đż 2022-07-12 18:17:27 â Paris/France.
âThe Girl in the Pictureâ (The Girl in the Picture, 2022) de Netflix, est un film rĂ©alisĂ© par Skye Borgman, qui avait dĂ©jĂ crĂ©Ă© un vĂ©ritable crime choquant pour la plateforme avec âAbducted in Plain Sightâ, et documente maintenant une affaire prĂ©sumĂ©e de dĂ©lit de fuite datant de 1990, qui a laissĂ© les enquĂȘteurs perplexes pendant prĂšs de trois dĂ©cennies et cela cache bien plus quâil nây paraĂźt Ă premiĂšre vue.
Le documentaire emmĂšne les spectateurs dâun endroit Ă lâautre dans lâaffaire du meurtre de Sharon Marshall, alias Tonya Hughes, racontant les Ă©vĂ©nements de lâenlĂšvement de son fils Michael Hughes et du meurtre de Cheryl Commesso dans une cascade dâĂ©vĂ©nements a priori vaguement liĂ©s qui cachent une rĂ©alitĂ© terrifiante qui les unit tous en commun. Pour ce faire, le documentaire picore une sĂ©rie de chronologies diffĂ©rentes sous forme de flashbacks, suivant le mĂȘme cheminement que la police.
De cette façon, il suit les diffĂ©rents pseudonymes que Sharon et son mari ont utilisĂ©s, couvrant une histoire qui commence de la fin des annĂ©es 70 au dĂ©but des annĂ©es 90façonnant progressivement un dĂ©roulement tragique et horrible de la vie de la jeune fille alors quâelle explore le mystĂšre croissant entourant le cas apparemment simple de dĂ©lit de fuite de Hughes, une strip-teaseuse de 20 ans travaillant Ă Tulsa.
Une affaire cauchemardesque à travers les décennies
Il est louable Ă quel point le documentaire est capable dâexposer uniquement Ă travers interviews et expĂ©riences de premiĂšre main racontĂ©es par certaines personnes impliquĂ©es dans la vie de Tonya, et au fur et Ă mesure que lâintrigue se dĂ©roule, le spectateur apprend le traumatisme et le rĂ©seau de mensonges qui ont imprĂ©gnĂ© sa vie. Le style de Borgman, crĂ©ant un fil dâindices avec des informations dispersĂ©es pour garder lâhistoire ensemble, joue un rĂŽle clĂ© dans ce cas, oĂč tous les dĂ©tails sont liĂ©s Ă la fin.
Il semble quâĂ mi-chemin du documentaire on sache dĂ©jĂ tout ce que lâaffaire peut cacher, mais des rebondissements et des informations inattendues continueront dâapparaĂźtre qui feraient toute une mini-sĂ©rie. Tout commence par la dĂ©couverte de Hughes sur le bord de la route Ă cĂŽtĂ© des dĂ©combres. Bien quâelle ait Ă©tĂ© transportĂ©e dâurgence Ă lâhĂŽpital, elle est finalement dĂ©cĂ©dĂ©e, laissant derriĂšre elle son mari ĂągĂ©, Clarence Hughes, et un fils de 2 ans, Michael Hughes.
Les mĂ©decins et les infirmiĂšres pensaient que les blessures subies par Tonya Ă©taient diffĂ©rentes de celles qui se produisent normalement lors dâun accident de voiture, expliquant que ses blessures correspondaient davantage Ă la thĂ©orie selon laquelle elle avait Ă©tĂ© brutalement agressĂ©e. connaissances de la victime elles considĂ©raient leur mari comme « bizarre » et considĂ©raient souvent leur relation comme Ă©trange. En fait, Hughes avait mĂȘme interdit les visiteurs de la chambre dâhĂŽpital de Tonya. Lâaffaire a Ă©tĂ© jugĂ©e homicide et le garçon a Ă©tĂ© envoyĂ© dans un foyer dâaccueil.
Rage, tristesse et vrais monstres
On dĂ©couvrit bientĂŽt que le vrai nom de la victime nâĂ©tait pas Tonya, ce qui compliqua encore plus lâaffaire du meurtre, qui ne serait pas le seul drame qui frapperait la famille, puisque le petit Michael a Ă©tĂ© kidnappĂ© peu de temps aprĂšs. Lâhistoire se complique avec diffĂ©rents pseudonymes et chronologies, crĂ©ant un profil de la victime choquant en raison du grand secret qui cache sa vie et de la personnalitĂ© aimable et vitale qui se construit dans les histoires des personnes qui lâont connue.
Le titre de la piĂšce fait rĂ©fĂ©rence Ă lâimage de couverture du documentaire, qui montre une fille est assise sur les genoux de son pĂšre et explique beaucoup de choses juste par son expression faciale, qui rappelle lâĂ©crasant plan final de âRepulsionâ (1965). Le documentaire se distingue des autres crimes rĂ©els par la dĂ©licatesse avec laquelle il traite les tĂ©moignages et sa rĂ©ticence Ă plonger trop profondĂ©ment dans les dĂ©tails macabres de lâaffaire.
« La fille sur la photo » finit par rĂ©ussir un ton Ă©lĂ©giaque qui, bien que dĂ©vastateur, respecte les limites des victimes et offre en mĂȘme temps une description complĂšteeffrayant et rigoureux de ce qui ne semblait ĂȘtre quâune sĂ©rie compliquĂ©e dâincidents, rendant justice Ă la protagoniste et Ă sa personnalitĂ©, laissant son martyre ĂȘtre davantage un avertissement pour les personnes autour dâautres victimes possibles de situations similaires.
SOURCE : Reviews News
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