Kurt Vile: ‘(regarder mes mouvements)’ Critique d’album

đŸŽ¶ 2022-04-15 21:47:00 – Paris/France.

Les paroles d’ouverture de Kurt Vile (regarde mes mouvements) Le single « Flyin (comme un train rapide) » dĂ©crit une sensation Ă  laquelle presque tous – les musiciens, en particulier – peuvent s’identifier d’une maniĂšre ou d’une autre aprĂšs les Ă©vĂ©nements de ces derniĂšres annĂ©es. « Flyin’ comme un train rapide, je ne sens rien / Jusqu’à ce que je me gare dans ma gare, je viens de m’écraser et de brĂ»ler », murmure Vile, comme Ă©tourdi. La vie a freinĂ© si brusquement, la sociĂ©tĂ© a eu un coup de fouet cervical, et avec nulle part oĂč aller et les inquiĂ©tudes pesant lourdement dans l’air, nous avons tous dĂ» trouver un endroit oĂč nous tourner. (regarde mes mouvements), le huitiĂšme album solo du vĂ©tĂ©ran de la «pop frite» de Philadelphie (et le premier pour Verve Records), est un monument psych-folk de l’ùre de la FMH, alors qu’un Vile enfermĂ© alterne entre repousser l’anxiĂ©tĂ© et trouver du rĂ©confort dans l’imagination. Autoproduit et enregistrĂ© Ă  la maison dans le nouveau studio de Vile, OKV Central, avec un enregistrement supplĂ©mentaire chez Rob Schnapf’s Mant Sounds Ă  Los Angeles, l’album s’étale et erre, mais il ne vous perdra pas. C’est comme passer un aprĂšs-midi avec cet ami qui sait toujours comment vous faire sourire, mĂȘme quand la vie vous semble trop dure.

Parfois, ce sourire s’accompagne d’une grimace, mĂȘme lorsque vous savez que tout se passera bien Ă  la fin. Vile construit l’ouverture de l’album « Goin on a Plane Today » autour d’une progression mignonne au piano, comme pour renforcer la rĂ©gression vers l’enfance qui lui a Ă©tĂ© imposĂ©e par sa peur du vol : « Les choses deviennent un peu bizarres / Mon esprit est devenu brumeux, ma mĂ©moire n’est pas claire / Ma virilitĂ© est compromise / Regarde-moi redevenir un petit enfant », chante-t-il, ajoutant plus tard la trompette aux cĂŽtĂ©s du sax tĂ©nor de James Stewart (Sun Ra Arkestra). L’idĂ©e revient sous une autre forme sur « Hey Like a Child », oĂč un riff de guitare woozy et whammiĂ© Ă©voque Vile’s Wakin sur un Pretty Daze jours, et un flou idyllique se rĂ©pand sur son Ă©criture ensoleillĂ©e alors que « Hey like a child, you walk into my life » devient plus tard « Hey like a child, you waltzed into my lights ». Une ligne sur le fait d’ĂȘtre « élevĂ© comme l’enfer sur l’amour » frise le schmaltzy, mais le reste du morceau est douloureusement doux, ses affections chaleureuses comme une lumiĂšre au milieu des morceaux les plus solitaires de l’album : « Hey like a ray, you shine into my life / Hey comme un remĂšde Ă  toutes les choses sous le soleil / Dans un rĂȘve, j’ai dessinĂ© mon plan / Et c’était toi sur chaque page que j’y ai dessinĂ©e.

