« Le téléphone de Mr Harrigan » : voir ou ne pas voir le film qui mÚne le classement Netflix ? | REVUE

« Le téléphone de Mr Harrigan » : voir ou ne pas voir le film qui mÚne le classement Netflix ?  |  REVUE - El Comercio Pérou

😍 2022-10-08 15:36:35 – Paris/France.

Alors qu’il semblait destinĂ© Ă  passer une adolescence solitaire Ă  l’intĂ©rieur d’une petite ville du Maine, aux États-Unis, Craig (Jaeden Martell) voit son destin basculer lorsqu’il dĂ©croche un curieux boulot : lire des livres aux personnes ĂągĂ©es et au millionnaire M. Harrigan (Donald Sutherland). C’est l’idĂ©e qui donne naissance Ă  « TĂ©lĂ©phone de M. Harrigan”, un nouveau film Netflix basĂ© sur une histoire Ă©crite il y a longtemps par Stephen King.

RĂ©alisĂ© par John Lee Hancock, ce film partage des aspects de drame et de suspense. Bien que les personnalitĂ©s de ses protagonistes soient presque opposĂ©es (un vieil homme grincheux contre un jeune homme apparemment prĂȘt Ă  se faire des amis), peu Ă  peu, les deux commencent Ă  gĂ©nĂ©rer une solide empathie, qui finit par s’assaisonner par la lecture de classiques de la littĂ©rature universelle tels que « Crime et chĂątiment » ou « Le cƓur des tĂ©nĂšbres ».

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Alors que Craig finit de lire un nouveau livre, M. Harrigan lui demande souvent son avis. Ces questions de base deviennent plus tard une sĂ©rie de rĂ©flexions fondamentales sur la façon d’affronter les complications de la vie. C’est alors que Harrigan essaie de conseiller son jeune employĂ©, le prĂ©parant apparemment Ă  tout ce que le destin lui rĂ©serve.

ScĂšne de « Mr. Harrigan’s Telephone2. / Netflix

En plus de recevoir cinq dollars Ă  titre d’honoraires pour son travail de « lecteur Ă  haute voix », Craig reçoit de petits billets de loterie, dont la plupart ne sont pas gagnants, jusqu’à ce qu’un Ă©vĂ©nement clĂ© se produise. AprĂšs avoir reçu un iPhone comme cadeau de NoĂ«l de son pĂšre (jouĂ© par Joe Tippett), le jeune protagoniste de cette histoire gagne trois mille dollars en grattant un billet de loterie. Avec cela, il choisit d’acheter et de donner Ă  Harrigan un Smartphone.

A ce stade, l’histoire dĂ©finit clairement sa temporalitĂ©. Nous sommes au dĂ©but de ce millĂ©naire. Les iPhones de « premiĂšre gĂ©nĂ©ration » sont aussi charmants qu’un dernier modĂšle l’est aujourd’hui. La magie que Craig et ses camarades ressentent pour un tel tĂ©lĂ©phone portable finit par ĂȘtre partagĂ©e par M. Harrigan lui-mĂȘme (premier dĂ©tail, pour le moins rare, un millionnaire sans tĂ©lĂ©phone portable disponible).

ScÚne de « Le téléphone de M. Harrigan ». /Netflix

Il est typique des histoires de Stephen King que des choses hors de l’ordinaire se produisent dans des espaces aussi petits ou « locaux ». « TĂ©lĂ©phone de M. Harrigan n’est pas une exception. Nous allons donc voir ici une liste courte mais importante de scĂ©narios. De la maison oĂč Craig vit avec son pĂšre dans le Maine (sa mĂšre est dĂ©cĂ©dĂ©e, le laissant orphelin trĂšs tĂŽt), Ă  l’ancien manoir de M. Harrigan, en passant par l’école locale.

Si chez Craig le lien se rĂ©duit au dialogue avec son pĂšre et dans le manoir Ă  des lectures et des ‘cours’ sur le maniement d’un Smartphone au dĂ©but des annĂ©es 2000, c’est Ă  l’école que l’on apprĂ©cie la premiĂšre difficultĂ© du personnage. jouĂ© par Jaeden Martell. Que se passe-t-il? Kenny Yankovich (Cyrus Arnold) est une sorte de brute d’école qui, profitant de son physique prodigieux et de son apparence Ă©chevelĂ©e, instille la peur parmi les sans dĂ©fense, dont, bien sĂ»r, Craig lui-mĂȘme.

