đ 2022-04-02 18:31:21 â Paris/France.
Il nây a pas longtemps, je vous ai dit que Netflix collaborait depuis un certain temps avec certains des cinĂ©astes les plus importants dâHollywood Ă lâoccasion de la premiĂšre de âApollo 10Âœ : A Space Childhoodâ, lâexcellent film de Richard Linklatermais attention, car ce 1er avril est Ă©galement venu sur la plateforme âLa Bulleâ, la nouvelle comĂ©die de Judd Apatow.
Malheureusement, âThe Bubbleâ est aussi le film le moins inspirĂ© de lâauteur de titres aussi estimables que âLĂo embarrassingâ, âSi câĂ©tait facileâ ou âEl rey del barrioâ. Il est vrai que vous nâavez peut-ĂȘtre pas envie de regarder une comĂ©die sur la pandĂ©mie Ă ce stade, mais ce qui est vraiment ennuyeux dans le cas prĂ©sent, câest quâelle nâest pas trĂšs drĂŽle et manque Ă©galement un casting plein de visages familiers et talentueux.
Curieux mais raté
La meilleure chose Ă propos de âThe Bubbleâ est sa prĂ©misse: un collectif dâacteurs vient dâenregistrer la Ă©niĂšme suite dâun grand succĂšs hollywoodien, avec la particularitĂ© quâil sâagit de lâun des premiers tournages Ă reprendre aprĂšs la pause provoquĂ©e par la pandĂ©mie de coronavirus. Ăvidemment, tous les problĂšmes que vous pouvez imaginer liĂ©s Ă celle-ci se retrouvent dans cette nouvelle production Netflix.
Je suis sĂ»r que je ne suis pas le seul Ă proposer plusieurs blagues Ă ce sujet basĂ©es sur ce que nous avons appris sur lâindustrie cinĂ©matographique depuis quâelle a repris son activitĂ©, et les plus Ă©videntes sont dans le film, en particulier dans sa Ă©tirement initial. Il est frappant de constater que câest aussi Ă ce moment-lĂ que le film se rapproche le plus du divertissement, car il y a tant de personnages Ă prĂ©senter â bien que le rĂŽle principal incombe Ă un correct Karen Gillanâ quâil sâĂ©coule pas mal de minutes avant que nous les connaissions tous avec plus ou moins de profondeur.
DĂ©jĂ alors on commence Ă soupçonner que âLa Bulleâ va se baser plus sur lâaccumulation de situations de plus en plus absurdes que sur autre chose. Sur le papier, cela ne semble pas nĂ©cessairement une mauvaise chose, mais le scĂ©nario, signĂ© par Apatow lui-mĂȘme en collaboration avec Pam Brady, il manque de force comique, au point de proposer une multitude dâidĂ©es puis de les oublier complĂštement.
Câest vrai que le film dĂ©peint un tournage chaotique, donc on peut comprendre que le rĂ©cit y tend aussi un peu, mais ce qui est difficile Ă pardonner, câest quâil y a plusieurs personnages qui ne sont guĂšre plus quâune parure â sĂ©rieusement, enregistrez-vous Maria Bakalova aprĂšs âBorat, un film suiteâ pour cela ? -, sans que cela signifie aussi donner quelque chose dâamusant Ă jouer Ă ceux qui ont un rĂŽle plus important. En fait, certaines prĂ©sences semblent ĂȘtre justifiĂ©es uniquement par la ressource de faux documentaires quâApatow gaspille complĂštement.
Je pense par exemple Ă Pierre Pascalce qui donne dâabord le sentiment de vouloir suivre une ligne similaire Ă Robert Downey Jr. de âTropic Thunderâ mais avec une approche actuellement acceptable -allez, pas de blackface-, ou en David Duchevy, qui semble canaliser ici la mauvaise rĂ©putation de Edouard Norton pour interfĂ©rer plus que nĂ©cessaire dans les films auxquels il participe.
une occasion manquée
Et câest bien dommage, car la base Ă©tait pour le moins curieuse, mais lâexĂ©cution tombe dans lâĂ©crasante majoritĂ© mĂ©diocre du temps. Ce nâest pas tant quâil manque dâingĂ©niositĂ©, mais aussi, comme Apatow semble se contenter de potins faciles -la preuve en est sa moquerie du monde TikTok-, Ă©tirant Ă©galement les situations avec peu ou pas de grĂące et minimisant ces quelques notes amusantes ou qui peuvent au moins provoquer un sourire sur le visage du spectateur, qui, soyons justes, il y en a . Mais ils sont juste allongĂ©s lĂ avec les autres, sans aucune attention dâApatow envers eux.
De plus, cela se produit quel que soit le type dâhumour utilisĂ©, puisque il y a aussi de la place pour lâeschatologie mais sans faire aucun type de pari dĂ©cidĂ© par elle. Il apparaĂźt juste ponctuellement et avec peu de chance. Pour animer un peu le spectacle, il y a aussi un nombre gĂ©nĂ©reux de camĂ©es, mais mĂȘme cela nâanime pas le spectacle.
Ce qui reste Ă la fin est un film trop long -Apatow en pĂšche habituellement, mais on ne sâen est jamais autant aperçu quâici- quâil devient lourd et quâil gĂąche systĂ©matiquement toutes les situations quâil pose. MĂȘme pas en comparaison avec le reste, il y en a quelques-uns quelque peu sympathiques, mais mĂȘme lĂ , le sentiment dâoccasion manquĂ©e de se moquer dâHollywood prĂ©domine.
En bref
« La bulle » est un film dĂ©cevant cette partie dâune idĂ©e trĂšs frappante et ensuite en tirer trĂšs peu profit. Reste la consolation de ne pas ĂȘtre une catastrophe comparable Ă âMorbiusâ, mais Apatow est capable de bien plus que ce quâil nous a donnĂ© ici, oĂč mĂȘme lâimplication de son casting nâarrive pas Ă redresser la barre et que lâon peut avoir un bon le temps de le regarder.
SOURCE : Reviews News
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