La FTC poursuivie en justice par une entreprise qui aurait vendu des donnĂ©es sensibles sur les visites Ă  la clinique d’avortement

La FTC poursuivie en justice par une entreprise qui aurait vendu des données sensibles sur les visites à la clinique d'avortement - Ars Technica

đŸ“± 2022-08-18 20:41:15 – Paris/France.

Parmi les premiers courtiers en donnĂ©es de localisation Ă  ĂȘtre publiquement critiquĂ©s par la Federal Trade Commission pour avoir prĂ©tendument vendu des donnĂ©es sensibles sur la santĂ© reproductive, se trouve Kochava, Inc. Dans une action en justice intentĂ©e par la sociĂ©tĂ© adtech cette semaine, Kochava a demandĂ© Ă  un tribunal fĂ©dĂ©ral d’intervenir et d’arrĂȘter la FTC. d’un prĂ©tendu dĂ©passement.

La plainte de Kochava a rĂ©vĂ©lĂ© pour la premiĂšre fois comment la FTC pourrait agir pour empĂȘcher que les donnĂ©es des consommateurs ne soient utilisĂ©es pour soutenir des poursuites en matiĂšre d’avortement aprĂšsChevreuil AmĂ©rique. Dans ce document, Kochava a dĂ©crit un projet de plainte de la FTC contre Kochava qui allĂšgue que les pratiques de collecte de donnĂ©es de l’entreprise permettent Ă  des tiers et Ă  des acteurs malveillants de suivre les donnĂ©es de localisation sensibles des utilisateurs. La FTC suggĂšre que les utilisateurs de tĂ©lĂ©phones mobiles n’étaient pas raisonnablement informĂ©s qu’ils partageaient ces donnĂ©es avec Kochava, rendant la pratique dĂ©loyale ou trompeuse et prĂ©tendument en violation de la Federal Trade Commission Act.

Dans une dĂ©claration Ă  Ars, Kochava a dĂ©fendu ses pratiques de collecte de donnĂ©es : « Kochava opĂšre de maniĂšre cohĂ©rente et proactive dans le respect de toutes les rĂšgles et lois, y compris celles spĂ©cifiques Ă  la vie privĂ©e. NĂ©anmoins, Kochava a Ă©tĂ© menacĂ© par la FTC d’un procĂšs et d’une proposition de rĂšglement, dont les mĂ©rites ne sont pas exacts. Il s’agit d’une tentative de manipulation de la part de la FTC pour donner l’impression qu’elle protĂšge la vie privĂ©e des consommateurs bien qu’elle soit basĂ©e sur des prĂ©textes complĂštement faux. Poursuivant la FTC pour bloquer son action en justice, Kochava a notĂ© dans sa plainte que la FTC avait jusqu’à 60 jours – d’ici la mi-octobre – pour rĂ©pondre Ă  une convocation du tribunal.

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Qu’est-ce que Kochava aurait fait ?

Selon le site Web de sa sociĂ©tĂ©, Kochava est le « plus grand marchĂ© de donnĂ©es indĂ©pendant pour les appareils connectĂ©s ». BasĂ©e dans l’Idaho, l’activitĂ© principale de Kochava consiste Ă  concevoir des outils de dĂ©veloppement d’applications pour suivre, organiser et visualiser les donnĂ©es marketing, achetant et vendant souvent des donnĂ©es d’appareils mobiles tiers Ă  ses clients dans le cadre d’une activitĂ© secondaire appelĂ©e Kochava Collective.

La FTC allĂšgue que les clients de Kochava peuvent « licencier des donnĂ©es premium », ce qui, selon elle, inclut dangereusement « l’emplacement prĂ©cis de l’appareil mobile d’un consommateur », partageant « les coordonnĂ©es de latitude et de longitude horodatĂ©es indiquant l’emplacement des appareils mobiles ». Selon la FTC, cela pourrait permettre aux mauvais acteurs, aux forces de l’ordre ou Ă  toute personne ayant accĂšs de suivre les consommateurs visitant des lieux sensibles tels que « les cabinets de thĂ©rapeutes, les centres de dĂ©sintoxication, les Ă©tablissements mĂ©dicaux et les cliniques de santĂ© reproductive pour femmes ».

La FTC a allĂ©guĂ© que les mĂ©thodes de collecte de donnĂ©es de Kochava sont des « actes ou pratiques dĂ©loyaux ou trompeurs dans le commerce ou affectant celui-ci », car « ils causent ou sont susceptibles de causer un prĂ©judice substantiel aux consommateurs que les consommateurs ne peuvent raisonnablement Ă©viter eux-mĂȘmes ». La loi FTC s’applique car il n’y a aucun avantage critique ou universel pour les consommateurs ou le marchĂ© concurrentiel Ă  collecter des donnĂ©es sensibles.

