L’actrice saoudienne qui brille sur Netflix vit aux États

Ir a notas de IvĂĄn Mazorco

🍿 2022-03-17 00:51:00 – Paris/France.

Pendant que vous remuez votre cafĂ©, Dina Shihabi s’émerveille devant la ville de Buenos Aires. Son regard se perd dans le paysage de Buenos Aires en mĂȘme temps qu’il se remĂ©more ses journĂ©es Ă  Beyrouth. Vite, le travail la met au point. Il ajuste son bandeau vert et s’esquisse pour une photo. Un, deux, trois mouvements rĂ©sument des annĂ©es de prĂ©paration, bien que le sourire et l’enthousiasme de dĂ©couvrir un nouveau lieu ne disparaissent pas tout au long de l’entretien. Il boit une gorgĂ©e d’un cortado au lait d’amande et en accepte une seconde quand le moment devient opportun. Et c’est que cette actrice nĂ©e en Arabie Saoudite, qui a brillĂ© pour son rĂŽle dans la sĂ©rie Fiche 81 (Netflix), Il ne lui reste que quelques heures en Argentine et il doit profiter de chaque expĂ©rience. Il a un moment, mais Il sait -et promet- qu’il reviendra.

Dyne est nĂ©e en 1989 Ă  Riyad, en Arabie Saoudite, et bien qu’elle ait su dĂšs son plus jeune Ăąge ce qu’elle voulait devenir et dans quels endroits elle voulait aller, elle n’aurait jamais imaginĂ© s’asseoir dans un cafĂ© du quartier de Palermo pour un entretien avec LA NATION. Il raconte des anecdotes, rit et s’excite lorsqu’il regarde une vidĂ©o de supporters de Boca en plein match. L’Argentine a quelque chose qui la captive et chaque aspect qu’elle connaĂźt la captive davantage. Mais pour arriver Ă  ce moment, il a dĂ» parcourir un long chemin : il est passĂ© de ballerine professionnelle Ă©chapper Ă  un conflit guerrier; Ă  partir de Ă©tude Ă  New York et travailler comme rĂ©ceptionniste, barista et serveusejusqu’à passer Ă  Les anges et travailler pour Netflix. Plusieurs vies en seulement 32 ans.

Dina Shihabi sourit entre photo et photo et se prépare à parler avec La Nación

shihabi Il a toujours Ă©tĂ© un sportif. Son fanatisme pour le sport a commencĂ© lorsqu’elle Ă©tait trĂšs jeune, oĂč elle montrait dĂ©jĂ  beaucoup d’habiletĂ©. À chaque occasion, entre classe et classe, il jouait au football avec ses amis ou acceptait la premiĂšre proposition de course ou de compĂ©tition. Cependant, tout a complĂštement changĂ© lorsque, Ă  l’ñge de six ans, Le gouvernement saoudien interdit aux femmes de pratiquer tout type de sport.. « C’était trĂšs traumatisant. Mes parents m’ont parlĂ© et ont dĂ©cidĂ© de dĂ©mĂ©nager Ă  DubaĂŻ, qui Ă©tait encore une toute nouvelle ville », se souvient-il en dialogue avec ce mĂ©dia. il existait autre lĂ©gislation, plus de libertĂ© pour les femmes et « une Ă©nergie spĂ©ciale ».

Comme beaucoup de choses dans la vie, il s’agit parfois d’ĂȘtre au bon endroit au bon moment et c’était comme ça pour Dina. À chaque mouvement, sa rĂ©alitĂ© se rĂ©initialisait et repartait Ă  « zĂ©ro » et, sans le savoir, il se rapprochait de plus en plus de la rĂ©alisation de ses rĂȘves. « Quelques annĂ©es plus tard, j’ai commencĂ© Ă  prendre classes de danse en compagnie de Sharmmilla Kamte. J’y Ă©tais depuis l’ñge de 11 ans. Ils m’ont donnĂ© confiance et c’est lĂ  que mon professeur m’a dit que il avait un talent naturel pour jouer et que je devrais penser Ă  m’y consacrer », a-t-il dĂ©clarĂ©.

