La reine du Pacifique réclame des royalties à Netflix et Telemundo pour « La Reina del Sur »

La reine du Pacifique réclame des royalties à Netflix et Telemundo pour "La Reina del Sur"

🍿 2022-08-29 18:53:00 – Paris/France.

Sandra Ávila BeltrĂĄn, dans une image promotionnelle du livre ‘La Reine du Pacifique : il est temps de raconter’, sa biographie Ă©crite par Julio Scherer.

Sandra Ávila BeltrĂĄn, connue sous le nom de Reine du Pacifique, a dĂ©posĂ© un recours contre Netflix et Telemundo pour l’utilisation prĂ©sumĂ©e de son image sans consentement dans la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e La Reina del Sur. C’est ainsi que les mĂ©dias mexicains l’ont avancĂ© MillĂ©naire ce dimanche. La femme, connue pour ĂȘtre la femme fatale du trafic de drogue mexicain des annĂ©es quatre-vingt, rĂ©clame aux plateformes de contenu jusqu’à 40% des bĂ©nĂ©fices obtenus avec la production audiovisuelle mettant en vedette Kate del Castillo et basĂ©e sur le roman du mĂȘme nom d’Arturo PĂ©rez-Reverte. « C’est une atteinte directe Ă  son image », a dĂ©clarĂ© l’avocat d’Ávila BeltrĂĄn dans une interview accordĂ©e Ă  la chaĂźne d’information Israel Razo Reyes. Selon le dĂ©fenseur, il s’agit de la premiĂšre Ă©tape pour les deux sociĂ©tĂ©s de payer la femme pour les dommages causĂ©s par la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e.

Le premier mouvement judiciaire de la reine du Pacifique, actuellement ĂągĂ©e de 61 ans, a Ă©tĂ© d’ouvrir une procĂ©dure administrative Ă  l’Institut mexicain de la propriĂ©tĂ© industrielle (IMPI) pour l’utilisation de son image sans son consentement. Une dĂ©marche qui servira de base, comme l’explique l’avocat, pour pouvoir aller devant la justice mexicaine et poursuivre les plateformes de contenus en dommages-intĂ©rĂȘts du fait de l’exploitation abusive de leur image. « Vivre avec le surnom de trafiquant de drogue est trĂšs difficile », a dĂ©clarĂ© Razo Reyes dans l’interview avec Milenio, « maintenant, la dame a toujours Ă©tĂ© acquittĂ©e dans tous les appels et procĂ©dures pĂ©nales auxquels elle a fait face ».

Ávila BeltrĂĄn est libre depuis fĂ©vrier 2015 aprĂšs avoir passĂ© sept ans incarcĂ©rĂ© aux États-Unis. Elle a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e le 28 fĂ©vrier 2007 avec son compagnon, Juan Diego Espinosa, alias Le tigre, quittant un restaurant Vips Ă  Mexico. Pendant des annĂ©es, elle avait Ă©tĂ© persĂ©cutĂ©e par les autoritĂ©s amĂ©ricaines et mexicaines. Elle Ă©tait liĂ©e aux plus importants trafiquants de drogue et accusĂ©e de faire partie des rĂ©seaux de trafic de drogue entre les deux pays, mais son pouvoir dans le monde des plus grands barons de la drogue n’a jamais pu ĂȘtre vraiment prouvĂ© devant les tribunaux. Aux États-Unis, elle est parvenue Ă  un accord judiciaire et au Mexique, elle a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©e aprĂšs qu’un juge a rĂ©voquĂ© la seule condamnation contre elle, celle pour blanchiment d’argent.

L’actrice Kate del Castillo, dans une image promotionnelle de la telenovela ‘La Reina del Sur’.Cuartoscuro

En libertĂ©, Ávila BeltrĂĄn cherche dĂ©sormais Ă  capitaliser sur son histoire. Il n’y a pas de calcul de combien d’argent reprĂ©sente 40% des revenus de La Reina del Sur, a expliquĂ© Razo Reyes. « Ce n’est pas un personnage public. » La sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e, avec deux saisons disponibles sur Netflix, a Ă©tĂ© produite et distribuĂ©e par Telemundo. La production a vu le jour en mai 2011, avec des scĂšnes enregistrĂ©es principalement en Espagne et au Mexique. Cette premiĂšre saison, avec 60 Ă©pisodes, avait un budget de 10 millions de dollars, ce qui en faisait la plus chĂšre jamais produite par Telemundo. Depuis sa premiĂšre, la version tĂ©lĂ©visĂ©e du roman de PĂ©rez-Reverte a triomphĂ© Ă  la tĂ©lĂ©vision amĂ©ricaine avec une audience moyenne de prĂšs de deux millions et demi de tĂ©lĂ©spectateurs.

La sĂ©rie traite de l’histoire de Teresa Mendoza, une femme aux origines modestes qui finit par devenir une lĂ©gende du trafic de drogue. Ce qu’Ávila BeltrĂĄn exige des deux sociĂ©tĂ©s, c’est que des aspects de sa vie, de sa carriĂšre et de ses anecdotes aient servi de base Ă  l’intrigue de la sĂ©rie. Un exemple donnĂ© par l’avocat de la reine du Pacifique est qu’ils ont utilisĂ© l’arrestation et le transfert ultĂ©rieur aux États-Unis que la femme a subis en 2015, qui, selon ce qu’elle a dit, ont Ă©tĂ© reproduits dans la production tĂ©lĂ©visĂ©e.

L’avocat de la reine du Pacifique a Ă©galement assurĂ© que la procĂ©dure judiciaire d’Ávila BeltrĂĄn est similaire Ă  celle menĂ©e par Gael GarcĂ­a Bernal contre la marque de whisky Johnnie Walker. Une affaire qui a atteint la Cour suprĂȘme de justice mexicaine, qui a donnĂ© raison Ă  l’acteur et a Ă©tabli que l’entreprise paierait une indemnisation pour les dommages rĂ©sultant du non-respect des droits Ă  l’image et de l’utilisation de son visage et de celui de sa famille en 2011 dans une campagne intitulĂ©e « Walking with Giants ». ”.

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SOURCE : Reviews News

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