Kochava dit dans sa plainte que la FTC a tort et ne comprend pas leur technologie, affirmant qu’elle utilise dĂ©jĂ  « des contrĂŽles techniques pour interdire Ă  ses clients d’identifier les consommateurs ou de suivre » les utilisateurs tiers dans des endroits sensibles. La sociĂ©tĂ© affirme que le procĂšs est une perte de temps, principalement parce que la « FTC n’a pas encore publiĂ© de rĂšgle ou de dĂ©claration ayant force et effet juridiques dĂ©crivant les pratiques spĂ©cifiques de donnĂ©es de gĂ©olocalisation qu’elle estime » avoir le pouvoir d’interdire ou d’autoriser. En l’absence de cette rĂ©glementation spĂ©cifique, la FTC rend difficile pour les entreprises de se conformer Ă  la loi, suggĂšre Kochava.

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Kochava dit également que permettre à la FTC de lier la société adtech dans une longue procédure judiciaire infligerait « un préjudice irréparable et important à Kochava ».

La FTC a refusĂ© la demande de commentaires d’Ars.

La FTC va-t-elle trop loin ?

Kochava dit dans sa plainte que la FTC a envoyĂ© sa proposition de plainte vers juillet ou aoĂ»t. Peu de temps aprĂšs, la sociĂ©tĂ© a annoncĂ© une nouvelle politique qui rĂ©pondrait apparemment Ă  la plainte de la FTC en installant ce qu’elle appelle un « bloc de confidentialité » qui « supprime les donnĂ©es de localisation des services de santĂ© du marchĂ© collectif de Kochava ». La fonctionnalitĂ© est utilisĂ©e que les utilisateurs consentent ou non au partage de donnĂ©es, et elle permet Ă©galement Ă  toute personne du secteur de la santĂ© de s’inscrire pour bloquer leur emplacement.

Dans un communiquĂ© de presse, le directeur gĂ©nĂ©ral de Kochava Collective, Brian Cox, a suggĂ©rĂ© que Kochava Ă©tait dĂ©sormais en avance sur les rĂ©gulateurs amĂ©ricains dans la construction d’une « liste de blocage des emplacements des services de santé » trĂšs nĂ©cessaire qui donne la prioritĂ© Ă  la confidentialitĂ© des utilisateurs en donnant le pouvoir de protĂ©ger tout le personnel et les patients. entre les mains de l’industrie des services de santĂ©.

« Nous pensons qu’il est important que l’industrie soit proactive et collabore Ă  une liste unifiĂ©e de blocage des emplacements des services de santé », a Ă©crit Cox, notant qu ‘ »il n’y a pas de rĂ©glementation fĂ©dĂ©rale ou de base de donnĂ©es fĂ©dĂ©rale qui rĂ©pertorie ces emplacements pour protĂ©ger la vie privĂ©e des consommateurs ».

Un porte-parole de Kochava a refusé de dire à Ars si la fonction « Privacy Block » était motivée par le procÚs proposé par la FTC ou déjà en cours.

Cependant, parce que Kochava a changĂ© ses habitudes, la plainte demande instamment Ă  la Cour fĂ©dĂ©rale d’accepter que la FTC n’a pas le pouvoir de « demander une injonction pour une conduite passĂ©e qui a cessĂ©, en l’absence de preuve qu’elle est susceptible de se reproduire ». Kochava a Ă©galement demandĂ© au tribunal d’examiner les « dĂ©saccords fondamentaux » sur l’interprĂ©tation de la loi FTC qui constitue en grande partie la base de la plainte proposĂ©e par la FTC. Kochava allĂšgue que le procĂšs proposĂ© par la FTC serait une application inappropriĂ©e de la loi FTC, qui, selon elle, ne prĂ©cise pas en quoi ses pratiques de collecte de donnĂ©es sont « dĂ©loyales » ou « trompeuses ». Kochava suggĂšre Ă©galement que ses droits Ă  une procĂ©dure rĂ©guliĂšre ont Ă©tĂ© violĂ©s par un excĂšs prĂ©sidentiel exhortant la FTC Ă  poursuivre de telles poursuites en l’absence d’une lĂ©gislation explicite rĂ©glementant la collecte de donnĂ©es sur la santĂ©.

SOURCE : Reviews News

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