La Suisse accepte par référendum la "netflix" et en faveur du financement de Frontex

La Suisse accepte par référendum la "netflix" et en faveur du financement de Frontex - infobae

✔️ 2022-05-15 14:59:15 – Paris/France.

Les électeurs suisses ont approuvé ce dimanche, dans une consultation multiple, obliger les plateformes de Streaming à investir dans l’audiovisuel national, accepté le financement de l’agence européenne des frontières Frontex, et adopté le principe du consentement présumé au don d’organes.

Selon l’institut de sondage gfs.bern, 58% ont voté en faveur de la soi-disant « Lex Netflix », 72% pour financer Frontex et 59% pour le principe concernant le don d’organes.

Les résultats définitifs seront connus dimanche soir.

Une écrasante majorité de la population avait voté par correspondance dans les trois à quatre semaines précédant les référendums.

La modification de la loi sur le cinéma, baptisée Lex Netflix, obligera les plateformes de Streaming à investir 4% de leur chiffre d’affaires réalisé en Suisse dans la création audiovisuelle suisse, en participant à des productions ou en versant une redevance qui servira à soutenir le cinéma.

Depuis 2007, les chaînes de télévision nationales suisses sont déjà tenues d’investir 4% de leur chiffre d’affaires dans la production cinématographique suisse.

Cette obligation s’appliquera désormais également aux chaînes étrangères diffusant des publicités spécifiques à la Suisse.

La production cinématographique suisse – qui a bénéficié ces dernières années d’un financement annuel moyen de 105 millions de francs (à montant égal de dollars) – espère obtenir 18 millions de francs supplémentaires par an de la réforme votée, selon l’Office fédéral de la culture.

En revanche, les plateformes de Streaming seront obligées de proposer 30% de contenu européen, comme c’est déjà le cas dans l’Union européenne.

– Des millions pour les frontières –

Les Suisses ont également approuvé, selon les premières tendances, la participation de leur pays au renforcement de l’agence Frontex, une réforme que le Parlement européen a approuvée quatre ans après la crise migratoire de 2015.

La réforme de Frontex vise à la doter d’un corps européen permanent de 10 000 gardes-frontières et garde-côtes d’ici 2027.

Actuellement, l’agence compte plus de 1 500 agents de différents États membres, et est régulièrement accusée, notamment par des ONG, de pratiques de retour illégal de migrants. Son patron français a démissionné fin avril à la suite d’une enquête de l’Office européen de lutte antifraude.

La Suisse devrait fournir plus de personnel – quelque 40 postes, contre seulement six actuellement – et porter sa contribution financière à 61 millions de francs suisses contre 24 millions en 2021.

Dimanche, les Suisses ont également accepté le principe du « consentement présumé » dans les dons d’organes, une mesure déjà adoptée par plusieurs pays européens. L’objectif est d’augmenter et de faciliter le don d’organes.

Actuellement, une personne qui veut faire don de ses organes doit donner son consentement de son vivant. Désormais, une fois ce principe accepté, ceux qui ne souhaitent pas donner leurs organes doivent l’indiquer explicitement

Au cours des cinq dernières années, quelque 450 personnes chaque année en Suisse (un pays de 8,6 millions d’habitants) ont reçu un ou plusieurs organes prélevés sur des personnes décédées. Mais fin 2021, il y avait plus de 1 400 personnes sur la liste d’attente.

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SOURCE : Reviews News

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