đ 2022-07-16 10:39:35 â Paris/France.
Il y a une scĂšne dans le deuxiĂšme Ă©pisode de âLâĂ©ssaiâ (La rĂ©pĂ©tition) dans laquelle on voit Nathan Fielder parler au tĂ©lĂ©phone pour communiquer une dĂ©cision quâil avait prise. On dĂ©couvre bientĂŽt que vous suivez un organigramme point par point dans lequel vous avez prĂ©vu toutes les variantes de la conversation en fonction de la rĂ©action du destinataire de lâappel.
Ce nâest quâun des exemples de la mĂ©ticulositĂ© avec laquelle lâhumoriste et producteur canadien (rĂ©cemment dans âHow To with John Wilsonâ) fait face Ă cette sĂ©rie expĂ©rimentale, qui arrive ce samedi sur HBO Max, avec Carrie Kemper et Eric Notarnicola le soutenir dans le scĂ©nario.
Sous la prĂ©misse de que se passerait-il si nous pouvions rĂ©pĂ©ter des conversations et des dĂ©cisions vitales de notre vie, Fielder entre dans une double dynamique puisque ces essais ne sont pas seulement destinĂ©s Ă aider la personne ordinaire en service (un professeur qui veut avouer quelque chose Ă ses amis, une femme qui veut voir si elle est capable dâĂȘtre mĂšre, etc. ), mais aussi pour lui.
jouer pour ĂȘtre rĂ©el
En fait, âEssaysâ commence par le comĂ©dien expliquant comment ses propres problĂšmes de sociabilitĂ© sont ce qui, en quelque sorte, lâa poussĂ© Ă concevoir cette idĂ©e. De telle sorte que lorsquâil vient sâintroduire au sujet du premier Ă©pisode, cela a dĂ©jĂ rĂ©pĂ©tĂ© des dizaines de fois dans une rĂ©plique de lâappartement et avec un acteur cette conversation initiale, les moyens de briser la glace, les blagues, etc. Et câest ce quâil veut faire avec les gens.
Ce nâest pas la premiĂšre fois, en fait. Jâavais dĂ©jĂ fait quelque chose de similaire Ă la fin de âNath pour toiâ dans lequel il engage une actrice pour quâun homme puisse simuler ce qui se passerait lors dâune rencontre avec celle qui Ă©tait lâamour de sa vie. Mais ici, nous nâavons pas que des actrices, comme dans âSynecdoque, New Yorkâ de charlie kaufmannous aurons la reconstruction de lieux rĂ©els, de maisons et de bars pour tenter de se rapprocher le plus possible de la rĂ©alitĂ©.
Peut-ĂȘtre que la chose la plus intelligente Ă propos de âLe procĂšsâ nâest pas de rester uniquement dans « lâaffaire de la semaine » mais, Ă partir du deuxiĂšme Ă©pisode, un arc commence qui couvrira toute la sĂ©rie avec une simulation de mois dans lequel Angela, une chrĂ©tienne fervente, expĂ©rimente la possibilitĂ© dâĂȘtre mĂšre, comprimant la vie entiĂšre de son fils fictif en quelques semaines.
UN projet monstrueux qui sâavĂšre beaucoup plus complexe et a beaucoup plus dâimplications attendu, ce qui dĂ©montre lâĂ©norme difficultĂ© dâavoir sous contrĂŽle tous les aspects dâune vie, mĂȘme fictive. Embrasser cela rend ce docu-comĂ©die encore plus fascinant.
Couches de simulation
Et câest que Fielder est prĂȘt Ă toujours aller plus loin et crĂ©e lui-mĂȘme des couches de simulation, comme si nous Ă©tions au milieu de « Origin »: Ă un moment il dĂ©cide de monter une classe pour prĂ©parer les comĂ©diens pour de futures simulations et, observant un Ă©lĂšve quelque peu hĂ©sitant, dĂ©cide de se mettre Ă sa place pour relancer ces cours.
Cette ambition narrative, Ă©galement accompagnĂ©e dâun budget assez lĂąche en apparence, fait que la sĂ©rie navigue continuellement entre les situations (et les circonstances logistiques de la mission) aussi drĂŽle que vraiment intĂ©ressant au niveau humain.
En bref, « Lâessai » câest aussi fascinant quâabsurde. La sĂ©rie HBO brouille la frontiĂšre entre rĂ©alitĂ© et fiction grĂące Ă des situations surrĂ©alistes suivies de moments dâinflexion et de rĂ©flexion. Des points qui, sincĂšres ou simulĂ©s, dĂ©montrent le gĂ©nie de Fielder.
SOURCE : Reviews News
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