John L. Eastman, l’avocat de McCartney dans Beatles’ Strife, dĂ©cĂšde Ă  83 ans

đŸŽ¶ 2022-08-16 07:15:00 – Paris/France.

John L. Eastman, avocat de musiciens et d’artistes dont la reprĂ©sentation de clients cĂ©lĂšbres comme Paul McCartney, Billy Joel et Willem de Kooning a fait de lui une force dans le monde du divertissement, et qui a jouĂ© un rĂŽle clĂ© dans une lutte de pouvoir pour le contrĂŽle de la Entreprise des Beatles dans les derniers jours du groupe, est dĂ©cĂ©dĂ© le 10 aoĂ»t Ă  East Hampton, NY Il avait 83 ans.

La cause était le cancer du pancréas, a déclaré son fils Lee, associé de leur entreprise familiale de longue date, Eastman & Eastman à Manhattan.

M. Eastman et son pĂšre, qui s’appelait Ă©galement Lee, ont travaillĂ© avec une longue liste de clients de renom au fil des ans, notamment Andrew Lloyd Webber, David Bowie, Elton John et les domaines de Tennessee Williams et du peintre Francis Bacon. Mais de tous, les avocats Ă©taient les plus Ă©troitement associĂ©s Ă  M. McCartney, que M. Eastman et reprĂ©sentĂ© pendant plus de 50 ans.

Leur relation Ă©tait Ă  la fois professionnelle et personnelle. M. Eastman Ă©tait le frĂšre de Linda McCartney, la premiĂšre Ă©pouse de M. McCartney, et Lee Ă©tait son pĂšre.

Les Eastman se sont impliquĂ©s dans la lutte pour l’empire commercial des Beatles au dĂ©but de 1969. M. McCartney avait embauchĂ© les Eastman, pĂšre et fils, pour ĂȘtre ses reprĂ©sentants et a tentĂ© de persuader ses trois camarades de groupe de les confier aux affaires du groupe. . MalgrĂ© son Ă©norme succĂšs, les Beatles Ă©taient alors au bord de l’insolvabilitĂ©.

Mais John Lennon et les autres Beatles avaient choisi un autre New-Yorkais pour diriger le groupe : Allen Klein, qui avait travaillĂ© avec Sam Cooke et les Rolling Stones. M. Klein avait la rĂ©putation d’ĂȘtre un nĂ©gociateur fĂ©roce et, comme Mick Jagger l’a dĂ©crit un jour, une « figure de gangster » – Ă  l’opposĂ© des Eastman raffinĂ©s, dont le bureau de la maison de ville Ă  Manhattan Ă©tait bordĂ© de peintures de qualitĂ© musĂ©ale de de Kooning et d’autres.

Le conflit entre M. Klein et les Eastman, et le dĂ©saccord au sein du groupe au sujet de ces hommes, consommeraient les Beatles pour les annĂ©es Ă  venir, mĂȘme aprĂšs leur rupture officielle en 1970.

Pour briser l’emprise de M. Klein sur le groupe et pour garantir l’indĂ©pendance de M. McCartney, M. Eastman a orchestrĂ© un procĂšs, intentĂ© Ă  Londres le 31 dĂ©cembre 1970, pour dissoudre l’accord de partenariat des Beatles. Dans le cadre de leurs prĂ©paratifs pour l’affaire, M. Eastman a suggĂ©rĂ© que son beau-frĂšre porte un costume et une cravate au tribunal. M. McCartney s’exĂ©cuta Ă  moitiĂ© : il est apparu en costume, mais sans cravate.

Les autres Beatles ont rĂ©pondu au costume avec frustration. « Je ne comprends toujours pas pourquoi Paul a agi comme il l’a fait », a dĂ©clarĂ© George Harrison dans un affidavit. En mars 1971, le juge a statuĂ© en faveur de M. McCartney, nommant un sĂ©questre pour les intĂ©rĂȘts commerciaux des Beatles jusqu’à ce que la dissolution de leur partenariat puisse ĂȘtre nĂ©gociĂ©e, ce qui est intervenu plusieurs annĂ©es plus tard.

