😍 2022-09-02 06:00:00 – Paris/France.
Salons ou cinéma maison ? Bardo, fausse chronique de quelques vérités, Le dernier film d’Alejandro González Iñárritu est arrivé à Venise entouré de controverses. A l’heure où nombreux sont ceux qui se battent pour maintenir les cinémas de toute une vie, alors que les plateformes pénètrent inexorablement les foyers petit à petit et avec l’intention d’y rester, le réalisateur mexicain a amené à la Mostra un film produit par Netflix, qui distribuera également la plateforme et que l’on pourra voir dans les salles traditionnelles pendant sept semaines.
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Iñárritu n’a pas hésité à faire une défense ardente de Netflix : « Nous sommes tous destinés à la télévision, aux téléphones et bientôt peut-être même aux écrans invisibles », déclare le réalisateur de l’oscarisé homme-oiseau. Le cinéaste insiste sur le fait que s’il a pu rencontrer les cinéastes classiques, « c’est grâce à la télévision et à ces vieilles cassettes VHS que je garde encore, mais qu’aujourd’hui plus personne ne regarderait à cause de la mauvaise qualité de leur image ».
Il est très clair que grâce à Netflix, il a pu réaliser un film de trois heures risqué et quelque peu onirique, dans lequel Daniel Giménez Cacho joue un journaliste et réalisateur de documentaires qui, après avoir vécu quelques décennies aux États-Unis, revient au Mexique pour confronter ses souvenirs à son présent et aussi réfléchir sur l’immigration, le trafic de drogue, les inégalités, la conquête espagnole et d’autres situations qui affectent son pays.
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Iñárritu compose le puzzle de ce Mexique qui l’inquiète tant à travers des pièces très diverses. Il aborde l’inégalité entre les riches mexicains, libres de voyager, et les pauvres, voués à l’illégalité, à travers une conversation entre le protagoniste et son fils. Il évoque les maux de la conquête espagnole dans une conversation fictive entre le journaliste et Hernán Cortés. Il s’immerge dans le trafic de drogue à travers un entretien en prison avec le chef d’un cartel et présente une caravane migratoire avec des images d’un des documentaires tournés par son personnage.
CLAUDIO ONORATI / EFE
Un cinéma non commercial qui peut être un pari risqué pour Netflix, mais qui pourrait porter ses fruits, pour l’instant, la performance de Daniel Giménez Cacho a déjà été largement applaudie et son nom est entré dans les poules pour remporter la Coppa Volpi du meilleur acteur . Il faudra attendre de voir quel chemin parcouru le film sans oublier qu’Iñárritu est une vieille connaissance des Oscars puisqu’il a également été nominé pour Chien aime, Babel, Biutiful Oui le renaît.
SOURCE : Reviews News
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