đ¶ 2022-09-02 18:37:24 â Paris/France.
Toujours le collaborateur avisĂ©, Justin Timberlake rejoint Romeo Santos â anciennement du groupe de garçons dâorigine dominicaine Aventura, maintenant un acte de stade Ă lui seul â pour pomper une bachata typiquement implorante. Tous deux sont des hauts tĂ©nors Ă©lĂ©gants qui peuvent toujours donner lâimpression quâils sont avides de romance; les deux savent aussi ce que câest que de chanter en rĂ©ponse Ă des cris extatiques. « Sin Fin » (« Endless ») est une promesse pop bilingue avec un courant de traque sous-jacent. Timberlake chante: « Je ne peux pas Ă©chapper Ă mon amour parce que câest le vĂŽtre / MĂȘme si vous franchissez la porte, il vous poursuivra. » Il sâouvre sur des harmonies cathĂ©drale-chĆur, puis renforce les bongos et la guitare syncopĂ©e de la bachata avec les synthĂ©tiseurs de la pop et les acclamations hype-man du hip-hop. MĂȘlant bachata et ballade puissante, il implore toujours lâamour avec un drame Ă©levĂ©. JON PARELES
Ava Max, âBĂ©bĂ© Ă un million de dollarsâ
Ava Max fait la fĂȘte comme en 2000 et 2004 sur le retentissant « Million Dollar Baby », une chanson pop Ă©lĂ©gante et callisthĂ©nique qui vĂ©rifie le nom du gagnant du meilleur film de Clint Eastwood et interpole « Canât Fight the Moonlight », lâincontournable chanson thĂšme « Coyote Ugly » de LeAnn Rimes. (Qui a dit que la nostalgie de lâan 2000 Ă©tait morte !) Alors que Max nâa pas encore tout Ă fait rĂ©ussi Ă se tailler une personnalitĂ© distincte dans la sphĂšre pop, elle sâest rĂ©vĂ©lĂ©e ĂȘtre une praticienne satisfaisante du pastiche aughts-pop â il y a mĂȘme un Ă©cho bĂ©gayant de « Bad Romance » sur le pont. « Elle sâest libĂ©rĂ©e de ses chaĂźnes », chante Max Ă propos de son hĂ©roĂŻne titulaire incrustĂ©e de diamants, « a transformĂ© le feu en pluie ». LINDSAY ZOLADZ
Alex Lahey, « Félicitations »
Sur le morceau power-pop en plein essor « Congratulations », lâauteur-compositeur-interprĂšte australien Alex Lahey tente de traiter la nouvelle quâun ex va se marier : « FĂ©licitations », chante-t-elle, dĂ©goulinant de sarcasme, « so happy for your perfect life ». Il y a du pathos dans sa voix pendant les couplets â « Si je mâen fous, pourquoi est-ce que je pense toujours Ă toi tout le temps? » â mais le refrain est volcanique et cathartique, alors que les tons de guitare colossaux de Lahey gonflent comme une soudaine poussĂ©e de force intĂ©rieure. ZOLADZ
« Peri-peri, too hot to handle », se vante Shygirl, basĂ©e Ă Londres, avec une confiance cool sur « Nike », le dernier single de son premier album Ă venir, « Nymph ». Alors que les chansons prĂ©cĂ©dentes quâelle a sorties du disque ont Ă©tĂ© glitchy et Ă©thĂ©rĂ©es â pensez Ă lâhyperpop croisĂ©e avec Grimes de lâĂšre « Visions » â « Nike » est toute fanfaronnade bas de gamme et Ă©clairĂ©e par des projecteurs. « Il me dit, âNike, fais-le juste' », entonne Shygirl sur le morceau (qui a Ă©tĂ© produit par lâartiste Ă©lectronique britannique Mura Masa), sa prestation pleine de charisme sensuel et clin dâĆil. ZOLADZ
Seigneurs des chevaux, âMess Mendâ
Lâinstrumental « Mess Mend », du groupe de Baltimore Horse Lords, commence de maniĂšre biaisĂ©e â avec des accords dâun piano lĂ©gĂšrement dĂ©saccordĂ© frappant de maniĂšre inĂ©gale sur des contretemps â et devient plus fou Ă partir de lĂ , avec un mĂštre dĂ©licat de 7/4, une mĂ©lodie de guitare qui suggĂšre un hoedown non-euclidienne et une dĂ©volution progressive dans un drone Ă©lectronique funky, sans parler dâune torsion finale. Câest une alouette intelligente. Pareles
VDA, âMĂŽgĂŽ KĂ©lĂ©â
VDA â abrĂ©viation de Voix des Anges â est un duo vocal de CĂŽte dâIvoire qui est devenu un hitmaker constant dans le style pop ivoirien appelĂ© zouglou, qui fait flotter des voix suavement soutenues sur des polyrythmies vives et des synthĂ©tiseurs brillants : des morceaux aĂ©riens qui contiennent souvent des messages sociopolitiques. Au-dessus des rythmes rapides Ă six temps de « MĂŽgĂŽ KĂ©lé » â un maillage hyperactif de tambours, marimbas, flĂ»tes et voix dâappel et de rĂ©ponse â VOA chante sur lâapaisement des tensions qui ont augmentĂ© rĂ©cemment entre le Mali et la CĂŽte dâIvoire, citant leurs liens historiques de longue date . La vidĂ©o montre des soldats emprisonnĂ©s ; il donne Ă©galement au VDA une toile de fond des drapeaux des deux pays et des mots comme « la paix », « fraternitĂ© » et « union », tandis que la musique scintille et bondit devant. Pareles
