✔️ 2022-07-15 01:29:00 – Paris/France.
Le risque de tout produit lié à Kung Fu Panda est que la trilogie cinématographique est l’une des meilleures de l’univers des films d’animation. son protagoniste, Pô, accomplit un voyage dans lequel divers personnages sont présentés, de multiples clins d’œil culturels sont faits, tandis que le protagoniste (et son environnement) se transforme en The Dragon Knight, le titre le plus élevé auquel il pouvait aspirer. Ou non.
La valeur du récit de Kung-Fun Panda réside dans les valeurs que ses personnages cultivent tout en se battant ; pas le développement des compétences. C’est pourquoi la trilogie cinématographique met autant l’accent sur l’aspect émotionnel. Ce pilier de l’histoire est soutenu dans la série Kung Fu Panda : Le Chevalier Dragon, contrairement à la trilogie cinématographique, les capacités semblent avoir plus de poids. Cependant, le poing n’est pas aussi fort que l’esprit.
C’est ça, l’esprit, celui qui dans Kung-Fu Panda : Le Chevalier Dragon elle a l’air affectée. Po subit une crise, perd son prestige et tente de récupérer son titre. C’est argument, en perspective, ce n’est pas négatif. Le détail, non des moindres, c’est qu’il contredit une partie de sa tradition car, à un moment donné, il ridiculise le personnage, sous prétexte que ses capacités semblent avoir été oubliées. Rien de tout cela ne serait un problème si la tradition précédente ne l’avait pas laissé à la place choisie, celle d’un enseignant légendaire.
Kung Fu Panda : Le Chevalier Dragon, loin de la trilogie cinématographique
Dans cette série, Po doit s’appuyer sur Luthère, un chevalier anglais qui vit sous des codes différents de ceux du protagoniste. Alors que l’un est autorisé à s’amuser et à improviser, l’autre est soumis à un ordre strict et à une série de motivations personnelles qui conditionnent son rythme. L’opposition entre les personnages est intéressante car elle permet d’opposer le comportement de l’un qui est en paix avec son passé et l’autre, perturbé par des événements et des désirs qui ne dépendent pas entièrement de lui-même.
Po et Luthera doivent établir une alliance pour obtenir quatre armes grâce auxquelles ils peuvent garantir la paix dans le monde. Cette recherche intervient alors que deux belettes s’opposent à ce plan et le scénario propose différentes blagues et la traditionnelle maladresse du personnage, en clin d’œil à la tradition narrative de cette histoire. En ce sens, on a l’intuition que cela peut fonctionner pour les enfants, bien qu’il soit loin de la trilogie cinématographique (au cas où un adulte approcherait la série en pensant à cette réalisation).
Les personnages de Kung Fu Panda : Le Chevalier Dragon qui s’opposent au départ, se rapprochent progressivement et partagent leurs histoires. C’est alors qu’intervient une transformation qui, peut-être, s’étend trop loin alors qu’une autre série d’événements n’est pas tout à fait attrayante.
Kung-Fu Panda : Le Chevalier Dragon
Po, le personnage mythique qui a rafraîchi les histoires liées aux arts martiaux, revient dans une autre suite au contenu inspiré de la célèbre saga cinématographique. Cette fois, une partie de l’essence du personnage est préservée, en termes de ton et de forme, mais la série en dix épisodes est loin de la narration plus compacte offerte par les films.
⭐⭐
Note : 2 sur 5.
Attention, spoilers à venir !
Le poids de la tradition
Alors que Po est débarrassé de son titre de Maître des dragons, sans que cela soit bien résolu, elle devient une sorte d’apprentie du chevalier Luthera. Bien que le personnage ait toujours été un adepte d’autres personnages dont il pouvait apprendre, dans un geste d’humilité, dans ce cas cette ressource semble avoir été abusée. Que se passe-t-il entre le Po actuel et celui qui a grandi dans les films ? Sa métamorphose. Il n’est plus un apprenti, mais un maître.
Minimiser leur rôle revient à nier une partie de ce parcours. Ce faisant, l’imagerie liée au personnage est affectée. Luthera, contrairement à Tigresse (avec qui elle semble avoir une certaine ressemblance, dans le caractère et l’esthétique), n’a pas son charme tout au long des chapitres. Le rythme de la série s’allonge trop, avec des chapitres qui auraient pu se résumer pour générer un point de tension de plus dans divers aspects de l’histoire.
Le résultat est une histoire qui aspire à rester proche de l’histoire qui lui a donné naissance, tout en essayant de muter dans des domaines qui l’éloignent de sa tradition culturelle. Ce balancement est déroutant, conditionne l’expression des valeurs caractéristiques de Kung Fun Panda et perd de sa force en termes de divertissement et transformation du personnage. Sans rien dire ni montrer que sa trilogie n’a pas découvert adultes et enfants.
La série en onze épisodes, dans sa première saison, est disponible sur Netflix.
SOURCE : Reviews News
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