đ 2022-09-30 18:28:59 â Paris/France.
La nouvelle sĂ©rie Jeffrey Dahmer de Netflix a sacrifiĂ© la prĂ©cision au drame, selon le journaliste qui a dâabord racontĂ© lâhistoire sensationnelle il y a plus de trois dĂ©cennies.
Anne E. Schwartz a dit LâindĂ©pendant que les cinĂ©astes derriĂšre Monstre : Lâhistoire de Jeffrey Dahmer ils ont pris une « licence artistique » avec de nombreux dĂ©tails clĂ©s et ont dĂ©clarĂ© que la sĂ©rie « ne ressemble pas beaucoup aux faits de lâaffaire ».
« Quand les gens regardent la sĂ©rie Netflix de Ryan Murphy et disent âOh mon Dieu, câest terrible.â Je veux vous dire que ça ne sâest pas nĂ©cessairement passĂ© comme ça », a-t-il dĂ©clarĂ©.
Schwartz a travaillĂ© comme journaliste de police pour le milwaukeejournal en 1991, lorsquâil a reçu un appel dâune source policiĂšre lâinformant quâune tĂȘte humaine et des parties du corps avaient Ă©tĂ© retrouvĂ©es dans un appartement de la ville.
ArrivĂ© sur les lieux, Schwartz a dĂ©clarĂ© quâil nây avait trouvĂ© que quelques policiers et quâil Ă©tait entrĂ© dans le bĂątiment dâOxford Apartments pour un examen plus approfondi.
« Jâai marchĂ© jusquâĂ lâappartement de Dahmer et jây ai mis la tĂȘte, parce que vous ĂȘtes journaliste et que vous voulez savoir », a-t-il expliquĂ© Ă LâindĂ©pendant.
« Je pense que la chose Ă©trange Ă©tait que ça nâavait pas lâair bizarre. »
Elle a racontĂ© que les agents ont progressivement commencĂ© Ă comprendre lâampleur de la scĂšne du crime lorsquâils ont dĂ©couvert des Polaroids que Dahmer avait pris sur ses victimes Ă diffĂ©rents stades de dĂ©membrement.
« Ils ne savaient pas ce quâils avaient trouvĂ©. »
« Jâai Ă©tĂ© journaliste de police pendant cinq ans, donc je sais ce que ça sent quand on entre dans un bĂątiment oĂč il y a un cadavre ou un corps en dĂ©composition. Ce nâĂ©tait pas ça. CâĂ©tait une odeur trĂšs chimique.
Anne E. Schwartz a annoncĂ© la nouvelle de Jeffrey Dahmer alors quâelle travaillait comme journaliste policiĂšre Ă Milwaukee
(Avec lâaimable autorisation dâAnne E. Schwartz)
Schwartz, qui a ensuite travaillé dans les communications pour le département de police de Milwaukee et le ministÚre de la Justice du Wisconsin, a estimé que la représentation des policiers de la ville comme racistes et homophobes était incorrecte.
« Jâai passĂ© beaucoup de temps avec eux, jâai interviewĂ© les gens qui Ă©taient lĂ . Encore une fois, câest une dramatisation, mais Ă une Ă©poque oĂč il nâest pas facile pour les forces de lâordre de gagner la confiance et lâacceptation de la communautĂ©, ce nâest pas une reprĂ©sentation trĂšs utile. »
La sĂ©rie Netflix dĂ©peint Glenda Cleveland, qui a tentĂ© dâalerter la police de la folie meurtriĂšre de Dahmer, comme quelquâun qui vivait dans un appartement voisin. En rĂ©alitĂ©, Cleveland, dĂ©cĂ©dĂ© en 2011, vivait dans un bĂątiment sĂ©parĂ©.
« Dans les cinq premiĂšres minutes du premier Ă©pisode, vous voyez Glenda Cleveland frapper Ă votre porte [de Dahmer]. Rien de tout cela ne sâest jamais produit », dĂ©clare Schwartz.
