Fiasco total : Woodstock 99, critique de la mini

CrĂ­tica de 'Fiasco total: Woodstock 99' miniserie documental disponible en Netflix

😍 2022-08-23 08:51:44 – Paris/France.

Si quelque chose a dĂ©fini l’étĂ© 2022 en cours, c’est le retour Ă©crasant des festivals dans notre agenda d’engagements sociaux. Ce n’est donc pas un hasard si Netflix a dĂ©cidĂ© que c’était le bon moment pour rĂ©cupĂ©rer l’une des plus grandes catastrophes de festival de notre histoire rĂ©cente. Bien avant l’arnaque ouverte du controversĂ© Fyre Festival ou l’inondation de boue et d’excrĂ©ments Ă  Glastonbury en 2005, il y avait un exemple de la façon dont le plaisir peut se transformer en vĂ©ritable tragĂ©die : la bataille rangĂ©e qui a colorĂ© les trois jours supposĂ©s avec le feu et la dĂ©vastation de  » musique et paix » du Woodstock de 1999.

TrĂšs loin de l’esprit originel de son Ă©dition de 1969, ce « Fiasco total : Woodstock 99 » Il nous montre les dĂ©buts de cette cupiditĂ© festive qui, aujourd’hui encore, n’est pas complĂštement Ă©teinte et met en lumiĂšre un dĂ©bat dans lequel le blĂąme est dĂ©tournĂ© entre les couilles et les sourires sournois. Des collines verdoyantes de conte de fĂ©es Ă  une friche d’asphalte stĂ©rile, ce Woodstock a exposĂ© dĂšs le premier jour des attentes frustrĂ©es, alimentĂ©es Ă  leur tour par ce concept erronĂ© de libĂ©ration gĂ©nĂ©ralisĂ©e qui Ă©tait loin de l’essence de l’opposition justifiĂ©e dans le public des annĂ©es soixante. Peu de mĂ©taphores sont mieux reprĂ©sentĂ©es que cet hymne amĂ©ricain interprĂ©tĂ© par Wyclef Jean alors qu’une pluie d’ordures conquiert la scĂšne et encadre ces illusions utopiques qui retombent inĂ©vitablement sur terre d’un coup.

Il y a certainement quelque chose de captivant dans la façon dont les masses deviennent folles rien qu’en entendant le courage initial du « aveugle » de Korn ou comment Fred Durst parvient Ă  synchroniser le public d’un simple mouvement de la main. Mais, malheureusement, la musique n’est pas le protagoniste de cette histoire. GrĂące Ă  son rĂ©cit vivant, cette mini-sĂ©rie rĂ©alisĂ©e par Jamie Crawford nous emmĂšne dans le abc tout ce qui peut mal tourner dans un festival (les promoteurs en prennent note). Il n’y a pas de camp auquel s’accrocher : une directive de hippies dĂ©passĂ©s et Ă©garĂ©s avec plus de responsabilitĂ©s qu’ils ne peuvent en supporter et qui nient toute Ă©vidence, ajoutĂ©e Ă  une AmĂ©rique sans cervelle, dominĂ©e par une maniĂšre trĂšs incorrecte de gĂ©rer sa toxicitĂ©. Un cocktail horrifiant de circonstances que les journalistes, les participants et les employĂ©s du festival nous racontent de leurs points de vue particuliers tout au long de trois Ă©pisodes dans lesquels on peut presque sentir cette rage contagieuse crescendo dans l’environnement et oĂč trop de melons sont ouverts sans, malheureusement, coupables ni solutions. . Michael Lang, tout a commencĂ© avec toi.

Enfin, une note : si vous voulez gagner des minutes, mais que vous voulez vĂ©rifier ce qui s’est passĂ© au festival amĂ©ricain de la mĂȘme maniĂšre, vous pouvez toujours vous rendre sur HBO et profiter du documentaire en un Ă©pisode fortement recommandĂ© sur le sujet intitulĂ© « Woodstock 99: paix, amour et rage » et puis on discute de l’inutilitĂ© de faire un autre documentaire sur le mĂȘme sujet et les mĂȘmes paramĂštres, au-delĂ  de l’évidente lutte entre plateformes.

SOURCE : Reviews News

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