‘First Kill’ : la nouvelle rĂ©fĂ©rence pour adolescents LGTBIQ+ de Netflix que le ‘fandom’ a boostĂ©

'First Kill' : la nouvelle référence pour adolescents LGTBIQ+ de Netflix que le 'fandom' a boosté - Vogue Espagne

😍 2022-06-27 13:47:21 – Paris/France.

Premier meurtre adapte une nouvelle de Victoria Schwab qui New York Times publiĂ© en 2020, ce qui en fait un phĂ©nomĂšne de la littĂ©rature jeunesse et, dans son saut Ă  l’écran avec son auteur parmi l’équipe d’écrivains et Emma Roberts En tant que productrice, elle continue d’avoir du succĂšs. Juliette (Sarah Catherine Hook) et Calliope (Imani Lewis) sont deux adolescentes – la premiĂšre vampire, la seconde chasseuse – qui souffrent d’une Ă©craser inattendu. Aussi inattendue qu’inopportune car cette revisite shakespearienne et lesbienne de RomĂ©o et Juliette (sauver les distances) ne cache rien d’autre qu’une vĂ©ritable histoire d’amour Ă©courtĂ©e par deux familles opposĂ©es. A l’heure oĂč Twitter est devenu un rĂ©ceptacle infini de mĂšmes qui, Ă  leur maniĂšre, parodient l’attitude homophobe derriĂšre la critique du cĂ©lĂšbre baiser entre femmes dans AnnĂ©e-lumiĂšrel’autre moitiĂ© ne cesse de rĂ©clamer une deuxiĂšme saison pour cette sĂ©rie ado qui propose une nouvelle rĂ©fĂ©rence lesbienne dans la jeunesse fantastique.

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Autres références de vampires