« Jâai eu du mal Ă y croire parce que je savais que ce nâĂ©tait pas exact. Mais les gens ne le voient pas de cette façon, ils le voient comme un divertissement. »
Evan Peters joue Jeffrey Dahmer dans la sĂ©rie Netflix âMonster : The Jeffrey Dahmer Storyâ
(ĂTRE BAFFO/NETFLIX)
AprĂšs la publication du livre Best-seller sur lâaffaire en 1991, Lâhomme qui ne pouvait pas tuer assezSchwartz a dĂ©clarĂ© avoir reçu un appel tĂ©lĂ©phonique de Dahmer dans la salle de rĂ©daction dâune chaĂźne de tĂ©lĂ©vision oĂč il travaillait pour se plaindre.
Plusieurs psychiatres qui avaient interrogĂ© Dahmer ont dĂ©clarĂ© Ă Schwartz que son comportement pouvait ĂȘtre attribuĂ© Ă ses parents.
« Je dĂ©testais ça. Pour quelquâun qui ne montrait aucune Ă©motion ou ne semblait se soucier de rien, il Ă©tait trĂšs protecteur envers ses parents, en particulier sa mĂšre. » LâindĂ©pendant.
Lâappel tĂ©lĂ©phonique a Ă©tĂ© « trĂšs rapide et trĂšs prĂ©cis ».
« Il nâavait aucune inflexion dans sa voix. CâĂ©tait trĂšs plat, trĂšs plat. Il nây avait rien. Il a juste dit que « personne nâĂ©tait responsable de ce que jâai fait, sauf moi ».
âMonster: The True Story of Jeffrey Dahmerâs Murdersâ est une version mise Ă jour du livre dâAnne E. Schwartz de 1991
(Ăditions Union Square)
Schwartz a prĂ©cisĂ© que Dahmer Ă©tait trĂšs « rusé » dans la façon dont il sĂ©lectionnait ses victimes. Il leur a longuement parlĂ© dans les bars et dans la rue pour sâen prendre Ă des hommes en marge de la sociĂ©tĂ©, et dont la disparition ne sonnerait aucune alarme.
Ceci, associĂ© Ă ses techniques macabres dâĂ©limination des cadavres, lâa aidĂ© Ă sâen tirer en tuant 17 garçons et hommes avant que ses crimes ne soient dĂ©couverts.
De plus, les victimes de crimes dans la communautĂ© gay de Milwaukee dans les annĂ©es 1980 et au dĂ©but des annĂ©es 1990 ont rarement signalĂ© des crimes Ă la police de peur dâĂȘtre dĂ©couvertes par des membres de la famille ou des employeurs, a-t-il dĂ©clarĂ©.
AprĂšs que les meurtres aient attirĂ© lâattention nationale et internationale, les gens se rendaient souvent aux appartements dâOxford pour acheter des souvenirs.
Lorsque lâimmeuble dans lequel vivait Dahmer a Ă©tĂ© dĂ©moli cette annĂ©e-lĂ , certains ont essayĂ© dâenlever des briques et des morceaux de terre, et Ă ce jour, le terrain reste vide et entourĂ© dâune haute clĂŽture.
Alors que la sĂ©rie Dahmer a battu le record de la semaine 1 de Netflix pour la plupart des heures regardĂ©es, Schwartz dit que Milwaukee en a « assez marre dâentendre parler de lâaffaire ».
« Les habitants de Milwaukee pensent que câest une tache horrible sur la ville, ils ne veulent pas que les gens y pensent. »
LâannĂ©e derniĂšre, Schwartz a Ă©crit une version mise Ă jour du livre de 1991 et a rĂ©interviewĂ© les personnages principaux pour leurs pensĂ©es 30 ans plus tard.
Son nouveau livre est sorti en octobre dernier, Monstre : La véritable histoire des meurtres de Jeffrey Dahmer.
*UN Monster: La véritable histoire des meurtres de Jeffrey Dahmer Il a été publié par Union Square Publishing et est disponible sur Amazon.
SOURCE : Reviews News
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