Jusqu’à prĂ©sent, le film de John Lee Hancock est intĂ©ressant. Le lien entre un vieil homme grincheux et un jeune homme Ă  l’allure noble est plausible, mais surtout supportable. C’est Ă  partir de la mort de M. Harrigan que tout commence Ă  changer.

Visiblement affectĂ© par la mort de son ami et presque pote, Craig l’accompagne Ă  ses funĂ©railles et, dans un Ă©lan de tendresse, dĂ©pose le tĂ©lĂ©phone portable qu’il lui a offert dans la poche de sa veste. Ce petit appareil tĂ©lĂ©phonique devient dĂ©sormais une piĂšce maĂźtresse de l’histoire. Il n’y a plus de drame. Le suspense s’installe.

Si quelque chose caractĂ©rise certaines des Ɠuvres de Stephen King, surnommĂ© « Le maĂźtre de la terreur », c’est qu’elles semblent toujours ancrĂ©es dans des aspects de la sociĂ©tĂ© contemporaine. Cette bande n’est pas Ă©trangĂšre Ă  cela. Les longues conversations entre les protagonistes se transforment en rĂ©flexions variĂ©es sur la technologie, le pouvoir des livres, l’immĂ©diatetĂ© ou encore la fausses nouvelles.

On pourrait dire que tout ce que les personnages de « Mr. Harrigan’s Telephone » pensent et disent a du sens. De dire que « avoir de fausses informations deviendra courant et beaucoup l’accepteront comme vrai » Ă  avertir que « nous devrions tous avoir peur de ce gadget (tĂ©lĂ©phone portable) ». Cependant, l’abondance, disons, de messages moraux finit certainement par fragiliser la bande. De plus, parfois la terreur, la panique ou la simple peur brillent par leur absence.

Constatant que M. Harrigan serait toujours en contact avec lui via le tĂ©lĂ©phone portable qu’il a laissĂ© dans son sac avant d’ĂȘtre enterrĂ©, Craig dĂ©couvre qu’il a le pouvoir – comme on lui a conseillĂ© – de rendre justice Ă  quiconque cherche Ă  lui faire du mal. dĂ©gĂąts. Les « ennemis » de notre protagoniste (qui opte finalement pour le journalisme) finissent par subir le mĂȘme sort. Cependant, il appartiendra Ă  chaque spectateur de dire si les rĂ©sultats respectifs sont convaincants ou non.

Du cĂŽtĂ© positif, les performances de Jaeden Martell et Donald Sutherland sont correctes. Le premier montrant comment un adolescent peut ĂȘtre capable de mĂ»rir malgrĂ© des circonstances dĂ©favorables (sa scĂšne frappant le volant de la voiture en hurlant de frustration est peut-ĂȘtre la meilleure chose Ă  propos du film), et le second, donnant vie Ă  un homme riche qui, mĂȘme dans ses derniers jours, il ne parvient pas Ă  se dĂ©barrasser de sa terrible misanthropie.

L’inverse se produit avec les personnages secondaires. C’est un vĂ©ritable dĂ©fi pour quiconque de se souvenir du nom du pĂšre de Craig (s’ils l’ont dĂ©jĂ  dit tout au long de l’intrigue), donc son rĂŽle a fini par se concentrer sur le fait d’ĂȘtre simplement « l’homme qui a achetĂ© le tĂ©lĂ©phone portable qui a tout dĂ©clenché ». Enfin, le professeur Hart (Kirby Howell-Baptiste) n’est rien de plus qu’un conseiller sans importance.

« TÉLÉPHONE DE M. HARRIGAN » – NETFLIX

Le genre: drame, suspense

Pays et annĂ©e : États-Unis, 2022.

Directeur: John Lee Hancock

Distribution: Donald Sutherland, Jaeden Martell, Kirby Howell-Baptiste.

Synopsis: Un garçon et un vieux millionnaire ont en commun leur amour des livres
 et leur premier iPhone. Mais bien que la mort semble les sĂ©parer, leur mystĂ©rieuse connexion perdure.

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SOURCE : Reviews News

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