Dina Shihabi, actrice d’Archivo 81, lors de sa visite à Buenos Aires, pose pour LA NACION à la Paul French Gallery, par Palermosilvana Colombo

À son tour, il a fait remarquer: «J’aime danser. Ces annĂ©es en tant que danseuse professionnelle ont Ă©tĂ© magiques, j’ai senti que j’avais trouvĂ© mon destin et mon but. Je m’en fichais de rien, j’ai mĂȘme sĂ©chĂ© l’école pour aller Ă  des cours de danse”. Chaque fois qu’il parle de la danse, il sourit et s’excite. Au milieu de la conversation, il a laissĂ© un silence court mais ferme, a pris une autre gorgĂ©e de cafĂ©, a ajustĂ© ses cheveux et a continuĂ© son histoire.

Sa vie Ă  DubaĂŻ s’est terminĂ©e momentanĂ©ment lorsque ses parents ont dĂ©cidĂ© de dĂ©mĂ©nager Ă  Beyrouth, au Liban. « J’étais dĂ©vastĂ©. Je pensais ‘mais je suis danseuse Ă  DubaĂŻ, ils me gĂąchent la vie’. Mais quand je suis arrivĂ©, tout a changĂ©. J’ai commencĂ© Ă  sortir tous les soirs, je suis tombĂ© amoureux, j’étais fascinĂ© par les gens. C’était excitant et DubaĂŻ n’avait pas ça. Le Liban a une culture, une histoire et vivait des moments d’or« , il a rĂ©sumĂ©.

Malheureusement, le 14 fĂ©vrier 2005 et en pleine attaque suicide, Le Premier ministre Rafic Hariri a Ă©tĂ© assassinĂ© et la vie dans cette rĂ©gion n’a plus jamais Ă©tĂ© la mĂȘme. « Nous avons dĂ» rester dans nos maisons pendant deux semaines, Ă©vacuer
 les Ă©coles Ă©taient fermĂ©es, il y avait des Ă©meutes dans la rue. C’est devenu trĂšs dangereux et nous avons dĂ» retourner Ă  DubaĂŻ. Je me suis senti trĂšs triste, le Liban a changĂ© ma vie et m’a ouvert l’esprit pour voir une autre façon de vivre », a-t-il dĂ©plorĂ©. L’agitation de la ville de Buenos Aires lui rappelle Beyrouth. Le mouvement et « le sang et la passion du peuple », dit-il, sont trĂšs similaires : «Venir Ă  Buenos Aires m’a fait rĂ©aliser ce que signifie vivre, le corps est comme du feu ».

L’actrice a traversĂ© Palerme et s’est en quelque sorte souvenue de ses jours Ă  BeyrouthInstagram: @shihabidina

A 18 ans, trois dĂ©mĂ©nagements et une guerre au-dessus de lui, il Ă©coute ce professeur qui lui recommande de jouer et a dĂ©mĂ©nagĂ© Ă  New York. Ses parents l’ont toujours soutenue. Bien qu’il reconnaisse qu’il est difficile de trouver autant de soutien dans une culture que celle dont il est issu, il est ravi de savoir que sa famille a toujours donnĂ© la prioritĂ© Ă  son bonheur par rapport Ă  ce qu’ils diront. Dans la Big Apple, il a rencontrĂ© quelque chose qu’il n’avait jamais vu auparavant et a connu une extrĂȘme libertĂ©. « Au Moyen-Orient, parce que vous ĂȘtes une femme, vous ĂȘtes trĂšs protĂ©gĂ©e., mais New York, je me sentais vivant et indĂ©pendant, libre et sauvage, J’avais l’impression que je pouvais tout faire. »

Ses premiĂšres annĂ©es sont entiĂšrement consacrĂ©es aux Ă©tudes et Ă  la prĂ©paration: huit heures par jour partagĂ©es entre la danse et le thĂ©Ăątre. Mais au fur et Ă  mesure qu’il prenait de l’élan et s’adaptait au mouvement amĂ©ricain, il a pris quelques petits boulots jusqu’à ce qu’il rĂ©ussisse Ă  se convertir agissant dans son activitĂ© principale.