Juliette et Calliope sont finalement lesbiennes, oui, mais le conflit dans la sĂ©rie ne s’arrĂȘte jamais Ă  ce fait. Ils ont dĂ©jĂ  d’autres petits problĂšmes, voir que leurs familles veulent s’entre-tuer et cela suppose un problĂšme pour leur couple. Alors que Juliette appartient Ă  une vaste saga de vampires, Calliope est un descendant d’une famille de chasseurs d’ĂȘtres monstrueux dont la mission est de les capturer. Compte tenu de ce que le fantastique – et plus particuliĂšrement les histoires de suceurs de sang – nous offre Ă  ce jour, dans les histoires de vampires, ce sont gĂ©nĂ©ralement les hommes qui mĂšnent le flambeau en termes de dents enfoncĂ©es et, comme rĂ©fĂ©rence maximale, la figure de Dracula. Sans que notre mĂ©moire ne nous fasse dĂ©faut, l’Histoire nous rappelle que ce n’était pas la premiĂšre histoire de vampire qui envahissait la littĂ©rature mais celle de Carmilla. Elena Gallen consacre un chapitre de son livre le diable est une femme pour analyser comment Carmilla est apparue Ă  une Ă©poque oĂč le mot lesbienne Ă©tait rĂ©cemment entrĂ© dans le dictionnaire et Ă©tait une maniĂšre de stigmatiser ces relations : «L’affaire Carmilla Ă©tait une tentative ratĂ©e de diaboliser les relations saphiques dans la sociĂ©tĂ© victorienne. En 1870, Ă  la suite du catalogage du lesbianisme et de l’incorporation du terme mĂ©dical dans les dictionnaires, c’est alors que les liens amoureux entre femmes commencent Ă  ĂȘtre considĂ©rĂ©s avec suspicion. La littĂ©rature se chargerait du reste, contribuant Ă  rendre tabou ce genre d’amour romantique et Ă©rotique. En ce sens, si le cinĂ©ma comme la littĂ©rature classique ne distinguaient que deux types de femmes, les bonnes ou les mauvaises, c’est ainsi que sont prĂ©sentĂ©s les deux personnages principaux du roman : l’assassin ou la virginale. Tous trĂšs binaires, de peur que nos esprits ne s’effondrent avec tant d’options. Sans trop dĂ©railler et sans le mettre en relation avec Premier meurtre, on peut pointer une hypothĂšse qui est extraite du livre de Gallen et qui nous amĂšne Ă  relier l’histoire de Carmilla et Laura Ă  la sĂ©rie Netflix : « Mettant en vedette deux filles qui vivent une histoire d’amour romantique et Ă©rotique (
) Comme le rĂ©cit progresse, les filles s’avouent qu’elles se sont rencontrĂ©es en rĂȘve (
) lorsqu’elles se rencontrent sur terre, elles se reconnaissent immĂ©diatement, ressentent une attirance et une fascination mutuelle qui, de par son intensitĂ© et son tabou, dĂ©concerte et effrayer la solitaire Laura. Le roman est un jeu de miroirs oĂč se font face les deux aspects de l’archĂ©type fĂ©minin : la fatalitĂ© et la soumission, qui s’attirent et se rejettent ». Contre ces rĂ©fĂ©rences, Premier meurtre rĂ©pond avec de nouveaux outils qui s’engagent Ă  changer : l’antagoniste ne nous est plus montrĂ©e comme une jeune femme alanguie, soumise et sans dĂ©fense, Calliope est une vĂ©ritable guerriĂšre. Il est clair qu’au prĂ©sent polariser les maniĂšres d’ĂȘtre une femme – que ce soit le diable contre le virginal ou le bon guerrier contre le mal – n’a absolument aucun sens, mais au moins dans cette sĂ©rie cela n’a pas de but. anti-sororitĂ©. Nous avons dĂ©jĂ  Juliette positionnĂ©e comme une possible Carmilla – deux jeunes vampires amoureux d’un humain – mais Calliope n’est pas Laura. Attention il va
rĂ©fĂ©rence suivante, nous nous en excusons par avance : Buffy contre les vampires. Le personnage interprĂ©tĂ© par Sarah Michelle Gellar Elle s’est rĂ©vĂ©lĂ©e Ă  nous comme une choisie pour combattre le mal, la derniĂšre d’une lignĂ©e de jeunes tueurs de vampires, jusqu’à ce qu’elle tombe elle-mĂȘme amoureuse d’un vampire. Est ce que cela te dis quelque chose? Calliope se sentirait identifiĂ©. Ce qui semble n’avoir pas changĂ© dans les histoires de vampires Ă  travers l’histoire, c’est que la romance est toujours liĂ©e au drame, Ă  la mort, Ă  la persĂ©cution ou Ă  la perte d’un ĂȘtre cher. Et c’est que si tu es avec un autre vampire
quelqu’un vous poursuivra; si vous ĂȘtes humain et que vous tombez amoureux d’un vampire, quelqu’un sera offensĂ©, sans parler de votre amant pourrait ĂȘtre tentĂ© de vous manger. Ce dont il semble s’ĂȘtre dissociĂ© Premier meurtre C’est de cet amour romantique et toxique que les sagas aiment CrĂ©puscule, dans lequel Edward, aprĂšs un faux sentiment de protection, n’a pas laissĂ© la pauvre Bella seule, car bien sĂ»r, elle ne savait pas comment prendre soin d’elle-mĂȘme. « Tu n’es pas comme les monstres que j’ai appris Ă  dĂ©tester » entend-on dans la voix de Calliope dans un moment intime qu’elle partage avec Juliette dans Premier meurtre oĂč, soit dit en passant, ils sont nombreux tout au long de la premiĂšre saison et sans aucune honte Ă  rĂ©primer la fĂȘte hormonale qu’ils rĂ©veillent. Peut-ĂȘtre que la comparaison de l’utilisation d’une famille de vampires pour dĂ©signer ceux qui ne sont pas autorisĂ©s Ă  s’intĂ©grer dans la sociĂ©tĂ© n’est pas une mauvaise mĂ©taphore pour expliquer la discrimination dont ils souffrent de la part du collectif.

SOURCE : Reviews News

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