‘It’s Almost Dry’ de Pusha T prouve à nouveau que les choses vont mieux avec Coke: Critique d’album

đŸŽ¶ 2022-04-22 17:52:00 – Paris/France.

L’autoproclamĂ© « CocaĂŻne Dr. Seuss » est de retour. Quatre ans aprĂšs avoir sorti « Daytona », Pusha T a refait surface avec « It’s Almost Dry », une collection de 12 chansons de coke raps
 et pas grand-chose d’autre. C’est une conclusion dĂ©cevante Ă©tant donnĂ© que le pĂšre mariĂ© a probablement beaucoup plus de sagesse durement gagnĂ©e Ă  offrir Ă  ses fans. Aujourd’hui ĂągĂ© de 44 ans, l’ancien rappeur Clipse sort des albums depuis plus de 20 ans, mais le contenu est rarement abandonnĂ© et se concentre gĂ©nĂ©ralement sur le trafic de drogue et la cocaĂŻne, et « It’s Almost Dry » n’est pas en reste. Bien que sonore beaucoup plus cohĂ©rent que son prĂ©dĂ©cesseur chaotique, Pusha ne parvient pas Ă  se pousser dans de nouveaux territoires, ce qui rend l’ensemble de l’album plus sĂ»r, plutĂŽt qu’une tentative de croissance.

MĂȘme le titre de l’album a un double sens qui fait allusion Ă  la drogue. Comme Pyrex P l’a rĂ©cemment expliquĂ© Ă  Rolling Stone, il regarde ses albums comme un artiste regarde un tableau et insiste sur le fait qu’un « chef-d’Ɠuvre » n’est pas terminĂ© tant que la peinture n’est pas sĂšche. Mais, bien sĂ»r, les huiles ne sont pas sa principale prĂ©occupation ; il a Ă©galement notĂ© qu’il est courant dans la culture de la drogue de ne pas obtenir un produit tant qu’il n’est pas sec non plus.

Ce n’est pas tout pour dire que King Push n’a pas inlassablement perfectionnĂ© l’esthĂ©tique coke-rap au fil des ans. L’ouverture de l’album « Brambleton » est de loin l’une des chansons les plus sĂ©duisantes du projet avec ses synthĂ©s ascendants et ses basses profondes et roulantes, mĂȘme s’il le trouve toujours en train de rapper sur le trafic de drogue avec des lignes comme « Nous avions vraiment l’habitude de rouler, de couper un quart de livre des villes frontaliĂšres et de la merde. Sa voix coupe le rythme comme un couteau chaud coupe le beurre, permettant Ă  sa voix de prendre sans effort le devant de la scĂšne. Le troisiĂšme couplet ressemble Ă  un moment de licorne oĂč il devient honnĂȘte sur ses Ă©motions, admettant qu’il Ă©tait « triste » Ă  propos d’une interview peu flatteuse que son ex-manager Anthony « Geezy » Gonzalez a faite avec VladTV en 2020.

Ce sont les mĂȘmes sentiments qu’il a exprimĂ©s dans une conversation avec « Le club du petit-dĂ©jeuner” co-animateur Charlamagne Tha God plus tĂŽt ce mois-ci, oĂč il a Ă©tĂ© si franc sur la mort de ses parents Ă  seulement quatre mois d’intervalle – sa mĂšre est dĂ©cĂ©dĂ©e en novembre 2021, tandis que son pĂšre est dĂ©cĂ©dĂ© en mars – il a versĂ© une larme et a demandĂ© un mouchoir. Ce sont ces idĂ©es personnelles qui semblent manifestement absentes de l’album et qui auraient pu ajouter de la substance au sujet monotone.

Pourtant, musicalement, il y a plusieurs moments exceptionnels qui montrent les prouesses de production de Kanye West et de Pharrell Williams. « Let the Smokers Shine the Coupes », produit par Pharrell et mixĂ© par son collĂšgue producteur extraordinaire Mike Dean, est un banger indĂ©niable qui aurait fait exploser le verre Pyrex dans la trap house avec son rythme effrĂ©nĂ©. Et pour tous ceux qui aiment John Lennon dans leur hip-hop, le choix de West d’inclure un Ă©chantillon rĂ©inventĂ© de « Jealous Guy » sur « Dreamin ‘of the Past » offre un rĂ©pit bienvenu aux nuances sombres qui bercent les deux premiĂšres coupes.

Pendant ce temps, le «Neck & Wrist» conçu par Pharrell prĂ©sente un couplet convoitĂ© de Jay-Z et un crochet stellaire du cerveau NERD qui rappellent une Ă©poque oĂč les Neptunes et Clipse faisaient du rap au dĂ©but des annĂ©es 2000. La production continue d’ĂȘtre rĂ©partie Ă  parts Ă©gales entre Ye et Pharrell. « Diet Coke », avec ses notes de piano dĂ©licates et ses Ă©chantillons vocaux aigus, est Ye Ă  son meilleur, tandis que le paysage sonore Ă©trangement rare de « Call My Bluff » permet aux paroles de Pusha T de passer facilement au sommet. Mais la chanson est suivie par le « Scrape It Off the Top » apparemment dĂ©placĂ©, mettant en vedette Lil Uzi Vert et Don Toliver, qui ne ressemble Ă  rien de plus qu’une tentative dĂ©sespĂ©rĂ©e d’une coupure radio sacrĂ©e.

L’album se heurte rapidement Ă  un autre obstacle majeur avec « Hear Me Clearly », qui, ironiquement, contient la collision de sons la plus cacophonique de l’album, ce qui rend presque impossible de prĂȘter attention Ă  ce que dit Pusha. Un chƓur angĂ©lique et un orgue obsĂ©dant amĂšnent le projet Ă  une fin mĂ©lancolique avec « I Pray for You », qui rĂ©unit Pusha avec son frĂšre et partenaire Clipse dans la rime No Malice. Encore une fois mixĂ© par Mike Dean, le plus dĂ©plorable prĂ©sente Push « l’esclave des poĂȘles » et effleure Ă  peine la surface de la façon dont un style de vie alimentĂ© par la drogue pourrait potentiellement peser lourdement sur l’esprit d’un homme.

Contrairement Ă  l’album « 4:44 » de Jay-Z en 2017, qui a trouvĂ© le milliardaire du hip-hop abordant avec audace son mariage avec BeyoncĂ©, une affaire trĂšs mĂ©diatisĂ©e et comment il a grandi en tant qu’homme, « It’s Almost Dry » a du mal Ă  propulser le rĂ©cit du natif de Virginie avant. Bien que cela puisse ĂȘtre une Ă©coute confortable et surtout engageante pour toute personne familiĂšre avec son catalogue saupoudrĂ© de coke, cela aurait eu plus d’impact si Pusha T avait tentĂ© mĂȘme partiellement de risquer sa vulnĂ©rabilitĂ© et de rĂ©vĂ©ler qui il est sous le « parrain » personnage.

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SOURCE : Reviews News

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