Danielle Ponder, « Seuls les solitaires »
« Lâamour est perdu et je dois partir », chante Danielle Ponder, avec une rĂ©solution lugubre, dans « Only the Lonely », une ballade qui repousse tout regret avec la certitude que « Tu ne mâaimes pas, tu es juste solitaire. » Alors que le morceau passe des tonalitĂ©s creuses du clavier Ă la grande mĂ©lancolie orchestrale, la voix de Ponder sâouvre pour rĂ©vĂ©ler sa puissance bluesy, avec des fantĂŽmes de Billie Holiday et Nina Simone. Ă la fin, elle se retrouve, une fois de plus, presque seule. Pareles
Carm avec Edie Brickell, « De plus en plus »
CJ Camerieri, qui enregistre sous le nom de Carm, joue des cuivres dans yMusic, un ensemble de chambre contemporain quâil a cofondĂ© ; il a Ă©galement soutenu Bon Iver et Paul Simon. Dans sa propre musique, il multipiste souvent sa trompette et son cor français dans un chĆur de cuivres de soutien, comme il le fait dans « More and More », une collaboration avec Edie Brickell en tant que topliner. Elle chante lâamour, presque timidement, au milieu dâune houle soutenue de cuivres et de cordes. un battement de tambour Ă©lectronique et quelques appels de trompette en Ă©cho font monter les tensions, pour les dissoudre dans la chaleur ondulante des orchestrations de Carm. Pareles
Wild Pink avec Julien Baker, âHold My Handâ
John Ross, qui dirige Wild Pink, a subi un traitement approfondi contre le cancer entre le premier album du groupe en 2021 et son prochain, « ILYSM ». Il a expliquĂ© que « Hold My Hand » est venu dâun moment « allongĂ© sur la table dâopĂ©ration oĂč un membre de lâĂ©quipe chirurgicale mâa tenu la main juste avant que je ne mâeffondre ». Alors quâil chuchote pour demander « Will you be there when I come around », rejoint par Julien Baker au son dĂ©licat et affectueux, le groupe enchaĂźne encore et encore quatre accords ascendants, ne promettant rien dâautre que du rĂ©confort. Pareles
Dawn Richard et Spencer Zahn, âVantablackâ
Dawn Richard, en constante Ă©volution et impossible Ă caser, prĂ©sente une nouvelle fois une nouvelle facette dâelle-mĂȘme sur le premier mouvement de « Pigments », un prochain album collaboratif quâelle a rĂ©alisĂ© avec lâexpĂ©rimentateur Spencer Zahn. Chaque morceau de lâalbum porte le nom dâune teinte spĂ©cifique: « Coral », « Sandstone », « Indigo » et « Vantablack » composent « Movement 1 », que la paire a sorti en entier cette semaine. Le point culminant «Vantablack» est un paysage sonore classique contemporain tranquille, abstrait et tout Ă fait magnifique peuplĂ© de clarinette chantante, du jeu de basse aĂ©rĂ© de Zahn et surtout de la voix flottante de Richard, qui professe un confort profond et radical dans sa propre peau. ZOLADZ
Steve Lehman et SĂ©lĂ©bĂ©yone, âPoesie Iâ
Au sein du groupe hip-hop-jazz-avant-Ă©lectroacoustique SĂ©lĂ©bĂ©yone â qui signifie « intersection » en langue ouest-africaine wolof â le saxophoniste, compositeur et producteur Steve Lehman collabore avec des rappeurs de New York (HPrizm du Consortium Antipop) et de Dakar (Gaston Bandimic), un saxophoniste parisien (Maciek Lasserre) et un batteur basĂ© Ă Brooklyn (Damion Reid). Le deuxiĂšme album du groupe, « Xaybu : the Unseen », pousse plus loin ses ambitions antĂ©rieures. « Poesie I » bouscule ses rythmes avec des clusters de piano, une batterie qui ne cesse de dĂ©placer le temps fort, des lignes de saxophone Ă la marelle et un rap de HPrizm qui ne cesse de changer de rythme : « Ces mots ne correspondent pas, alors je les force Ă entrer/ brisant les bords », dĂ©clare-t-il. Pareles
SOURCE : Reviews News
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