« Ça a Ă©tĂ© deux ans de beaucoup de sacrifices, il n’y a pas de raccourcis dans ce mĂ©tier », explique-t-il. Le cafĂ© est terminĂ© et la chaleur de Buenos Aires commence Ă  jouer son match. Palermo commence Ă  avoir plus de mouvement et tandis que d’un cĂŽtĂ© la machine Ă  expresso s’allume, Dyne ne perdez pas votre concentration. Il se souvient de ses premiĂšres annĂ©es et Ă  quel point elles Ă©taient compliquĂ©es. « C’est un mĂ©tier difficile, il y a beaucoup Ă  faire et je Je n’ai jamais eu personne pour me guider, J’ai dĂ» dĂ©couvrir par moi-mĂȘme« , reconnais. Ça a coĂ»tĂ©, mais c’était possible et aujourd’hui elle sait qu’elle ne s’est pas trompĂ©e (malgrĂ© le fait que ses parents aient essayĂ© de la convaincre d’étudier quelque chose comme le « plan B »).

Dina Shihabi et Mamoudou Athie jouent dans Archive 81, la série qui fait fureur sur Netflixnetflix.com

Votre arrivĂ©e Ă  Netflix C’est arrivĂ© il y a plusieurs annĂ©es et au milieu de la pandĂ©mie de Covid-19 et une augmentation des cas, commencĂ© l’enregistrement de fichier 81. « Elle avait trĂšs peur. Nous avons Ă©tĂ© testĂ©s tous les jours, toute l’équipe avait des masques tout le temps. C’est magnifique de voir comment nous avons rĂ©ussi tout cela dans des circonstances aussi folles. » AprĂšs avoir Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©e lors d’un casting, elle a relevĂ© l’énorme dĂ©fi de star d’une sĂ©rie pour le gĂ©ant du Streaming. Melody Pendras, son personnage fictif, est une jeune orpheline qui fait l’impossible pour trouver des rĂ©ponses sur sa mĂšre biologique. Dans l’empressement d’y parvenir, il se heurte Ă  une secte et Ă  un secret plus grand qu’un simple lieu.

« Je pense que Melody et moi sommes assez similaires. C’est marrant, quand mon frĂšre a regardĂ© la sĂ©rie il m’a dit qu’il m’avait vu. Je joue gĂ©nĂ©ralement des gens trĂšs diffĂ©rents, ce qui est mon rĂŽle prĂ©fĂ©rĂ©. Bien qu’avec Melody il y ait pas mal de diffĂ©rences, il y a cette partie de moi qui veut aider tout le monde, s’assurer qu’ils vont bien et qu’ils sont aimĂ©s», a-t-il rĂ©flĂ©chi en dialoguant avec LA NATION. Au-delĂ  de la fiction, retrouvez son ami d’adolescence Mamoudou Athie (qui se met Ă  la place du protagoniste Dan Turner) sur le plateau elle a contribuĂ© Ă  rendre l’expĂ©rience encore plus mĂ©morable. À tel point que ses scĂšnes prĂ©fĂ©rĂ©es sont « oĂč Dan et Melody se rencontrent dans les rĂȘves ».

En attendant que Netflix confirme s’il y aura un deuxiĂšme saison de dossier 81, Il a dĂ©jĂ  quelques emplois en cours. Entre aoĂ»t et octobre aux États-Unis, il sortira anti douleur, une sĂ©rie qui raconte la crise des opiacĂ©s et oĂč elle jouera « un rĂŽle trĂšs diffĂ©rent de Melody ». De plus, le tournage commencera en juin un film dont il n’a pas voulu donner de dĂ©tails et c’est Ă©crire son propre projet

Peu importe sur quoi il peut travailler ou quel rĂŽle jouer, il aime aider. Il est reconnu comme une personne dĂ©sireuse de donner des conseils et de rĂ©pondre Ă  des questions, de prendre une photo ou de signer un autographe. Elle aime ça, sourit et est heureuse s’ils la reconnaissent dans la rue. Elle est ravie d’apprendre quelque chose de nouveau et passionnĂ©e par le choc des cultures et la rencontre de nouvelles personnes. Il veut jouer, rĂ©aliser et produire sa propre histoire; il aime les personnages historiques et comprend Ă  quel point il est difficile de rĂ©aliser certains rĂȘves. Il reconnaĂźt aussi que ses dĂ©buts n’ont pas Ă©tĂ© faciles mais que l’industrie est en train de changer.

