đż 2022-10-11 13:46:50 â Paris/France.
La course de Mila Kunis Il a Ă©tĂ© quelque peu erratique. AprĂšs sâĂȘtre fait connaĂźtre avec lâĂ©mission tĂ©lĂ©visĂ©e âCes merveilleuses annĂ©es 70â, elle nâa pas manquĂ© de travail, mais elle nâa jamais fini de trouver ce grand succĂšs qui lâa catapultĂ©e. Il est vrai quâil a su se remettre de lâĂ©norme Ă©chec de âJupiterâs Destinyâ avec le grand succĂšs de âBad Mothersâ, mais câĂ©tait quelque chose qui nâavait pas la continuitĂ© souhaitĂ©e.
Maintenant il est de retour avec « La fille qui avait tout »adaptation du roman de Jessica Kroll basĂ© sur des Ă©vĂ©nements rĂ©els vĂ©cus par elle-mĂȘme qui est devenu le nouveau succĂšs de Netflix, atteignant le numĂ©ro 1 dans la grande majoritĂ© des pays oĂč la plateforme est disponible. Malheureusement, ce quâil finit par offrir au spectateur est un thriller discret avec de meilleures idĂ©es sur papier que ce quâil finit par exĂ©cuter Ă lâĂ©cran.
Une intrigue qui perd de sa force
DĂšs le premier instant de âThe Girl Who Had Everythingâ, il est Ă©vident que le personnage jouĂ© par Kunis est assez spĂ©cial. Ses objectifs professionnels sont trĂšs clairs et elle fait preuve dâune grande dĂ©termination pour les atteindre, mais derriĂšre cette façade de sĂ©curitĂ© se cache une femme qui a Ă©tĂ© impliquĂ©e dans un Ă©vĂ©nement des plus traumatisants dont elle ne sâest pas encore remise.
Le film saute plusieurs fois dans le passĂ© pour nous montrer ce qui sâest passĂ© alors, car il y a aussi deux Ă©vĂ©nements liĂ©s qui, Ă eux seuls, auraient dĂ©jĂ marquĂ© la vie de nâimporte qui. Je nâentrerai pas dans les dĂ©tails Ă ce sujet parce que âLa fille qui avait toutâ joue prĂ©cisĂ©ment avec lâĂ©nigme qui les entoure pour donner plus de profondeur Ă lâhistoiremais il ne finit jamais par y parvenir avec la force quâil recherche, soit lorsquâil sâagit de lâillustrer en images, soit en raison des consĂ©quences qui en dĂ©coulent aujourdâhui.
Il est vrai que la ressource de lâhistoire fracturĂ©e est intrigant lors des premiĂšres mesures, car câest un bel ajout au fait que le protagoniste devient le narrateur, mais une fois les fondations posĂ©es, « La fille qui avait tout » ne dĂ©colle jamais. Dâune part, câest comme si le propre script de Knoll Ă©tait incapable de dĂ©velopper cette touche plus distinctive et recourait Ă la place Ă une multitude de soulignements inutiles qui affaiblissent ce qui aurait dĂ» ĂȘtre une Ćuvre Ă©nergique et sans cĂ©rĂ©monie.
Mila Kunis Ă©vite lâeffondrement de « La fille qui avait tout »
Ce qui finit par rester dans « La fille qui avait tout » est un vague thriller â on ne sait jamais trĂšs bien quel ton il veut avoir â et quelque chose de rĂ©pĂ©titif qui mike aboyeur, un rĂ©alisateur qui ne faisait que des Ă©pisodes de sĂ©ries comme âThe Handmaidâs Taleâ ou âFargoâ depuis 2007, nâa pas rĂ©ussi Ă redresser la barre. Oui, il y a des moments isolĂ©s oĂč lâinquiĂ©tant est jouĂ© avec un succĂšs relatif, mais au moment de vĂ©ritĂ©, ils finissent aussi par tomber dans lâoreille dâun sourd.
Cela ne veut pas dire que la force inhĂ©rente de ce quâil raconte atteint certains tĂ©lĂ©spectateurs, mais ici le problĂšme câest comment compter. On fait souvent lâerreur de dire que parce quâun film raconte quelque chose dâimportant, il est dĂ©jĂ bon. Cela se produit ici, mais en termes dâintensitĂ© dramatique, Ă©tant conscient Ă plusieurs reprises que ce quâil raconte devrait ĂȘtre beaucoup plus impressionnant et non quelque chose qui pourrait mĂȘme servir de base Ă un tĂ©lĂ©film de table oubliable.
Par chance, Kunis est assez inspirĂ© pour donner vie Ă Ani, surtout pendant les premiĂšres minutes oĂč elle doit faire preuve dâune confiance en soi Ă©crasante. Ensuite, sa performance est lĂ©gĂšrement assombrie par certaines dĂ©cisions de scĂ©nario et dâapproche â la nĂ©cessitĂ© de maintenir la narration Ă la premiĂšre personne obscurcit considĂ©rablement certaines situations -, mais la vĂ©ritĂ© est quâĂ tout moment câest ce qui ressort le plus de la sĂ©rie. Et heureusement, car âLa fille qui avait toutâ aurait irrĂ©mĂ©diablement coulĂ© si ce nâĂ©tait pas le cas.
Bref
Ce quâil nous reste Ă la fin de « La fille qui avait tout », câest un thriller frustrant qui nâexprime ni la part de mystĂšre ni sa composante la plus dramatique. Je ne doute pas quâavec ce matĂ©riel on aurait pu faire un bien meilleur film, et câest dommage quâils nâaient pas rĂ©ussi, puisque Kunis a la stature pour mener une histoire de ces caractĂ©ristiques.
A Espinof :
SOURCE : Reviews News
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