Le grand cƓur de Vile bat Ă©galement sur « Say the Word », oĂč lui et son coĂ©quipier des Violators Rob Laakso Ă©changent des voix sur un bas de gamme rĂ©gulier, un fingerpicking acoustique et des accents de synthĂ©. Bien que Vile passe la chanson Ă  lutter pour s’exprimer (« Les mots de cette chanson, comment puis-je chanter pour dire? »), Il s’accroche Ă  une constante face au changement brutal: « Je ne sais pas grand-chose pour vrai, mais je Je sais que le seul mot est amour pour nous voir Ă  travers / Et si je deviens un arbre plus tard, eh bien fais que le mien soit un bois de hĂȘtre avec de longs membres / Parce que parfois ils tremblent, alors laisse-moi faire une partie de ça alors dans le vent .” C’est un moment parmi tant d’autres sur le disque oĂč Vile se retire dans son esprit pour trouver du rĂ©confort. « Limonade rose [pours] du robinet » sur « Flyin (comme un train rapide) », tandis que sur la ballade folklorique sereine, presque berceuse « Chazzy Don’t Mind », Vile et Chastity Belt observent : « Cette thĂ©iĂšre chante dans un beau fausset. Dans ce mĂȘme couplet, lui et ses collaborateurs nous rappellent que ces fantasmes sont partout, n’attendant que d’ĂȘtre arrachĂ©s dans les airs : « Mon esprit fredonne / Quand je marche, je rĂȘve, je descends des planches Ă  roulettes / Sifflement doux de tout nouveaux gonflements de bitume / Tout simplement de, eh bien 
 / Je regarde vraiment juste Ă  l’extĂ©rieur de l’intĂ©rieur.

La tĂȘte de Vile peut parfois se frotter contre les nuages, mais ses pieds sont fermement ancrĂ©s. Bien que dans l’ensemble, (regarde mes mouvements) est un peu plus lĂąche et plus libre que son effort de 2018 Mettez-le en bouteille, on n’a jamais l’impression que Vile se livre sans but, c’est plutĂŽt qu’il sait exactement qui il est et ce qu’il veut offrir dans un album. Pendant qu’il chantait Mettez-le en bouteille » One Trick Ponies « ,  » J’ai toujours eu un faible pour la rĂ©pĂ©tition  » – de facto (regarde mes mouvements) La chanson principale « Mount Airy Hill (Way Gone) » reflĂšte cela, avec la guitare slide, les touches et la voix espacĂ©e de Vile qui lancent un sort psych-folk oscillant. Un morceau plus tĂŽt, sur le morceau principal « Like Exploding Stones », Vile trouve un rĂ©pit aux troubles mentaux dans la musique (« Feedback massaging my cranium »), mais pas avant les guitares Ă©lectriques, les synthĂ©s, la basse et la batterie alĂ©atoires, et ses vocalisations de fausset se verrouillent toutes dans un groove qui ne lĂąche pas. Plus tard, le chevalet de saxophone de Stewart confĂšre Ă  la mĂ©lodie un Ă©lĂ©ment transcendant, laissant ces « pierres qui explosent » derriĂšre. Vile chevauche ces grooves, mais saute avant qu’ils ne cĂšdent, conservant la sensibilitĂ© spatiale mais sĂ»re de lui qu’il a perfectionnĂ©e pendant des annĂ©es.

Non seulement Vile sait exactement quelle est sa voie, mais il est aussi plus conscient que jamais de la conscience crĂ©ative plus large dans laquelle il a puisĂ© – une autre source de communautĂ© et de rĂ©confort en des temps effrayants. Sur « Goin on a Plane Today », il prend courage dans « Listenin’ to ‘Heart of Gold’ / Gonna open up for Neil Young / Man, life can sure be fun », tandis que sur le twang venteux de « Cool Water », il rend un bel hommage Ă  Hank Williams et Marty Robbins. Il donne Ă  Chastity Belt (ou « Mes copines Chazzybelt ») un cri sur leur Ă©quipe dĂ©contractĂ©e, et des duos avec Cate Le Bon (sur les percussions de Stella Mozgawa de Warpaint) sur le psych-folk brillant et drĂŽle de « Jesus on a Wire ». ” Bruce Springsteen occupe une place particuliĂšrement importante sur le disque – Vile le cite sur « Stuffed Leopard » plus proche et le couvre sur un « Wages of Sin » expansif et atmosphĂ©rique, que Springsteen a appelĂ© « l’une de mes chansons les meilleures et les moins connues ». (regarde mes mouvements) trouve Vile en contact avec ses amis et ses idoles, mais plus que tout, il reste connectĂ© Ă  lui-mĂȘme— son identitĂ© d’artiste. « MĂȘme si je me trompe, je vais chanter ma chanson jusqu’à l’aube », insiste-t-il sur « Fo Sho », « et ce sera probablement une autre longue chanson. »


Scott Russel est PĂątel’éditeur de musique de et il proposera quelque chose d’intelligent plus tard. Il est sur Twitter, si vous aimez les tweets : @pscottrussell.

SOURCE : Reviews News

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