🍿 2022-07-14 15:15:56 – Paris/France.
L’irruption irréversible du ruissellement dans nos vies a mis sous le bras, à terme, l’un de la chaux et l’autre du sable. Le positif des nouvelles habitudes de consommation implique la accès à d’énormes catalogues qui, en plus de servir de conférencier aux nouveaux cinéastes —qui, dans d’autres conditions, auraient très difficilement accès à l’industrie traditionnelle—, permet de donner le feu vert à des projets qui, probablement, n’auraient jamais atteint nos rétines.
De l’autre côté de la médaille, il y a la perte douloureuse de ce que beaucoup appellent « l’expérience cinématographique ». Quelque chose qui va bien au-delà du rituel collectif de projection et qui se traduit par le visionnage de longs métrages conçus pour être appréciés dans des cinémas parfaitement équipés dans des salles non traitées et sur des écrans mieux ou moins bien calibrés et à quelques centimètres du commun des mortels.
C’est précisément le plus grand ennemi de ‘l’agent invisible’. Car la nouvelle des frères Russo, qui ont débarqué comme réalisateurs chez Netflix après avoir bouleversé l’univers Marvel avec ‘Avengers : Infinity War’ et ‘Endgame’, nous sert sur un plateau d’argent.à un thriller d’action spectaculaire chargé d’étoiles – et de sujets étranges – dont l’exposition technique et formelle mériterait bien plus qu’une sortie en salle limitée à une semaine.
Questions de taille
Pas besoin d’être un étudiant du genre pour voir ça « L’agent invisible » n’invente pas la roue en termes de prémisse et d’intrigue fait référence. Et c’est que l’adaptation du roman de Mark Greaney, écrit à quatre mains par Joe Russo et Christopher Markus, est toujours un condensé d’idées et de concepts vus mille fois dans des films homologues tels que ceux appartenant aux sagas de ‘Bourne ‘ , ‘007’ ou ‘Mission Impossible’.
Agences qui opèrent dans l’ombre, assassins acharnés, fichiers cryptés qui pourraient mettre en échec les institutions d’un pays… La liste des lieux communs n’est pas courte et réduit le potentiel d’impact, mais ils sont incorporés dans un récit extrêmement rapide qui sacrifie sa cohérence spatio-temporelle pour offrir une gigantesque dose de pur plaisir non coupé dans une clé internationale.
Cependant, « L’agent invisible » cache quelques atouts dans sa manche qui lui permettent de regarder ses concurrents face à face, le premier d’entre eux étant son assortiment de personnages. Traitement agréablement surprenant de certains protagonistes et antagonistes qui ils respirent le charisme et la nuance différenciante dont le film avait besoin pour dépasser leurs clichés et qui, en plus, équilibrent le ton avec un contrepoint comique qui rend l’ensemble superbe.
Si cette ambiance brille à merveille à l’écran, c’est grâce au charisme de un casting extrêmement inspiré et concentré sur l’aspect conscient de soi qui entoure l’histoire. Cela inclut Ana de Armas – qui continue de captiver en tant qu’héroïne après son passage dans ‘Pas le temps de mourir’ – Billy Bob Thornton, Regé-Jean Page, Ryan Gosling et, surtout, un Chris Evans déchaîné qu’il retrouve dans sa moustache votre meilleure arme pour voler la fonctionnalité.
Mais rien de tout cela n’aurait la moindre importance sans une action à la hauteur de l’occasion et, heureusement, le budget de 200 millions injecté dans la production se reflète parfaitement dans des décors électrisants qui extraient l’or de la bonne main du Russo derrière les caméras. En plus de l’utilisation de drones FPV qui suit les traces – quoique de loin – de ce que l’on a vu dans ‘Ambulance’ de Michael Bay, le goût de l’aspect pratique et retarder real élève le film à un nouveau niveau.
Malheureusement, et malgré une photographie impeccable de l’expert en la matière Stephen F. Windon —responsable des six derniers épisodes de la saga ‘Fast & Furious’—, j’ai fini par rater une meilleure fragmentation dans le montage et surtout un traitement plus explicite de la violence et selon la mise tonale et la force de certains de ses passages — le sang, en règle générale, brille par son absence —.
En fin de compte, ce ne sont que de petits détails qui ne parviennent pas à éclipser l’un des meilleurs Netflix Originals sorti à ce jour. UN acteur avec l’essence de la vieille école mais moulée à partir de sensibilités esthétiques et narratives contemporaines dont la nature la condamne injustement à la consommation de masse sur les téléviseurs et les tablettes.
SOURCE : Reviews News
N’hésitez pas à partager notre article sur les réseaux sociaux afin de nous donner un solide coup de pouce. 🍕