đż 2022-12-14 18:30:45 â Paris/France.
Il y a peu de cinĂ©astes avec un 2022 plus complet que celui de Guillermo del Toro, qui Il a fait la une des journaux ces derniers temps. A son enthousiasme habituel commentant nâimporte quel aspect du cinĂ©ma, sâest ajoutĂ© un dernier quart avec deux projets importants sur Netflix. Lâun est son anthologie du « Cabinet de curiositĂ©s » et lâautre est son adaptation particuliĂšre de « Pinocchio » au format dâanimation en stop-motion.
Des projets de styles diffĂ©rents, mais caractĂ©risĂ©s par leur passion particuliĂšre pour la fantaisie. Mais, encore une fois, le meilleur de Del Toro nâest pas dans le fantasme de lâorfĂšvre, mais lorsquâil dĂ©cide de se lancer dans le bourbier, que ce soit sous la forme dâun blockbuster de dĂ©potoir ou dans la justification de la littĂ©rature pulp (de la romance gothique aux bandes dessinĂ©es de super-hĂ©ros). Son meilleur travail rĂ©cent Câest arrivĂ© presque sous couverture en dĂ©but dâannĂ©e (ici ça a bien fonctionnĂ©, oui) : âLâallĂ©e des Ăąmes perduesâ, disponible sur Disney+.
défilé de monstres
Sorti presque sans trop de foi par un studio qui a hĂ©ritĂ© de plusieurs projets prestigieux de films pour adultes quâil nâa pas su faire Ă©voluer dans un paysage complexe pour les salles de cinĂ©ma, le saut de del Toro dans le film noir sâest heurtĂ© Ă un mur dans quelle publicitĂ©. Dans lâartistique on retrouve ici lâun de ses efforts les plus diffĂ©rentsqui parvient Ă avoir un cachet trĂšs personnel tout en exposant le classique.
Bradley Cooper joue le rĂŽle dâun homme Ă la morale sombre et Ă la pensĂ©e pratique, totalement convaincu quâil peut Ă©viter les pĂ©chĂ©s dâun autre et sâen tirer continuellement avec un ensemble de masques pratique. Sa pĂ©riode dâouvrier dans un cirque ambulant lâaide Ă aller apprendre lâart du trile, pour captiver le public avec tromperie et exploiter correctement leur Ă©conomie. Le cirque fonctionne consciencieusement Ă une Ă©chelle modeste, mais pour lui, cela ne suffit pas. Il faut aller plus loin.
RĂ©adaptation du roman par William Lindsay GreshamdĂ©jĂ parfaitement adaptĂ© au cinĂ©ma par Edmond Goulding en 1947, del Toro tente dâexplorer toutes les facettes du noir. Dâune Ă©lĂ©gance picturale dans la mise en scĂšne et la photographie au macabre et sordide de lâhistoire qui se dĂ©roule. Le Mexicain Ă©volue dans un nouveau domaine dans lequel il semble se sentir trĂšs Ă lâaise, exploitant la partie la plus pulpeuse pour crĂ©er un divertissement dĂ©pravĂ© mais Ă©lĂ©gant pour observer la partie la plus sombre de lâĂȘtre humain.
âLâallĂ©e des Ăąmes perduesâ : Ă©lĂ©gance corrompue
Lâaborder comme un film de rĂ©compenses lui rend un trĂšs mauvais service. âLâallĂ©e des Ăąmes perduesâ est une Ćuvre qui Ă©volue librement dans un panorama pas particuliĂšrement rose pour les propositions adultes ou pour les auteurs ambitieux. Son Ă©trangetĂ© le rend difficile Ă assembler, mais terriblement suggestif Ă dĂ©mĂȘler pour le spectateur curieux, qui peut trouver dâincroyables trouvailles dans une histoire de monstres aux accents tragiquesbien que sans rien montrer de surnaturel.
Dans Disney + lui-mĂȘme, nous pouvons trouver la version du film intitulĂ©e « Visions dans la lumiĂšre et dans lâobscurité », qui change la photographie en un noir et blanc exquis pour souligner le caractĂšre noir. Cependant, bien quâil sâagisse dâune expĂ©rience enrichissante, il manque plusieurs dĂ©tails exquis et dorĂ©s du travail de Dan Laustsen qui atteignent prĂ©cisĂ©ment exposer un monde alambiquĂ© et prĂ©cieux qui est terriblement corrompu.
Sa seconde moitiĂ©, critiquĂ©e par plusieurs en raison de la longueur prolongĂ©e du film, finit par rĂ©vĂ©ler le plaisir le plus tordu et la vision dâun del Toro plus misanthrope que jamais. La mĂ©ticulositĂ© avec laquelle lâhistoire est dĂ©veloppĂ©e laisse de fabuleux dĂ©tails dramatiques et humains, donnant un rĂ©sidu essentiel pour faire le film un travail louable et digne dâĂȘtre secouru.
SOURCE : Reviews News
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