J’ai passĂ© un si bon moment, comme le chapitre est passĂ© vite, j’ai pleuré ’. Cela provoque des Ă©motions.

Et il y a une autre chose que je voulais ajouter Les hĂ©ritiers de la terre, qui est que vous verrez beaucoup d’hommes pleurer. C’était quelque chose que je voulais. Pourquoi les femmes pleurent-elles autant dans la fiction et pas les hommes ? Et j’ai voulu cela et j’ai dĂ©cidĂ© que, lorsqu’il y a une situation Ă©motionnelle, je ne ferai pas de distinctions.

Vous avez presque un master en sĂ©ries pĂ©riodiques. ‘La cathĂ©drale de la mer’, mais aussi ‘Isabel’ ou ‘La RĂ©publique’. Est-ce toujours un dĂ©fi de le faire ou est-ce que ça finit par ĂȘtre plus un dĂ©fi de tourner de nos jours ?

Le plus dur, ce sont les lieux, la mise en scĂšne. Mais alors c’est vrai que l’expĂ©rience, ainsi dite, est un degrĂ©. MĂȘme si en mĂȘme temps tu te bats aussi pour ne pas te rĂ©pĂ©ter. Il y a des choses que j’ai dĂ©jĂ  tournĂ©es d’autres fois, donc tu essaies de faire Ă  chaque fois des choses diffĂ©rentes, pour ne pas rĂ©pĂ©ter exactement la mĂȘme chose. Il faut trouver un moyen de le rendre diffĂ©rent, mĂȘme si c’est subtilement diffĂ©rent, pour que ce ne soit pas pareil et que ce soit aussi un dĂ©fi personnel.

J’ai fait beaucoup d’intrigues de palais et il y a toujours des moyens de le rendre un peu diffĂ©rent sans trahir le contenu. Mais je dis toujours que dans la premiĂšre saison de Isabelle J’ai dĂ©couvert un million de choses, comme Ă  quel point il est difficile de monter Ă  cheval avec un costume, ou Ă  quel point il est difficile de s’asseoir sur une chaise avec une Ă©pĂ©e. Des choses qui semblent idiotes mais que vous avez apprises et qui servent Ă  accĂ©lĂ©rer la production. AprĂšs avoir fait beaucoup de temps, vous avez d’une part la solution aux problĂšmes que pose le monde mĂ©diĂ©val et, en mĂȘme temps, le dĂ©fi de ne pas vous rĂ©pĂ©ter. Et vous ne voulez pas tromper le spectateur en faisant une sĂ©rie qui n’a rien Ă  voir avec la premiĂšre. Ce que je voulais, c’est qui l’a aimĂ© La cathĂ©drale de la mer tu aimes encore plus celle-ci.

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SOURCE : Reviews News

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