đ 2022-05-14 16:30:49 â Paris/France.
Si deux ans aprĂšs âEurovision Song Contest : The Story of Fire Sagaâ (dont je rĂ©sumerai dĂ©sormais le titre) nous continuons Ă reconnaĂźtre âHaha, ding dongâ Câest comme un hymne involontaire que le film est entrĂ© dans lâhistoire pour rĂ©sumer parfaitement le festival lui-mĂȘme : câest idiot, câest accrocheur, câest ringard et ça vous fait passer deux heures Ă croire que le monde est beau et plein de chansons absurdement dansantes. Au cours de la seule annĂ©e de lâhistoire oĂč lâEurovision nous a laissĂ© tomber, Will Ferrell est venu Ă notre secours.
Ha ha, ding dong !
Des livres et des livres pourraient ĂȘtre Ă©crits sur la raison pour laquelle nous, en Europe, oublions tous nos problĂšmes pour une nuit et nous rĂ©unissons pour Ă©couter 25 chansons et votez les uns pour les autres tout en crĂ©ant des mĂšmes sur Twitter. Les AmĂ©ricains, bien sĂ»r, sont tellement fascinĂ© pour le thĂšme quâils ont montĂ© leur propre Eurovision merdique (qui, dans un acte de rĂ©bellion et dâabsurditĂ© seulement possible en 2022, a remportĂ© une chanson K-pop). La preuve de cette Ă©trange obsession yankee est que Will Ferrell a commencĂ© Ă essayer de comprendre de quoi il sâagissait et a demandĂ© Ă Netflix de le financer.
Will Ferrell est mariĂ© Ă la mĂȘme femme depuis 22 ans. Viveca Paulinâ une SuĂ©doise qui, bien sĂ»r, aime lâEurovision â ce qui distingue ce film de ce quâil aurait pu ĂȘtre, câest le manque de distance ironique et le respect absolu que Ferrell a pour le festival. En 2018, il est allĂ© voir la finale, a rencontrĂ© les concurrents et sâest prĂ©parĂ© Ă Ă©crire quelque chose pour correspondre, avec lâĂ©trangetĂ© avec laquelle y faire face Ă©tant un AmĂ©ricain mais la fascination des paillettes et les rythmes fous du festival lui-mĂȘme.
Tous ceux qui ne comprennent pas ce quâest lâEurovision peuvent tourner la page. Oui, vraiment. Ce film ne va pas avec toi: Ce nâest pas une parodie pleine de sarcasme mais une histoire racontĂ©e par affection non seulement envers lâhistoire du festival, mais aussi envers les Ă©ternels perdants, les chansons ringardes et les villes oĂč ĂȘtre artiste nâest guĂšre plus quâune blague. Le mĂ©lange, bien quâil ne soit pas mĂ©morable, est un petit endroit heureux.
Eurorrision
« Eurovision : lâhistoire de la saga du feu » ne peut pas tout Ă fait appuyer sur la bonne touche dans le scĂ©nario et les personnages ne sont pas aussi dĂ©veloppĂ©s quâils pourraient lâĂȘtre pendant les deux heures excessives de sĂ©quences, mais il a tout Ă fait raison dâimiter les chansons de lâEurovision : nâimporte quelle chanson de son album pourrait sonner parfaitement ce samedi Ă Turin. De âHusavikâ, qui a Ă©tĂ© nominĂ© pour un Oscar, Ă ce pot-pourri de dix minutes qui casser le film sans concession pour rĂ©unir les plus grandes stars de lâhistoire du festival en chantant un mix de âBelieveâ, âRay of lightâ, âNe partez pas sans moiâ, âWaterlooâ et âI gotta feelingâ. Un rĂȘve humide pour tout amateur.
Mais le film a de gros problĂšmes, mais le principal est sa longueur, qui ça fait plus de deux heures et il se sent comme une dalle. Peu importe lâaffection quâil y a dans la production, la relation entre les deux protagonistes ne fonctionne pas et certaines blagues (la plupart de celles qui se dĂ©roulent en dehors de lâIslande) tombent dans lâoreille dâun sourd. Lorsque essayer un tournant dramatique par surprise sans nĂ©gliger la comĂ©die qui court-circuite et se termine sans but.
Will Ferrell donne tout sur papier entre parodie exacerbĂ©e et sensibilitĂ©, accompagnĂ© dâun casting Ă couper le souffle : Rachel McAdams, Graham Norton, Demi Lovato et Pierce Brosnan dans le rĂŽle du pĂšre qui nâapprouvera jamais que son fils chante Ă lâEurovision. Et en cadeau, les reprĂ©sentants de lâEurovision des dix derniĂšres annĂ©es, dont six laurĂ©ats : Loreen, Alexander Rybak, Jamala, Conchita Wurst, Netta et Salvador Sobral. Un paradis eurofan qui fait rire, rend un peu tendre et surtout donne le sentiment dâavoir vu un gala de lâEurovision. mĂ©thadone pure.
un film idiot
Pour ĂȘtre totalement honnĂȘte : âEurovision : Lâhistoire de Fire Sagaâ est un film idiot profond et honnĂȘte. Mais pas de maniĂšre nĂ©gative ou frustrante : il sait quâil lâest, il embrasse la bĂȘtise dont il sâagit. PrĂ©cisĂ©ment, le seul moment oĂč le rythme ralentit est celui oĂč elle prend conscience dâelle-mĂȘme et essaie dâĂȘtre ce quâelle nâaurait jamais dĂ» ĂȘtre : un bon petit drame avec lâEurovision en toile de fond.
Son grand triomphe est de comprendre la fĂȘte, rire de lui sans ĂȘtre offensant et lâhonorer sans ĂȘtre gĂąteau. Ce nâest pas un film, bien sĂ»r, pour ceux qui grognent et regardent lâhorloge pendant que tout le monde sâamuse Ă cĂŽtĂ© dâeux en essayant de deviner les scores, ni pour ceux qui croient que LâEurovision est une chose sĂ©rieuse cela doit ĂȘtre pris presque acadĂ©miquement.
âEurovision: The Fire Saga Storyâ est parfait Ă regarder dans les moments oĂč vous manquez le lĂ©ger, absurde, grandiloquent et ringard dâun festival qui continue dâĂ©voluer chaque annĂ©e sans nĂ©gliger son ADN. Et aussi de voir Will Ferrell chanter la chanson la plus accrocheuse de la derniĂšre dĂ©cennie. « Lâhomme du volcan » ? Bien sĂ»r que non. Allez, tous ensemble : Haha, ding dong !
SOURCE : Reviews News
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