Dina Shihabi Ă©tait fiĂšre de tout ce qu’elle a accompli dans sa carriĂšre Silvana Colombo

« Quand j’ai commencĂ©, je ne pouvais jouer que des femmes arabes et maintenant j’ai donnĂ© vie Ă  Melody dans fichier 81 dĂ©jĂ  cette femme dans Anti douleur. Ce ne sont pas des arabes ce sont juste des gens et peu importe d’oĂč ils viennent, je pense que c’est trĂšs important. Voir quelqu’un d’Arabie Saoudite qui n’a pas Ă  faire quelque chose parce qu’elle est arabe mais parce que c’est la bonne actrice. Le monde est immense, n’importe qui peut ĂȘtre le protagoniste d’une Ă©mission et je suis trĂšs heureux que cela se produise dans ma carriĂšre. C’est ce que j’ai toujours voulu et ce que j’ai dit Ă  mes reprĂ©sentants lorsque j’ai signĂ© avec eux. »

Dinah Shihab Elle a Ă©tĂ© la premiĂšre femme saoudienne Ă  ĂȘtre acceptĂ©e Ă  Juilliard et Ă  l’UniversitĂ© de New York, ainsi que la premiĂšre Ă  jouer dans une fiction Netflix. Le changement vous convient se sent rĂ©fĂ©rent devant des milliers de femmes qui aspirent Ă  la mĂȘme chose.

L’actrice est tombĂ©e amoureuse du pays et promet, Ă  son retour, d’y rester plus longtemps et de voyager autant qu’elle le pourra Instagram : @shihabidina

Mais tout comme sa vie a Ă©tĂ© marquĂ©e par le changement, il est loin d’avoir trouvĂ© sa place dans le monde. Au Los Angeles a rencontrĂ© qui est devenu aujourd’hui son amie et que, curieusement, elle a Ă©pousĂ© un Cordouan qu’elle a rencontrĂ© au Costa Rica. La cĂ©rĂ©monie s’est dĂ©roulĂ©e dans la ville de Buenos Aires et comment pourrait-il en ĂȘtre autrement, l’actrice s’est dite prĂ©sente : elle a fait ses valises, pris un avion et surpris ses fans en partageant une photo sur Instagram avec une salutation en espagnol. A peine cinq jours ont suffi Ă  Dina pour tomber complĂštement amoureux de l’Argentine et de ses habitants.

—Que pensez-vous de l’Argentine ?

— J’ai voyagĂ© pour le mariage et maintenant je ne veux pas partir. Je vais essayer de dĂ©mĂ©nager en Argentine, je veux venir vivre ici.

—Qu’est-ce qui vous a le plus plu dans le pays ?

-Promenez-vous dans la ville. J’ai senti l’énergie et rencontrĂ© beaucoup de gens ; il y a beaucoup de passion. J’ai tout aimĂ© dans cette ville et ça m’a Ă©poustouflĂ©, c’est sans aucun doute le meilleur que je connaisse.

—Mieux que Los Angeles ?

« Beaucoup mieux, de loin. » Je veux y retourner, Ă  cette Ă©poque mais l’annĂ©e prochaine. Rester deux mois, Ă©crire, voyager, m’immerger dans la culture. Il me semble que c’en Ă©tait assez, que j’ai terminĂ© mon cycle aux États-Unis. Je veux vivre dans un endroit oĂč je ressens la culture, parler une autre langue et apprendre l’espagnol.

—Y a-t-il quelque chose que vous n’avez pas aimĂ© ?

« Non, il n’y avait rien. En Argentine, j’ai vĂ©cu des moments trĂšs spĂ©ciaux, je me sens honorĂ© et trĂšs heureux. C’est un rappel de la taille du monde; Je suis toujours concentrĂ© sur le travail, les voyages et j’oublie que le monde est immense. Venir ici fait quelque chose en vous, vous sentez que le monde est plein de possibilitĂ©s et ça fait du bien.

SOURCE : Reviews News

N’hĂ©sitez pas Ă  partager notre article sur les rĂ©seaux sociaux afin de nous donner un solide coup de pouce. 👓

Quitter la version mobile