Au dĂ©but de leur travail avec M. McCartney, les Eastman l’ont aidĂ© Ă  crĂ©er ce qui allait devenir MPL Communications, sa sociĂ©tĂ© de divertissement. Il dĂ©tient de nombreux droits d’auteur prĂ©cieux, y compris les droits d’édition musicale des chansons de Buddy Holly, Fats Waller et Carl Perkins et des Ă©missions Ă  succĂšs de Broadway comme « Annie » et « Grease ».

Avec les conseils des Eastman, M. McCartney a Ă©galement acquis la propriĂ©tĂ© de tous ses enregistrements et droits d’écriture depuis la dissolution des Beatles. Lee Eastman est dĂ©cĂ©dĂ© en 1991 et Linda McCartney est dĂ©cĂ©dĂ©e en 1998.

En 2017, M. Eastman a menĂ© une action en justice intentĂ©e par M. McCartney contre Sony/ATV, l’éditeur de musique (maintenant connu sous le nom de Sony Music Publishing), pour rĂ©cupĂ©rer sa part des droits d’auteur amĂ©ricains sur les chansons des Beatles qu’il a Ă©crites avec M. Lennon, citant un amendement Ă  la loi fĂ©dĂ©rale qui permet aux crĂ©ateurs de rĂ©cupĂ©rer ces droits aprĂšs des pĂ©riodes dĂ©terminĂ©es. L’affaire a Ă©tĂ© rĂ©glĂ©e, mais M. McCartney a enregistrĂ© la propriĂ©tĂ© amĂ©ricaine de ces droits sous MPL.

« John Ă©tait un homme formidable », a Ă©crit M. McCartney sur Twitter la semaine derniĂšre, accompagnĂ© d’une photo de lui avec M. Eastman dans des poses de yoga. « Non seulement il m’a beaucoup aidĂ© dans mes relations d’affaires en tant qu’avocat, mais en tant qu’ami, il Ă©tait difficile Ă  battre. »

John Lindner Eastman est nĂ© le 10 juillet 1939 Ă  Manhattan et a grandi Ă  Scarsdale, NY, l’aĂźnĂ© des quatre enfants de Lee et Louise Lindner Eastman. Sa mĂšre avait hĂ©ritĂ© d’une fortune du grand magasin Lindner Ă  Cleveland.

Son pĂšre, qui avait changĂ© son nom de Leopold Epstein, a mis en place un cabinet juridique prospĂšre reprĂ©sentant des musiciens, des artistes et des Ă©crivains de haut niveau, parmi lesquels le chef d’orchestre Tommy Dorsey et les auteurs-compositeurs Harold Arlen et Hal David.

John Eastman est diplĂŽmĂ© de l’UniversitĂ© de Stanford en 1961 et de la facultĂ© de droit de l’UniversitĂ© de New York en 1964. L’annĂ©e suivante, aprĂšs avoir briĂšvement travaillĂ© au bureau du procureur des États-Unis pour le district oriental de New York, lui et son pĂšre ont crĂ©Ă© Eastman. & Eastmann.

Ils ont dĂ©veloppĂ© une spĂ©cialitĂ© en travaillant avec des musiciens pop dont les affaires avaient souffert sous les reprĂ©sentants prĂ©cĂ©dents. Outre M. McCartney, ils Ă©taient surtout connus pour avoir travaillĂ© avec M. Joel Ă  la fin des annĂ©es 80 et au dĂ©but des annĂ©es 90, lorsqu’il a poursuivi son ancien directeur et avocat. L’affaire a Ă©tĂ© rĂ©glĂ©e et les Eastman ont aidĂ© M. Joel Ă  reconstruire son entreprise.

« Il Ă©tait fĂ©roce lorsqu’il s’agissait de protĂ©ger les droits des artistes », a dĂ©clarĂ© M. Joel dans une dĂ©claration au New York Times, « et je lui attribue la longĂ©vitĂ© que j’ai obtenue dans ma carriĂšre. »

M. Eastman a siĂ©gĂ© aux conseils d’administration d’un certain nombre d’organisations de premier plan, dont l’American Museum of Natural History, et de deux groupes de musique, la National Music Publishers’ Association et l’American Society of Composers, Authors and Publishers, connue sous le nom d’ASCAP.

En plus de son fils Lee, il laisse dans le deuil sa femme, Josephine; un autre fils, Jay; une fille, Louise; deux sƓurs, Louise Weed et Laura Malcolm; et 11 petits-enfants.

SOURCE : Reviews News

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