✔️ 2022-08-31 12:41:40 – Paris/France.
La vengeance a toujours été l’un des thèmes les plus récurrents du cinéma et des séries à travers l’histoire. Violent, sanglant, stratégique, romantique ou vertueux. Nous l’avons vu sous toutes ses formes. Même Liam Neeson en a fait un synonyme de sa carrière. Cependant, depuis La fiancée de Kill Bill s’était installé avec le sien à la fin de la saga, il n’avait jamais vu une revanche aussi colorée, esthétique et irrésistible que celle qu’il nous présente Cléo, le nouveau joyau de Netflix où il est servi avec des doses de folie adorable.
Avec un peu de Jason Bourne, encore un peu de Kick-Ass, un peu de The Bride et avec des airs de Villanelle (tuant la veille), cette série allemande de huit épisodes comptera de nombreuses références mais, à sa manière, c’est l’une des premières les plus originales de la saison.
Jella Haase dans « Kleo » (Julia Terjung, Netflix)
j’ai commencé à voir Cléo pas sûr de ses intentions. J’avais besoin de quelque chose de nouveau pour chasser l’impatience que la première hebdomadaire de la maison du dragon, et cette série était la seule chose susceptible de me distraire de Westeros. Cependant, la bande-annonce ne m’a pas tout à fait convaincu et les premiers critiques l’ont tellement comparée à tuant la veille (Bien que ses fans me sautent dessus, il ne m’a jamais convaincu) que je ne voulais pas vraiment voir quelque chose de « déjà vu » avant. Il m’a fallu plusieurs jours pour enfin essayer, avec un certain scepticisme et à contrecœur. Et quelle surprise j’ai eu.
Avec une histoire qui nous plante sur le sol allemand entre 1989 et 1990 (peu avant la chute du mur de Berlin), Cléo Cela ne commence pas comme un thriller de vengeance, mais comme une série d’espionnage à la manière de la fille au tambour ou James Bond nous présentant l’assassin engagé par le gouvernement, Kleo Straub (Jella Haase). Il est efficace, rapide et sans scrupule, traversant les deux Allemagnes en secret et passant complètement inaperçu. Cependant, après avoir accompli sa dernière mission pendant un certain temps (elle est enceinte) et avoir assassiné un homme dans une boîte de nuit ouest-allemande, elle ignore qu’un policier nommé Sven (Dimitrij Schaad) est témoin du meurtre, devenant obsédé par l’idée d’attacher les pièces du puzzle et de trouver ce.
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Mais le système lui-même, son grand-père et ses patrons la trahissent, l’envoyant en prison sans aucune explication accusée de trahison à perpétuité.. Mais la vie change derrière les barreaux. À l’intérieur et à l’extérieur. Elle perd son bébé et son pays est bouleversé avec la chute du Mur entre idéologies restées dans le passé et au son de la musique techno. A ce moment, les prisonniers politiques sont libérés, laissant libre cours à la soif de vengeance d’une femme trahie et blessée, mais sans scrupules et entraînée à tuer de toutes les manières possibles.. Ceux qui l’ont envoyée en prison ne savent pas ce qui les attend…
Jella Haase dans « Kleo » (Netflix)
Dans sa première moitié, la série se renforce comme un pari sur l’espionnage et la vengeance, tandis que la seconde surprend en renouvelant ses intentions avec une alliance inattendue et une intrigue perfide qui élargit son arc narratif avec un mystère inclus. Et tandis que la première comparaison qui vient à l’esprit du premier épisode est à quel point il ressemble tuer Eve, en réalité c’est une comparaison purement superficielle.
Il est vrai que les deux personnages sont des femmes psychopathes à leur manière, des tueuses à gages sans remords et complètement folles. Ainsi que le fait que les deux séries partagent une esthétique et un style similaires, notamment dans l’utilisation de la comédie noire, ce qui nous amène à nous interroger sur l’influence que la série anglo-américaine a pu avoir sur cette sœur allemande. Cependant, Cléo Il prend immédiatement ses distances, faisant que son protagoniste nous conquiert avec une facette sensible qui ne laisse entrevoir que ceux d’entre nous qui suivent son histoire, mais pas le reste des personnages. Car tout comme elle danse pour terrifier ses victimes avant de les assassiner, prépare des poisons comme s’il s’agissait de potions magiques, conçoit des bombes ou acquiert des cargaisons militaires comme si elle allait acheter du pain, on découvre aussi une femme blessée par la perte et la trahison de ceux à à qui il a donné toute son existence.
Et c’est pour ça que ça me rappelle plus La Fiancée d’Uma Thurman créée par Quentin Tarantino que Villeneuve. Car sa vengeance a raison, car malgré sa folie psychopathe, on comprend son besoin de trouver des réponses après avoir perdu son bébé, anéantissant sur son passage des personnages qui, à leur manière, avaient moins de scrupules qu’elle.
Uma Thurman joue dans « Kill Bill : Volume 1 » réalisé par Quentin Tarantino en 2003. (Photo de Sunset Boulevard/Corbis via Getty Images)
Pourtant, si La Mariée était animée par la rage la plus absolue, dans cette série l’intrigue est poussée plus loin en y ajoutant la parodie et la critique de la politique allemande de l’époque, faisant de la violence un élément infaillible de l’humour noir.. Ainsi, le sang n’est pas ressenti comme un exercice de violence gratuite mais comme un lien de plus qui tourne Cléo dans un pari différent et original à sa manière.
La mariée a peut-être été mortelle avec son katana, mais Kleo n’a pas besoin de force brute pour vaincre tous ses ennemis. Car tout comme il peut être infaillible avec une arme à feu, il peut aussi se venger avec les plans machiavéliques d’un assassin entraîné qui poussent la soif de vengeance à un niveau plus sophistiqué.
Jella Haase dans « Kleo » (Julia Terjung, Netflix)
En résumé, Cléo c’est le genre de série parfait pour un marathon. Il a une esthétique visuelle imposante et un caractère qui ne cesse de surprendre à chaque chapitre. Une série qui devient la bouffée d’air frais dont les amateurs de séries avaient besoin.
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SOURCE : Reviews News
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